(charpital @ mardi 17 juin 2008 à 11:57 a écrit : "faut il construire une orga centriste capable de résister a l'offensive bourgeoise" ou "attendre que ça se passe en attendant des jours meilleurs" Et la premiére réponse me semble infiniment plus révolutionnaire que la seconde.
:sygus:
Insensé.
Pourquoi?
Même le POUM et NIN qui était bien autre chose que ne sera jamais le NPA si il voit le jour, n'ont pu le faire.
Laissons, les "centristes" construire un parti centriste, si ils le veulent, le peuvent ou si ils existent.
A ce moment là les révolutionnaires si ils sont 10, 150 ou 5000, verront bien ce qu'ils peuvent faire vis-à-vis de ce parti, en fonction de la situation etc...
Exemple historique.
En 1934, Trotsky a préconisé l'adhésion de ses partisans en tant que tendance dans le Parti socialiste.
Un an plus tard, le PS commençait à exclure ses sympathisants peu nombreux mais gênant pour sa politique de Front populaire, en clair une politique de rechange pour la bourgeoisie.
C'est à ce moment que Marceau Pivert décida de lancer sa fameuse "gauche révolutionnaire", simplement pour empêcher la constitution d'un parti révolutionnaire prolétarien digne de ce nom.
Pivert, faisait un sale boulot.
Trotsky ne se gèna pas pour le dire et morigéner au passage ses partisans fascinés par ce miroir aux alouettes.
En 38 (?) Pivert fut à son tour exclu.
Blum n'était pas reconnaissant.
Contraint et forcé il fonda le Parti socialiste ouvrier et paysan.
Trotsky lui proposa l'unité, puis proposa que ses partisans y adhèrent aux conditions de ces gauchistes qui n'étaient que des petits parlementeux.
Bref, tout ça pour expliquer que Trotsky n'a jamais préconisé qu'en l'absence de "centristes" les révolutionnaires les remplacent.