Informations Ouvrières

Message par Valiere » 23 Juil 2009, 06:56

moi aussi...Ms revenons au sujet: le POI aurait pu avoir une positin plus claire avant le scrutin européen, cela lui aurait permis de gagner en crédibilité.
Valiere
 
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Message par Front Unique » 27 Juil 2009, 23:34

Informations Ouvrières N° 55 semaine du 16 au 22 juillet 2009

L’Editorial de Daniel Glückstein

Au-dessus des classes ?

Un militant du PCF, délégué syndical dans l’industrie, nous a fait parvenir copie d’une lettre adressée à L’Humanité.
Citons cet extrait : « Je suis stupéfait de lire, dans L’Huma du 9 juillet, l’interview d’une vice-présidente d’Attac qui dénonce “la dette écologique qu’entretient le Nord (…) vis-à-vis du Sud”.
Le Nord, le Sud, toutes classes sociales confondues ?
Je suis convaincu que le réchauffement climatique est une menace sérieuse. Mais faut-il en conclure que les ouvriers de France (ou des Etats-Unis, d’Allemagne, etc.) seraient responsables de la situation des peuples d’Afrique ? Pas d’accord ! Pas d’accord non plus avec la même responsable quand elle accuse “le productivisme”. Il y aurait trop de production, trop d’usines ? Il faudrait en fermer plus ? Là où je suis franchement indigné, c’est quand l’éditorialiste de L’Huma ose écrire : “Que l’on réserve donc la décroissance au domaine de l’armement, du transport individuel ou du logement extensif !” Il faudrait donc liquider encore plus d’emplois dans les arsenaux, dans l’automobile, dans le bâtiment ? Dix millions d’emplois supprimés ces derniers mois dans l’automobile et la sous-traitance à l’échelle mondiale, ça ne serait pas assez ? Je n’en reviens pas de lire cela dans le journal fondé par Jaurès, et dont l’édito,me semble-t-il, reflète l’opinion de la direction du parti ! »

En ce qui concerne le réchauffement climatique et, plus généralement, les questions dites de l’environnement, il y aurait sans doute matière à discuter (1). Mais notre camarade du Parti communiste français a raison à 100 % quand il dénonce la signification du ralliement de ses dirigeants aux thèses de la « décroissance » (2). Il s’agit de l’association capital- travail, la gouvernance corporatiste (3).
L’écologie au-dessus des classes ? Allons donc ! Depuis l’aube de l’humanité, dans la production des biens nécessaires à leur existence, les hommes sont conduits à agir non seulement sur la nature, mais aussi les uns sur les autres. Le rapport de l’homme à la nature est donc totalement inséré dans les relations sociales d’une société divisée en classes. L’époque dans laquelle nous vivons est celle d’un capitalisme pourrissant, conduit, pour les besoins du profit, à exploiter sans limite toutes les forces productives, quitte à les détruire en masse pour restaurer les conditions de valorisation du capital. Toutes les forces productives sont donc menacées dans leur existence par la survie de ce système failli, à commencer par la principale d’entre elles : la force de travail du prolétaire.
L’humanité,menacée, ne sera pas sauvée par l’association capital-travail. L’alternative est clairement posée :

– Ou bien l’alliance avec la classe capitaliste et ses gouvernements sous le drapeau de la décroissance, c’est-à-dire de la destruction des emplois.

– Ou bien l’unité des rangs ouvriers contre la classe capitaliste, préservant l’indépendance des organisations, autour de la défense de chaque emploi et de chaque usine, imposant l’interdiction des licenciements.

(1) Informations ouvrières reviendra prochainement sur ces questions.
(2) Ils ne sont pas les seuls. Première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry déclare (Le Monde, 5 juillet) : « Le socialisme est né du rapport capital-travail dans l’entreprise, nous l’inscrivons désormais dans un rapport capital-travail-nature. »
(3) Selon Le Monde (11 juillet), « le Medef, les syndicats et les ONG sont d’accord sur la création d’un impôt sur la consommation d’énergie ». Patrons et ouvriers tous unis pour diminuer la consommation d’énergie, et associés dans l’élaboration de l’impot
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Message par Front Unique » 27 Juil 2009, 23:59

Informations ouvrières n° 56 semaine du 23 au 29 Juillet 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Pour le socialisme, la République, la démocratie

“Le Parti socialiste doit disparaître ». Ainsi parla Bernard Henri-Lévy, faisant écho au dirigeant Manuel Valls, pour qui « le mot socialisme, c'est un mot qui ne veut rien dire ».
Depuis, c'est le déchaînement. Nombreux sont ceux qui s'accordent sur cette conclusion : ce parti doit disparaître.

