Informations Ouvrières

Message par Front Unique » 03 Mars 2007, 21:07

(Jacquemart @ vendredi 2 mars 2007 à 00:04 a écrit :
a écrit :Partisan de la démocratie politique

Question : c'est quoi, une démocratie pas politique ?
:gne_gif:



Démocratie politique (partis) et démocratie sociale (syndicats) sont les deux piliers de la démocratie...

Défense des partis et des syndicats ! outils de défense et de conquête de la classe ouvrière....mais cela dépend des dirigeants de ces organisations....

Trotsky disait que la crise de l'humanité se réduit à la crise de la direction du prolétariat
.
Quand des dirigeants passent leur temps à tenter de liquider leurs propres organisations en niant la necessité de l'indépendance absolue des partis et des syndicats ouvriers vis-à-vis du patronat, des gouvernements, et des "institutions supranationales" il y a en effet crise de la direction du prolétariat, crise du mouvement ouvrier, et donc crise de l'humanité...

C'est tout à fait la situation actuelle (Exemples: la direction de la CGT mouillée dans la Confédération Européenne des Syndicats et dans la Confédération Syndicale Internationale, outils de destruction de la classe ouvrière, car complètement à la solde du capitalisme international...
Front Unique
 
Message(s) : 0
Inscription : 03 Fév 2005, 02:21

Message par Jacquemart » 03 Mars 2007, 21:19

a écrit :Démocratie politique (partis) et démocratie sociale (syndicats) sont les deux piliers de la démocratie...

Ah ben on en apprend tout les jours.
J'ai un peu du mal à voir ce que pourrait être une démocratie "politique" sans démocratie "sociale", et Lycée de Versailles. Je vois encore moins au moulin de quels raisonnements étranges ce subtil distinguo est censé apporter de l'eau.
Mais comme j'ai tout autant de mal à comprendre quelle est cette fameuse démocratie qu'il s'agirait de "reconquérir", et depuis quand on l'a perdue, ça doit venir de mes lunettes.
Avatar de l’utilisateur
Jacquemart
 
Message(s) : 203
Inscription : 16 Déc 2003, 23:06

Message par LesPaul » 03 Mars 2007, 21:55

(Front Unique @ samedi 3 mars 2007 à 21:07 a écrit :
Défense des partis et des syndicats !

Excuse , tu pourrais dire quels partis tu défends exactement?
LesPaul
 
Message(s) : 0
Inscription : 23 Déc 2006, 13:45

Message par laredorte » 07 Mars 2007, 08:36

modération :Il est rappelé à laredorte que les éditos d'IO sont à placer dans ce fil

