a écrit :TEXTE ACTION
Le CDFN se félicite du succès de la journée d'action du 20 janvier : personnels de l'éducation et fonctionnaires ont largement répondu à l'appel à la grève et aux manifestations. Loin de s'opposer, les revendications ont été mises en relation et contribué au succès.
Le succès et la dynamique qu'il manifeste impliquent des suites aussi unitaires que possible, d'autant plus que le gouvernement continue de refuser de répondre, voire avance des propositions qui pourraient constituer de nouvelles régressions : il maintient son projet de loi d'orientation et ne revient sur aucune des suppressions de postes, il poursuit les transferts des personnels ; par ailleurs les convergences sont évidentes entre le projet de loi Fillon, le plan Borloo, le projet sur la prévention de la délinquance (rapport BENISTI) : projets porteurs tous d'une même logique libérale, de régressions induisant un modèle de société basé sur l'individualisation, l'exclusion, le tri social. De même il refuse tout rattrapage de la valeur du point d'indice mais avance un projet de réforme de la fonction publique, dans la droite ligne du rapport Pochard, qui constitue une attaque sans précédent contre les statuts de la fonction publique, suppression des corps et créations de filières, renforcement d'une individualisation au détriment des solidarités collectives, instauration du salaire trinome,...
Nos revendications demeurent : salaires et pensions, défense des statuts et des services publics, emploi et précarité, refus des suppressions de postes et des transferts des missions et de personnels, refus du projet de loi Fillon et de l'avant projet de LOP pour la recherche et l'innovation, de la proposition de loi sur la récidive mais aussi exigence de moyens pour les services publics, transformation du système éducatif pour assurer la réussite de tous.
Le CDFN juge indispensable de construire un plan assurant la poursuite de l'action sur la durée en recherchant l'unité.
La journée interprofessionnelle du 5 février doit être l'occasion pour les personnels de prolonger la mobilisation du 20 janvier et de se retrouver massivement avec l'ensemble des salariés du public et du privé à la fois pour défendre l'ensemble de leurs revendications (salaires, temps de travail, conditions de travail, emploi, services publics, école…) et dénoncer la politique de régression du gouvernement. Le CDFN appelle les SD à mobiliser pour cette journée et assurer la présence et la visibilité de nos revendications. Il se félicite de l'appel commun des fédérations de l'EN.
Le CDFN propose aux fédérations de fonctionnaires le jeudi 27 janvier, d'appeler également en commun au 5 février et à partir de là de décider de suites unitaires, à partir notamment de l'avis des AG.
Concernant plus particulièrement l'éducation, il appelle les personnels de l'éducation à s'adresser systématiquement à leurs parlementaires et à développer les initiatives de débat et d'appel à l'opinion.
Il proposera le 31 janvier aux fédérations de l'EN, d'organiser pendant la période des vacances par zones géographiques, des initiatives pouvant aller jusqu'à la grève et de décider pour le 15 février, début du débat parlementaire, une initiative d'ampleur nationale associant sous des formes adaptées y compris les personnels ne travaillant pas à cette date.
Il leur propose également d'organiser courant mars une manifestation nationale ou des manifestations régionales à caractère national. Le plan d'action qu'il propose doit contribuer à la préparation de cette initiative.
La FSU appelle à la mobilisation contre le projet de LOP Recherche innovation et à la journée du 4 février.
La FSU apporte son soutien à la journée d'action nationale de défense des services publics à Guéret le 5 mars. Elle appelle les SD à populariser l'appel de Guéret relayer cette journée notamment par des initiatives locales unitaires partout où c'est possible.
La FSU appelle à une large mobilisation pour la journée d'action et de grève le 3 février 2005, à l'initiative du Collectif National Unitaire « prévention de la délinquance », dans lequel 6 syndicats de la FSU (SNUAS-FP, SNPES-PJJ, SNU-CLIAS, EPA, SNEPAP, SNU TEFI) sont déjà impliqués. Déjà, l'avant projet de la loi Sarkozy « Prévention de la délinquance » en 2004, reposait sur une approche sécuritaire, répressive et stigmatisante de la population, tout particulièrement les jeunes et notamment « nos » élèves et « nos » étudiants.
Aujourd'hui, dans la même logique, le rapport parlementaire de la commission prévention présidée par M.BENISTI « sur la prévention de la délinquance » amalgame grossièrement jeunesse étrangère et jeunesse délinquante et instaure une école à plusieurs vitesses imposant à l'ensemble des professionnels concernés de participer au tri social exigé par ce nouveau projet de société.
La FSU participe aux initiatives d' « Education sans frontières » pour la régularisation des sans papiers scolarisés, en particulier aux rassemblements devant les préfectures prévus le 2 février.
La réforme de l'assurance maladie est entrée en application. La FSU rappelle son opposition à cette loi qui instaure un système de santé à deux vitesses et ouvre la voie à la privatisation rampante de l'assurance maladie. Elle appelle les militants à maintenir les cadres unitaires mis en oeuvre l'an dernier, et à participer aux états généraux décentralisés organisés dans les prochains mois à l'initiative d'ATTAC.
La dégradation des conditions de travail, la précarité, l'allongement de la durée de cotisations ont des incidences sur la santé des personnels. La FSU exige que des moyens humains et matériels soient mis à disposition de la médecine de prévention, afin qu'elle puisse assurer ses missions.
Après les meurtres scandaleux de deux collègues au cours d'un contrôle le 2 septembre, la FSU apporte son soutien aux actions engagées par le SNUTEFI, pour relégitimer le droit du travail, les services de l'Etat et les agents qui en contrôlent l'application.
Elle prendra contact avec les différentes organisations syndicales pour développer une campagne dans l'unité la plus large possible, pour la défense et le développement de l'Inspection du Travail qui doit passer par l'augmentation significative des effectifs d'agents de contrôle et des moyens d'appuis proportionnels, l'unification des services de contrôle, la défense et l'appui des agents victimes des agressions patronales quelles qu'elles soient, le soutien de l'action pénale de l'Inspection du travail.
La FSU appuiera la démarche du SNUTEFI auprès du Bureau International du Travail pour exiger du gouvernement français le respect des conventions internationales 81 et 129 sur le système d'Inspection du Travail.
Le CDFN appelle également à la manifestation du 19 mars à Bruxelles à l'occasion du sommet de l'Union européenne, pour l'Europe sociale, les services publics et contre toutes les réformes dont celles sur l'éducation, qui traduisent la stratégie de Lisbonne.
La FSU travaillera aux convergences entre les diverses forces qui y appellent (CES, FSB, FSE...) en vue d'une manifestation unitaire.
Pour : 98
Contre : 13
Abstentions : 3
Refus de vote : 0
Retour vers Presse et communiqués
Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 2 invité(s)