Mais bon ça n'a rien à voir avec le basket.
D'ailleurs, souvent dans des discussions, les gens partent du point de vue de la victoire totale. C'est souvent rempli d'illusions dans la forme, mais dans le fond c'est plein de clairvoyance.
Quand on nous dit "vos idées sont belles, mais c'est pas vraiment possible vu le régime politique, ou la concurrence internationale, etc.". Ils partent en fait des problèmes fondamentaux : il faudrait plus de concurrence internationale, plus de régime politique bourgeois, etc. Du coup c'est vrai que tu fais un peu extra-terrestre en rétorquant que tout celà on peut le balayer, qu'il faut qu'un jour il y ait un parti révolutionnaire capable de diriger cette lutte, mais que de toute façon des grands mouvements de masse qui se fixeront ces objectifs sont inévitables.
Mais les gens se rappeleront quand cela adviendra - et c'est inscrit dans les gênes de la société capitaliste (pour le coup c'est génétique

) - de ce qu'on leur avait dit un peu plus tôt.
A petite échelle on peut voir des gens se transformer radicalement sous l'effet de luttes collectives, même petites. Soit qu'ils sentent, comme pour le CPE, qu'on peut mettre une petite baffe à un gouvernement ; soit que dans une entreprise ou un quartier ils sentent qu'ils peuvent défendre leurs conditions d'existence. Et les idées changent vite. L'idée de prendre le pouvoir, elle peut aussi arriver vite (et vite disparaitre, aussi).