(dernier éditorial d'Informations Ouvrières a écrit :Un pas de trop

« Il serait dommage qu’un homme comme Besancenot ne puisse pas participer à la compétition présidentielle (…). Je me battrai pour que M. Besancenot, comme M. Le Pen, puissent défendre (leurs idées — NDLR). »
Ainsi s’est exprimé, lundi 5 mars, sur France 3, le ministre de l’Intérieur, dont l’AFP précise « qu’il “se battrait” pour que (…) Olivier Besancenot et Jean-Marie Le Pen aient leurs parrainages et puissent se présenter. »
Le même jour, les porte-parole de l’UMP ont, selon le journal Le Figaro, « cité comme “légitimes” les candidatures de Dominique Voynet, Olivier Besancenot, Corinne Lepage, José Bové ».
Nous avons déjà, dans ces colonnes, à de nombreuses reprises, dénoncé le caractère antidémocratique des institutions de la Ve République , devenues, depuis Maastricht, institutions subsidiaires de l’Union européenne.
La contrainte des 500 parrainages de maires pour une candidature à l’élection présidentielle, avec tout ce que cela implique de pressions, de chantages aux subventions, etc., s’inscrit dans ce cadre antidémocratique.
Au moins, les apparences étaient-elles sauves quant à l’égalité supposée des candidats à la candidature. Certes, certains disposent d’un large accès aux médias, tandis que d’autres, comme Gérard Schivardi, en sont presque systématiquement écartés. Cependant, en apparence du moins, tous pouvaient sembler à égalité de droit dans la recherche des parrainages.
Le doute a commencé de s’instiller avec force quand, le vendredi 23 février, le journal Le Figaro publiait la photo de 14 candidats dont, à son avis, il aurait été incompréhensible qu’ils n’obtiennent pas leurs parrainages. Le même quotidien publiait en « une » un sondage selon lequel « une majorité de Français jugerait “anormal” que Le Pen, Villiers, Besancenot et Voynet ne puissent se présenter à l’élection présidentielle » et une interview du ministre Hortefeux, adjoint de M. Sarkozy, incitant les maires à parrainer « les petits candidats », soulignant que « parrainer n’est pas soutenir ».
De toute évidence, ce mode, suggestif ou incitatif, ne s’est pas révélé suffisant. On est donc passé, avec la déclaration du 5 mars, à un stade supérieur de ce qu’il faut bien appeler la caporalisation de la vie politique.
Il faut, à notre connaissance, remonter jusqu’à Napoléon III, pour voir un ministre de l’Intérieur décréter qui sont les candidats « légitimes » et ceux qui ne le sont pas.
On peut, bien sûr, s’interroger sur les raisons du choix ministériel.
Ainsi, l’absence de Gérard Schivardi dans la liste des candidats « légitimes » du ministère de l’Intérieur ne saurait surprendre.
Cela a-t-il un rapport avec sa position en faveur de la rupture avec l’Union européenne ?
La question mérite d’être posée, d’autant que l’Union européenne elle-même préconise la constitution de partis européens, avec, comme condition, la défense des institutions de l’Union européenne.
Quant aux candidats qui figurent sur la liste de M. Sarkozy, il leur revient de réfléchir eux-mêmes sur ce qui leur vaut cet insigne honneur.
Il n’en reste pas moins que le ministre de l’Intérieur franchit ici un nouveau pas dans la remise en cause de la démocratie politique. Cette dernière suppose la liberté des partis politiques de s’organiser et de concourir librement aux élections, comme elle suppose la liberté des organisations syndicales, sur le plan qui est le leur, de revendiquer librement.
Ce sont ces piliers de la démocratie politique et sociale que l’Union européenne tend en permanence à remettre en cause.
La déclaration du ministre de l’Intérieur ce 5 mars constitue, après d’autres précédents, un pas supplémentaire, un pas de trop, dans cette direction anti-démocratique.
Pour notre part, Parti des travailleurs, qui avons inscrit la défense et la reconquête de la démocratie politique et sociale au cœur de notre plateforme d’action politique, il nous faut en tirer une conclusion : c’est l’action consciente et organisée de chaque adhérent, gagnant de nouveaux membres au Parti des travailleurs, diffusant Informations ouvrières, organisant les campagnes du parti, qui constitue la réponse la plus appropriée à ces nuages sombres qui s’amoncellent au-dessus de nos têtes.
Quant à notre ami Gérard Schivardi, candidat des maires, soutenu par le Parti des travailleurs, il déposera ses 500 parrainages en temps et en heure au Conseil constitutionnel.
Daniel Gluckstein
laredorte
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Jan 2007, 21:14

Message par logan » 07 Mars 2007, 09:49

(gluckstein-PT a écrit :Nous avons déjà, dans ces colonnes, à de nombreuses reprises, dénoncé le caractère antidémocratique des institutions de la Ve République , devenues, depuis Maastricht, institutions subsidiaires de l’Union européenne. La contrainte des 500 parrainages de maires pour une candidature à l’élection présidentielle, avec tout ce que cela implique de pressions, de chantages aux subventions, etc., s’inscrit dans ce cadre antidémocratique.

