a écrit :Partisan de la démocratie politique
Question : c'est quoi, une démocratie pas politique ?
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a écrit :Partisan de la démocratie politique
(Front Unique @ jeudi 1 mars 2007 à 22:10 a écrit : Informations Ouvrières N° 783- L'éditorial du 1er mars
www.parti-des-travailleurs.org
www.schivardi2007.com
Sous la “bannière étoilée”... un champ de ruines ?
Est-ce une coïncidence ? Quelques jours avant l’annonce par la direction d’Airbus du plan meurtrier supprimant 10 000 emplois en Allemagne et en France, et démantelant des activités du groupe, l’hebdomadaire Le Point (22 février) publiait un dossier sur les « fonds d’investissement » et autres fonds de pension, « dont la puissance de frappe dépasse 1 500 milliards de dollars ». Le Point précise : « Le CAC 40 (indice boursier des 40 premières sociétés cotées à la Bourse de Paris) a été colonisé dès les années 1980. Les premiers envahisseurs étaient des fonds de pension (…). Aujourd’hui, la bannière étoilée flotte sur le palais Brongniart (siège de la Bourse de Paris) (…). Presque la moitié du capital des plus grands groupes français se trouve entre les mains de fonds. Un taux de pénétration record en Europe. »
Une pénétration permise — il faut le préciser — par la levée de tout obstacle à la circulation des capitaux dictée par l’Acte unique européen (1986) et par le traité de Maastricht (1992).
Le Point ajoute : « Mais l’irruption des hedge funds (1) dans le capital des entreprises a changé la donne (…). Recueillant les mises des milliardaires de la planète (…), ils secouent les sociétés où ils ont pris pied. Pour atteindre les 15 % de retour sur investissement qu’ils promettent à leurs riches mentors, il leur faut être autrement plus agressifs. La plupart s’allient donc à d’autres actionnaires pour réclamer plus de cash, plus vite, et tant pis si les entreprises en pâtissent ! Selon une étude d’Ixis CIB (2), les investissements des sociétés du CAC 40 ont baissé de 41,4 % entre 2000 et 2005. Dans le même temps, leurs dividendes ont augmenté de plus de 71 %. »
C’est exactement le scénario qui vient de se dérouler à Airbus.
Pour garantir le « retour sur investissement » aux fonds de pension, principalement nord-américains, qui contrôlent EADS, on démantèle l’entreprise et on supprime 10 000 emplois.
La Bourse s’en réjouit aussitôt et le titre EADS grimpe au CAC 40 ce 27 février (+ 0,39 %).
Et nos dirigeants ? Eux qui nous serinent à longueur de temps que l’Union européenne serait un rempart face à l’économie nord-américaine ? Que font-ils ? Ils se mettent d’accord, gouvernement français et gouvernement allemand, sur… la répartition des suppressions d’emplois.
Ainsi donc, « la bannière étoilée flotte » non seulement sur le palais Brongniart, mais aussi sur Airbus, sur l’industrie et, finalement, sur l’économie tout entière.
« Une bannière étoilée » qui ne signifie rien d’autre que la politique de destruction dictée par les multinationales, les grandes banques et les grands fonds spéculateurs d’Outre-Atlantique, une politique de destruction qui traduit la décomposition et la faillite du régime fondé sur la propriété privée des moyens de production (3).
Comment comprendre que tous les dirigeants des partis institutionnels acceptent ce cadre ?
Comment comprendre qu’aucun, en particulier à gauche, n’exige le retrait du plan Power 8, l’annulation des 10 000 suppressions d’emplois et la renationalisation d’Airbus ?
Est-ce parce que cela contreviendrait à la « libre circulation des capitaux » et à la « libre concurrence » inscrites en toutes lettres dans le traité de Maastricht ?
On en revient toujours à la même question : si l’on ne veut pas que notre pays se réduise prochainement à un champ de ruines sur lequel « flottera la bannière étoilée », peut-on ne pas rompre avec l’Union européenne (4) ?
Daniel Gluckstein
(1) Fonds spéculatifs.
(2) Banque de financement et d’investissement du groupe Caisse d’épargne.
(3) Une politique de destruction qui n’épargne pas les Etats-Unis eux-mêmes et qui se traduit par une remise en cause systématique des conditions d’existence des masses laborieuses.
(4) Dernière minute : à l’heure où ce journal part sous presse, une dépêche nous apprend que « l’ensemble des salariés d’Airbus à Méaulte (Somme) a cessé spontanément le travail mardi 27 février ».
Vive le patriotisme economique ? :altharion: :altharion: :altharion:
- Barikad
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(Ottokar @ vendredi 2 mars 2007 à 08:52 a écrit : Le PT et Schivardi en sont revenus aux accents cocardiers du PC entre les années 50 et 70... et il y a même la défense du pinard !
Ce qui etait dramatique en 1950 avec un PC à 25% et ses millions de travailleurs influencés de près ou de loin, est tout bonnement ridicule et pathetique avec le PT et son "candidat des maires".
- Barikad
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(Gaby @ mardi 27 février 2007 à 14:30 a écrit :(Eric @ mardi 27 février 2007 à 13:15 a écrit : Une remarque de Wapi qui exprime bien sa confiance dans la classe ouvrière (américaine ou autre) et son respect pour elle. Annulées d'un geste sur son clavier les manifestations de centaines de milliers de personnes, les comités syndicaux contre la guerre, les pétitions, etc.
Wapi a écrit cela le 11 janvier, donc avant la manifestation du 27 dont il n'avait peut être pas encore entendu parler.
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