Amusant ce mépris de classe... Et à part cette petite saillie ridicule et (probablement) corporatiste, c'est quoi la justification pédagogique de la notation dès le CP ?
classique, cette mensualité insinuatrice ("et probablement corporatrice")....C'est dingue parce que justement y a plein d'instits et de profs qui se gargarisent avec ce genre de discours que je tourne en dérision. Justement je ne suis pas prof.
Pourquoi noter dès le CP ? A vrai dire je n'ai pas d'idée précise sur ce qu'on doit noter et comment on doit noter au CP, mais je suppose qu'il y a des objectifs pédagogiques au CP non ? Donc pourquoi n'y aurait-il pas d'évéluation sur la résussite de ces objectifs ? Faut-il en déduire que ça n'est pas grâve si un gamin écrit son nom "Vaper" au lieu de "Faber", il faut surtout pas le relever et risquer de "le mettre en échec" (comme sil n'y était pas, en échec, justement :headonwall: ). Toute cette hypocrisie pédagogisante, que justement je trouve typiquement petite bourgeoise, ça me révulse. Pourquoi noter au CP ? Je te réponds pourquoi noter au CE1? au CE2? etc... Pourquoi des "classes" d'ailleurs ? Pourqoi chercher le développement intellectuel des enfants au risque que certains réussissent mieux que d'autres ?
Je ne suis pas prof, mais j'ai donné pendant longtemps des cours (bénévolement, ça doit être la marque indélibile de mon "mépris petit-bourgeois)à des gamins en difficulté, autant que mon emploi du temps me le permettait. Le dernier de ces gamins est passé de 4/5 de moyenne en maths/physique début de seconde à 14 en fin d'année : je suppose que c'est très mauvais, que j'aurais plutôt du lui refuser des cours et qu'il eut été préférable de lui dire, "
non reste ainsi, ces notes ne veulent rien dire, tu as par ailleurs plein de qualité (c'est d'ailleurs contestable)
que l'école bourgeoise est incapable d'évaluer".
Concernant la notation des profs telle qu'elle est pratiquée, j'ai bien le sentiment qu'elle est bidon, comme dans bien des institutions. Avoir une bonne note n'est nullement représentatif d'un bon prof apte et consciencieux et vice versa. Est-ce à dire qu'on devrait se foutre de la qualité et de la valeur professionnelle des gens qui sont théoriquement chargés de transmettre la connaissance ? Et donc comment l'évalue-t-on ? L'idée de Zelda pourrait constituer un début de solution, à la fois plus équitable et plus efficace que le jugement une fois par an d'un IP (et d'une hiérarchie souvent incompétente), il n'y a sans doute pas de recette magique. Par contre aucune évaluation sous couvert fumeux de liberté pédagogique (tiens nos gamins seraient donc des cobayes ?), et accessoirement liberté du jm'en foutisme (et là nos gamins, "doués" ou pas, ne sont pas du tout dupes et ne se privent pas de noter leurs profs),je suis totalement contre.
a écrit : Wapi : Noter, c'est chiffrer, c'est mettre un "prix". Mais la valeur n'est pas le prix me semble-t-il ...
Par exemple, je trouve parfaitement légitime qu'on puisse évaluer des militants d'une organisation révolutionnaire pour leur proposer des responsabilités plus importantes qu'à d'autres ... Mais enfin, on ne les "note" pas je pense ?
tout ça est une question de forme, de politesse de langage, et non pas de fond. De fait, si tu choisis au poste de secrétaire de cellule quelqu'un plutôt qu'un autre, tu notes, même si ça n'est pas chiffré : si d'ailleurs c'est souvent chiffré / Tartempion 15 voix/20, Quidam 5 voix/20 .
Comme la vie est cruelle !
a écrit :Crockette :mes excuses à Gédeon Bourbaki, j'ai mal interprété son post.
aucun problème !
par contre
a écrit :un adulte qualifié par un diplôme d'ETAT a une reconnaissance officelle et "impartiale" de ses compétences
Je ne sais pas si tu te rends compte que c'est contradictoire avec ton discours sur les notes ? Qu'est-ce qu'un diplome d'état sinon, un ensemble de notes qui donne une note moyenne supérieure à 10 ? Le diplôme d'état reflète-t-il nécessairement les qualités professionnelles ? Cela veut donc dire que les compétences scolaires sont nécessairement supérieures aux compétences pratiques révélées sur le terrain ? Qu'un cadre A sera toujours A même sil ne fout rien, qu'un "cadre C" ne sera jamais B ou encore moins A (vous n'y pensez pas, il n'a "même pas" le bac ). C'est défendre typiquement la méritocratie scolaire, donc la reproduction sociale.
Pour conclure, les gauchistes ont toujours conchié la "culture bourgeoise". En attendant de savoir ce que pourrait être une "culture prolétarienne", ça ne serait déjà pas si mal si le maximum de monde pouvait accéder à cette culture bourgeoise. En tout cas, ça vaut mieux que pas de culture du tout.