par alex » 11 Oct 2004, 15:26
Pour ceux qui disaient que les profs du privés ne bougeaient pas...
Je ne voie rien dans leurs revendications qui en soit une pour le maintient du système d'enseignement privé, le contraire non plus d'ailleurs, mais ces revendications pourraient être reprises par un syndicat commun privé-public qui ne se laisse pas aller à la division des travailleurs.
Le Canard Enchaîné de cette semaine dénonce le gouvernement qui vient de faire passer la subvention pour les frais de fonctionnement des écoles privées de 773,3 à 802,2 millions, notamment pour le personnel non enseignant dont les effectifs sont totalement ...inconnus !!!
samedi 9 octobre 2004, 17h15
Les enseignants du privé veulent l'égalité avec leurs collègues du public
PARIS (AP) - Quelques milliers d'enseignants d'établissements privés sous contrat avec l'Etat (1.200 selon la police, près de 3.000 selon les organisateurs) ont manifesté samedi à Paris pour exiger des pensions de retraite et des salaires équivalents à ceux de leurs collègues du public, ainsi que la même garantie de l'emploi.
Les protestataires, venus de Normandie, de Bretagne, du Béarn, du Pays Basque, de la Vienne, de la région Rhône-Alpes ou encore de Paris et de l'Ile-de-France, ont défilé en milieu d'après-midi, dans le calme et sous la pluie, entre la place Denfert-Rochereau et les abords du ministère de l'Education nationale.
Sur la banderole en tête du cortège, on pouvait lire "Emploi, retraite, protection sociale: Un statut de droit public pour les enseignants sous contrat", qui sont environ 150.000 selon la Fédération de la formation et de l'enseignement privé-CFDT (FEP-CFDT), majoritaire dans ce secteur et à l'origine de cette manifestation nationale.
"Marre d'attendre!", "Raffarin, les profs du privé ne sont pas des profs au rabais!", "On ne va pas se laisser tondre!", ou encore "Un seul employeur: l'Etat!", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants.
"Il faut savoir qu'aujourd'hui, un enseignant du privé sous contrat, bien qu'il soit payé en salaire brut comme ses collègues du public, a un salaire net inférieur parce qu'il paye beaucoup plus de cotisations que son collègue du public", a expliqué à l'Associated Press Xavier Nau, secrétaire général de la FEP-CFDT, selon lequel la "différence est d'une bonne centaine d'euros".
"Par contre, un enseignant du privé touche une pension de retraite inférieure de 20% à celle de son collègue du public", a-t-il ajouté. "Nous demandons donc qu'un complément de pension soit versé, qui permette ainsi de nous rapprocher de la situation de nos collègues du public".
Cela fait dix ans que ces revendications sont mises en avant, et deux ans que des négociations ont été entamées.
"Le problème", selon M. Nau, "c'est que le ministère étudie un projet de régime additionnel qui permettrait ce rapprochement à terme, mais que ce terme est très lointain puisqu'il s'agit de 2031! S'il faut attendre 25 ans pour que l'injustice soit totalement réparée, vous comprendrez que ce n'est pas tolérable".
"De plus, le point de départ pour une montée en charge serait de 4%, ce qui est notoirement insuffisant", a-t-il souligné. La FEP-CFDT réclame au moins 10% de plus pour les pensions. La prochaine rencontre avec le gouvernement sur ce dossier est prévue mardi.
Les négociations sont d'autant plus compliquées que quatre ministères sont impliqués: celui de l'Education, celui de l'Agriculture -une partie des personnels concernés exerce dans l'enseignement agricole-, le ministère de la Santé pour les retraites, et enfin, Bercy qui tient les cordons de la bourse.