Cela répond à une certaine logique. En démocratie, l'existence des partis politiques est supposée refléter de manière plus ou moins déformée les intérêts de classe contradictoires.
Qu'un parti porte le nomde « socialiste » (et un autre, celui de « communiste ») renvoie au mouvement historique par lequel la classe ouvrière a cherché à se constituer en classe, à travers ses organisations, syndicats et partis. Certes, les dirigeants de ces partis, lorsqu'ils furent au gouvernement (Mitterrand, puis la « gauche plurielle » de Jospin), acceptèrent de se plier aux injonctions de la classe capitaliste, privatisant et remettant en cause les droits ouvriers à tour de bras…

Mais, aujourd'hui, la classe capitaliste, le FMI, l'Union européenne exigent plus : il faut aller jusqu'au bout de la liquidation de ces partis, comme ce fut le cas en Italie. Car l'heure n'est plus à la démocratie, mais à la gouvernance ! Gouvernance mondiale, où Etats, FMI, Banque mondiale, mais aussi dirigeants des multinationales, dirigeants politiques de toutes tendances et responsables syndicaux devraient unir leurs efforts pour sauver l'économie capitaliste en décomposition. Gouvernance au plan national, où l'on exige des partis et des
organisations syndicales qu'ils s'associent à toutes les contre-réformes du gouvernement, depuis l'application de la loi Bachelot jusqu'à la mise en place du contrat de transition professionnelle (CTP), ou encore aux contre-réformes dans l'enseignement.

De fait, les dirigeants qui acceptent d'accompagner ces politiques destructrices niant la lutte des classes ouvrent eux mêmes la voie à la liquidation de leurs partis. Et pourtant… une dépêche de l'AFP titre, ce 15 juillet : « Face à la succession de plans sociaux, la radicalisation monte d'un cran. » Nul ne peut en douter : les conditions actuelles sont bien celles d'un aiguisement de la lutte de classe.

La classe ouvrière refuse de baisser la tête. Elle refuse de se soumettre passivement aux plans de liquidation des emplois, des droits, des garanties. Et c'est pourquoi, tout en s'abstenant massivement aux élections, elle n'a rien à gagner à la disparition de ces partis. Car une telle disparition ne servirait que les tenants de la gouvernance mondiale, partisans de l'intégration corporatiste.

A contre-courant, apparemment, Fabius vient de déclarer que Sarkozy pouvait être battu en 2012. Soit… Mais nous sommes en 2009…... Ne faudrait-il pas, pour commencer, rompre, maintenant, tout de suite, avec la politique de Sarkozy ? Ne faudrait-il pas, non pas en 2012, mais maintenant, tout de suite forger l'unité pour bloquer la politique qui fait passer les plans de destruction d'emplois et veut contraindre les travailleurs et leurs organisations à les accompagner ?

Le mot « socialisme » n'a de sens que s'il se réapproprie son contenu social : celui de la défense de la classe des producteurs par les producteurs eux-mêmes. Laquelle, dans la situation dramatique que nous connaissons, se concentre sur la préservation de l'emploi et l'interdiction des licenciements.

Telle est, en tout cas, la raison qui a conduit le congrès de fondation du Parti ouvrier indépendant à inscrire fièrement dans sa devise : pour le socialisme, la République, la démocratie.







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Message par Valiere » 28 Juil 2009, 07:03

c'est intéressant de disposer des éditos de IO mais il me gêne que lorsqu'on débat le fameux "front unique" ne réponde pas!
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Message par ianovka » 28 Juil 2009, 12:19

Valière, je n'ai pas compté le nombre de fois que tu as posté ce type message dans ce fil, réclamant de Front Unique une discussion que manifestement il ne veut pas entamer.

S'il ne veut pas te répondre c'est son droit, et c'est aussi ton droit d'arrêter de flooder ce topic ! (entre autres)
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par Valiere » 29 Juil 2009, 06:59

c'était un ultime appel au débat...j'ai pris acte de ta demande !
je te signale que l'on m'a demandé de ne plus faire paraître les communiqués de l'UFAL et je me suis exécuté comme quoi je pense ne pzs être "trop"obtus!
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Message par Front Unique » 01 Août 2009, 18:59

Informations ouvrières n° 57 semaine du 30 Juillet au 5 Août 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

“Où sont les politiques ?”

Il y a un an, nous écrivions (1) : « En cette fin d'été 2008, la catastrophe économique et sociale est en cours. Nul ne sait jusqu'où elle ira. C'est d'un plan d'urgence dont le peuple a besoin. Aux fermetures d'usines et aux plans de restructuration (…) opposer : l'interdiction des plans de licenciements et la nationalisation des secteurs clés de l'industrie. »
Un an plus tard, où en sommes-nous ?

