
Plan grand froid pour les toxicos
Mardi 07 décembre 2004
La mission interministérielle de lutte contre la toxicomanie (Mildt) s’est réunie hier pour statuer sur le sort des « crackers » (consommateurs de crack) de la Chapelle (18e). Expulsés de leur squat le 16 novembre dernier, une centaine d’entre eux s’étaient alors retrouvés à la rue. Ils avaient refusé toute solution de relogement, exigeant de rester ensemble et que l’on reconnaisse leur statut de « communauté ». Depuis quinze jours, cinq toxicomanes sont morts dans la rue dans le 18e.
Pierre Leyrit, directeur de l’association coordination Toxicomanie du 18e, participait aux débats de la Mildt hier. « Nous avons demandé que les toxicomanes du Nord-Est parisien puissent bénéficier du plan grand froid. Il sera sans doute nécessaire de l’adapter à cette population spécifique, mais il vaut mieux utiliser un dispositif qui a fait ses preuves. » Ce plan, déclenché lorsque la température passe en dessous de 1 ºC, devrait être mis en place dans les prochaines semaines avec la réquisition de certains gymnases. 2 000 usagers de drogues ont été recensés dans le Nord-Est parisien. Ils seraient entre 200 et 500 à vivre dans une situation de « très grande errance ». « Nous voulons privilégier le travail des associations et du secteur médical plutôt que la répression, continue Pierre Leyrit. Il y a eu des interpellations aux portes des associations, je crois qu’il y a d’autres moyens d’intervenir. » En marge de ce dispositif, une réflexion de fond sur la lutte contre la toxicomanie a été confiée aux associations. Cette « recherche d’action » se déroulera jusqu’à la fin 2005. La Mildt consultera les associations en janvier pour faire le point sur l’avancement de leurs travaux. Magali Gruet
échecs Des solutions de relogement avaient déjà été envisagées. Les associations souhaitaient installer des tentes militaires sur un terrain d’Aubervilliers (93). Le maire de la ville s’y était farouchement opposé.
© 2004 - 20 Minutes France SAS - Tous droits réservés.
Mardi 07 décembre 2004
La mission interministérielle de lutte contre la toxicomanie (Mildt) s’est réunie hier pour statuer sur le sort des « crackers » (consommateurs de crack) de la Chapelle (18e). Expulsés de leur squat le 16 novembre dernier, une centaine d’entre eux s’étaient alors retrouvés à la rue. Ils avaient refusé toute solution de relogement, exigeant de rester ensemble et que l’on reconnaisse leur statut de « communauté ». Depuis quinze jours, cinq toxicomanes sont morts dans la rue dans le 18e.
Pierre Leyrit, directeur de l’association coordination Toxicomanie du 18e, participait aux débats de la Mildt hier. « Nous avons demandé que les toxicomanes du Nord-Est parisien puissent bénéficier du plan grand froid. Il sera sans doute nécessaire de l’adapter à cette population spécifique, mais il vaut mieux utiliser un dispositif qui a fait ses preuves. » Ce plan, déclenché lorsque la température passe en dessous de 1 ºC, devrait être mis en place dans les prochaines semaines avec la réquisition de certains gymnases. 2 000 usagers de drogues ont été recensés dans le Nord-Est parisien. Ils seraient entre 200 et 500 à vivre dans une situation de « très grande errance ». « Nous voulons privilégier le travail des associations et du secteur médical plutôt que la répression, continue Pierre Leyrit. Il y a eu des interpellations aux portes des associations, je crois qu’il y a d’autres moyens d’intervenir. » En marge de ce dispositif, une réflexion de fond sur la lutte contre la toxicomanie a été confiée aux associations. Cette « recherche d’action » se déroulera jusqu’à la fin 2005. La Mildt consultera les associations en janvier pour faire le point sur l’avancement de leurs travaux. Magali Gruet
échecs Des solutions de relogement avaient déjà été envisagées. Les associations souhaitaient installer des tentes militaires sur un terrain d’Aubervilliers (93). Le maire de la ville s’y était farouchement opposé.
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