Arlette Laguillier à eu tout à fait raison de placer les scores électoraux des uns et des autres dans une dynamique dialectique. On ne se baigne jamais dans la même urne. Son organisation décide de l'envoyer travailler l'opinion dans une émission grand public, je suis assez réservé sur l'opportunité de la démarche.
Mais quitte à y aller, il me semble alors qu'il faut partir du postulat qu'un auditoire à priori peu politisé à cependant une capacité de raisonnement. Il me semble que l'immense partie du corps électoral floué du résultat du premier tour des présidentielles de 2002 et du face à face Chirac Lepen, aurait compris le message d'une révolutionnaire, d'une Louise Michel, qui sonnant le tocsin, aurait fait une mise en garde contre les manipulations politiques autour de ce type d'élection anti-démocratique qu'est une "présidentielle".
Elle aurait pu affirmer qu'il n'y a pas toujours eu ce type d'élections aux suffrages universelles dans les différentes républiques françaises. Que paradoxalement les époques où les peuples votaient pour un parlement et où ce parlement exprimait plus qu'aujourd'hui, la représentation nationale dans sa diversité politique, il y avait beaucoup moins de politique spectacle, de corruption et d'attaque législatives contre les travailleurs.
En conclusion, elle aurait pu annoncer la très forte tentation d'un pouvoir honni, de tenter de refaire le coup de 2002 et forcer pratiquement la population à plébisciter un Sarkozy, prince et dauphin d'un vieux roi bourgeois fatigué et rejeté depuis le 29 mai 2005.
Voilà les quelques réflexions qui me viennent ce matin après avoir lu vos huit page sur le sujet "Arlette chez Fogiel". La seule justification après coup de la présence de votre leader sur ce plateau, est un deuxième tour Laguillier-Lepen.
On observera avec attention la consigne de vote de l'émission "on peut pas plaire à tous le monde". Tient, Arlette aurait pu piéger ses interlocuteurs avec cette hypothése d'école: Communisme ou fachisme ! Laguillier ou Lepen !!!