C'est n'importe quoi.
Le nombre de parrainage d'élus nécessaires à la candidature présidentielle est passé de 100 à 500 signatures en 1976, c'est à dire 16 ans avant Maastricht.
a écrit :
Ainsi, l’absence de Gérard Schivardi dans la liste des candidats « légitimes » du ministère de l’Intérieur ne saurait surprendre.
Cela a-t-il un rapport avec sa position en faveur de la rupture avec l’Union européenne ?
La question mérite d’être posée, d’autant que l’Union européenne elle-même préconise la constitution de partis européens, avec, comme condition, la défense des institutions de l’Union européenne.
Quant aux candidats qui figurent sur la liste de M. Sarkozy, il leur revient de réfléchir eux-mêmes sur ce qui leur vaut cet insigne honneur.

pff
logan
 
Message(s) : 440
Inscription : 23 Fév 2004, 13:47

Message par volia » 07 Mars 2007, 10:03

(laredorte @ mercredi 7 mars 2007 à 08:36 a écrit :
a écrit :Un pas de trop
[...]

Ce texte est vraiment désolant.
volia
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Nov 2005, 15:15

Message par canardos » 07 Mars 2007, 13:50

je dois faire un effort de plus en plus grand pour me rappeler que le PT appartient au mouvement trotskiste....

il va arriver un moment ou l'effort sera si grand qu'il sera hors de ma portée....je me demande d'ailleurs si ce n'est pas deja le cas....

:altharion:
canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par giuseppe » 07 Mars 2007, 17:02

(pelon @ mardi 6 mars 2007 à 16:49 a écrit : Oui, ce n'est pas la première fois que Sarkozy veut apparaître plus démocrate que le PS qui lui rend la tâche aisée. Souvenez-vous de la double peine. Il avait aussi fait du cinoche sur le droit de vote des immigrés. Il n'est pas allé plus loin car avec son électorat réactionnaire il risquait plus d'y perdre que de gagner.
Sur le fait d'aider des candidats à avoir les parrainages, Besancenot ne sert qu'à contrebalancer Le Pen pour qui il a fait le calcul, sondages à l'appui, que sa candidature lui était profitable.
On verra si cela sert la LCR mais dans ce cas, ce n'est pas moi qui lui ferait un mauvais procès.

si sarkozy avait dit la meme chose du pt il y aurait eu 15 pages contre nous dans ce forum
Les paroles de sarkozy n'engageant que lui, le camarade besancenot aurait du mal a etre credible s'il s'averait que des maires de droite lui accorderaient leurs signatures.
vaut mieux dans ces conditions ne pas les avoir
giuseppe
 
Message(s) : 0
Inscription : 01 Déc 2006, 17:52

Message par Surgut » 07 Mars 2007, 17:36

(giuseppe @ mercredi 7 mars 2007 à 17:02 a écrit :
(pelon @ mardi 6 mars 2007 à 16:49 a écrit : Oui, ce n'est pas la première fois que Sarkozy veut apparaître plus démocrate que le PS qui lui rend la tâche aisée. Souvenez-vous de la double peine. Il avait aussi fait du cinoche sur le droit de vote des immigrés. Il n'est pas allé plus loin car avec son électorat réactionnaire  il risquait plus d'y perdre que de gagner.
Sur le fait d'aider des candidats à avoir les parrainages, Besancenot ne sert qu'à contrebalancer Le Pen pour qui il a fait le calcul, sondages à l'appui, que sa candidature  lui était profitable.
On verra si cela sert la LCR mais dans ce cas, ce n'est pas moi qui lui ferait un mauvais procès.

si sarkozy avait dit la meme chose du pt il y aurait eu 15 pages contre nous dans ce forum
Les paroles de sarkozy n'engageant que lui, le camarade besancenot aurait du mal a etre credible s'il s'averait que des maires de droite lui accorderaient leurs signatures.
vaut mieux dans ces conditions ne pas les avoir

pauvre chou. Le PT est martyrisé sur ce forum...

Sérieusement c'est vrai qu'on discute pas mal de sa politique, mais, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, on en discute comme on discute d'un frère qui se serait égaré et qui maintenant commet des actes et dit des choses dont toute la famille a à rougir.

