(com a écrit :
D'abord tu supposes là que les syndicats freinent des quatre fers. Mais ils n'ont même pas à le faire.
Cela rend un peu sans objet, donc erronées, tes trois affirmations citées.
La question n'est pas une question de frein, d'embrayage et d'accélérateur, mais de direction. Effectivement, lorsque nous nous dirigeons droit dans le mur, les directions syndicales collaborationistes ne freinent pas, mais ont plutôt tendance à accélérer.
Au delà de la métaphore automobile, j'ai donné quelques exemples concrets de trahison syndicale, d'ailleurs dénoncés - à des degrés divers - par la presse de LO. Et, si elle se limite à un cercle encore petit de militants conscients, le rejet de cette politique là n'en est pas moins réelle et porteuse d'espoir. Ce n'est d'ailleurs pas fondamentalement nouveau, on se souvient de Thibaut à Matignon avec Villepin au moment où son gouvernement envoyait le GIGN contre les grévistes. Ce qui est nouveau et implique de coordonner une vraie opposition syndicale, c'est la situation économique et sociale de plus en plus catastrophique dans laquelle cette trahison ne manquera pas de devenir toujours plus visible et problématique pour les militants.
(polo a écrit :Intéressante et politique pour le coup l'intervention du camarade Puig. Puig il ne s'agit pas de construire une opposition syndicale de classe (c'est ce que je retiens de ton argumentaire).....il s'agit en fait d'agir en vue de la centralisation immédiate de la classe contre le gouvernement Sarkozy ....c'est pas la même sauce qu'une opposition de gauche/ouvrière au sein des confédés (combat perdu d'avance dans les conditions actuelles)....
D'un point de vue militants, c'est ben la 1e fois depuis une bonne période qu'on voit à ce point divers combats, efforts menés par les militants et travailleurs en vue de centraliser leurs combats contre le gouvernement afin de se ressaisir de leurs organisations, en particulier syndicales. C'est nouveau et on est au début d'un processus long et contradictoire, mais c'est un processus dynamique ou les militants de la classe et les marxistes doivent être (donc invitation à Puig à allez dans ces réunions).
C'est une conception spontanéiste : " centralisation immédiate de la classe ouvrière " versus " construire une opposition syndicale de classe ". Comme si mouvement et organisation étaient deux choses séparées. Et je ne comprends pas comment tu peux d'un côté considérer comme possible la "centralisation immédiate de la classe ouvrière" à partir des petits cercles hétérogènes d'opposition actuelle, et de l'autre considérer comme perdu d'avance la construction d'une opposition syndicale de classe (objectif nettement moins ambitieux)... Ca n'a à vrai dire aucun sens, car les deux devront marcher d'un même pas, tant il est vrai qu'une " centralisation immédiate de la classe ouvrière " (ce qui veut dire centralisation politique si on ne se paie pas de mot) ne peut exister sans reconstitution du parti de classe (dont le combat pour une opposition de classe dans les syndicats peut être un élément).