Le PT, lui, fait dees sous-entendus scandaleux sur Besancenot et Sarkozy. Et si Sarkozy avait cité Arlette, nul doute qu'elle serait dans le même panier. Vous ne discutez pas de nous fraternellement mais de manière insultante. Et c'est celà qu'on discute sur ce fil.
Surgut
 
Message(s) : 0
Inscription : 30 Jan 2007, 11:33

Message par Front Unique » 07 Mars 2007, 22:33

Informatons Ouvrières N° 784- L'éditorial du 8 mars

Ils ont le droit de vivre...

Les ouvriers d’Airbus veulent vivre. Tout simplement. L’ampleur de la grève et des cortèges organisés par les syndicats ce 6 mars n’a pas d’autre signification. Il faut retirer le plan Power 8, annuler toutes les mesures de suppressions d’emplois et d’externalisation, et garantir le maintien de tous les emplois sur place et de tous les sites, avec l’ensemble des garanties.

Les ouvriers d’Airbus veulent vivre. Ils n’acceptent pas — aucun travailleur ne peut accepter — que le pillage organisé dans le seul but d’engraisser les fonds de pension spéculatifs détruise la vie de milliers, de dizaines de milliers de familles ouvrières.

Il est significatif qu’après avoir prétendu le contraire, les dirigeants des partis institutionnels et leurs candidats en arrivent à évoquer la « responsabilité de l’Etat ».

Sous la pression de la colère ouvrière et populaire, chacun y va de sa déclaration sur le thème : les élus, les gouvernants ont le devoir de faire quelque chose.

Soit. Mais quoi ?

Agir n’est pas nécessairement garantir.

Comme on le lira dans ce journal, le consensus qui semble se dessiner sur une possible « recapitalisation » partielle d’Airbus sur fonds publics — provenant de l’Etat ou des régions — ne signifie en aucune manière un pas vers la renationalisation. C’est même de l’inverse qu’il peut s’agir. Comme en atteste le triste précédent d’Alstom, ce qu’on appelle « partenariat public-privé » consiste à réinjecter des fonds publics dans des entreprises que les fonds de pension boudent parce qu’ils ne les jugent pas assez rentables. Ainsi, grâce à ces fonds publics, elles peuvent être dans un deuxième temps rentabilisées, et donc prêtes à être privatisées, découpées en tranches, externalisées, etc. N’est-ce pas cela que d’aucuns voudraient préparer aujourd’hui pour Airbus (lire page 3) ?

Répétons-le : les ouvriers d’Airbus veulent vivre, tout simplement. S’il s’agit d’apporter une réponse politique à cette exigence, celle-ci tient en un seul mot : renationalisation.

C’est là un fait incontournable, et dont atteste à de nombreuses reprises l’histoire de notre pays.

Comment comprendre, dans ces conditions, qu’aucun — nous disons bien aucun — de ces leaders institutionnels ne dise tout simplement : renationalisation ?
Serait-ce parce que l’Union européenne l’interdit ?

Pour avoir posé cette question, jeudi 1er mars, sur les ondes d’Europe 1, Gérard Schivardi a vu ses propos contredits par Jean-Marc Ayrault, député-maire PS de Nantes, et (avec l’agressivité qui lui est coutumière) par le député-maire apparenté PCF de Montreuil, Jean-Pierre Brard.

La réalité, nos lecteurs la découvriront en page 3 de ce journal : les articles 87 et 88 du traité de Maastricht n’autorisent les recapitalisations que lorsqu’elles préparent les licenciements et les restructurations. Ils les interdisent quand il s’agit de bloquer les plans de licenciements.

Chacun pourra en juger par lui-même.

Pour notre part, nous en tirons cette conclusion : les ouvriers d’Airbus ont le droit de vivre, les ouvriers de toute l’industrie ont le droit de vivre ; on ne peut répondre à cette exigence si l’on a peur de rompre avec l’Union européenne, ses traités et ses institutions.


Daniel Gluckstein

Front Unique
 
Message(s) : 0
Inscription : 03 Fév 2005, 02:21

PrécédentSuivant

Retour vers Presse et communiqués

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 6 invité(s)