En ce mois de juillet 2009, la Bourse s'est reprise à prospérer, récupérant toutes ses pertes de l'année et même partiellement celles de 2008.

Et du côté de la classe ouvrière ? On parle de 30 à 50 millions de chômeurs supplémentaires pour les seuls pays les plus riches de l'OCDE, on évoque pour la France un million de chômeurs supplémentaires d'ici à la fin 2009. Tous les jours, ce sont de nouveaux plans de restructuration. Et, dans le même temps, tous les acquis sont remis en cause. En ce seul mois de juillet, l'Assemblée nationale a voté le travail du dimanche et la loi Bachelot (portant un coup majeur à la Sécurité sociale et au système de santé), tandis que le Conseil des ministres
du 29 juillet doit adopter le projet de loi de privatisation de La Poste.

Durant cette année, le gouvernement Sarkozy-Fillon n'a fait qu'accompagner l'ensemble des plans de licenciements, quand il ne les a pas précédés par la suppression en masse d'emplois dans le public, tout en offrant 420 milliards d'euros aux spéculateurs.

Alors qui donnera tort à ce jeune de Servisair quand il déclare : « On nous jette comme de la m…, sans rien, cela on ne le tolère pas. On va se battre jusqu'au bout. Je suis un jeune de banlieue, un jeune ouvrier, qui se fait jeter comme un torchon. J'ai un bac +2, je suis né en France, j'ai grandi en France. Voilà le nouveau visage de la France. On demande aux jeunes de travailler, on leur demande de faire des efforts et, derrière, on les jette. »

Reste la question : comment se fait-il que les travailleurs qui n'ont cessé depuis un an de multiplier les grèves, les manifestations dans tous les domaines et particulièrement contre les plans de suppressions d'emplois semblent se heurter à tant de difficultés ? Répondre à cette question est difficile si l'on n'évoque pas la succession des journées d'action saute-mouton, qui, au fil des mois, se sont acharnées à épuiser en vain l'aspiration à combattre dans l'unité de toute la classe ouvrière.

Mais la réponse est d'abord à rechercher au plan politique. Dans un reportage télévisé sur une usine en grève contre les licenciements, un jeune ouvrier répète avec insistance : « Où sont les politiques ? »

Dans une déclaration commune, PCF, PS, PG, NPA, fédération UDB, les Verts du Trégor, en Bretagne, expriment « solidarité et soutien » aux travailleurs d'Alcatel-Lucent frappés par un plan d'un millier de suppressions d'emplois. Ils ajoutent : « Les partis et organisations politiques soussignés décideront d'initiatives propres pour s'inscrire aux côtés des salariés et de leurs organisations et avec toute la population dans les combats indispensables pour mettre un coup d'arrêt aux politiques du Medef, du patronat et du gouvernement Sarkozy. »

Est-ce là la réponse qu'attendent les travailleurs ? Certainement pas. La situation exige une réponse d'urgence que concentre le mot d'ordre politique d'interdiction des licenciements.
Nul ne peut, nul ne doit se dérober. Tel est l'enjeu du combat engagé par les travailleurs et militants de toutes tendances, qui, avec les comités pour l'unité, préparent la rencontrenationale du 5 septembre. _

(1) Informations ouvrières, n° 9, 14 août 2008.




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Message par Crockette » 02 Août 2009, 10:57

bon 100 % d'accord avec le constat ci dessus, mais une question au PT :

interdire les licenciements ok, mais comment ???

seule une grève générale peut l'imposer. et encore, les syndicats y compris la CGT, feront tout pour empecher ce mouvement...

la CGT via ses permanent martèle de réunion en réunion qu'il est impossible d'interdire des licenciements, comme il est impossible de limiter le contenu et la fréquence des entretiens d'évaluation individuels; et comme il est impossible de transformer les CE en comité de travailleurs avec de vrais prérogatives d'opposabilité aux employeurs...en matière de planning, d'interdiction des licenciements, d'embauche, de politique d'investissement, de capacité à recevoir des crédits à 0% de l'Etat, etc.
alors le PT comme LO voir le NPA, ont un devoir de dénoncer les organisations politiques comme syndicales qui empechent les travailleurs de s'opposer aux outils administratifs et législatifs qui les asservissent.
Crockette
 

Message par Front Unique » 11 Août 2009, 11:02

Informations ouvrières n° 58 semaine du 6 Août au 12 Août 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

“Y serez-vous ?”

« Aujourd'hui, on a douze mille euros. Et demain ? L'allocation chômage. Et après-demain ? Le RMI. Et après le RMI ? Il ne restera plus que la gamelle pour aller dans la rue ! Et c'est à cela que le gouvernement veut nous condamner ! »

Cette colère d'un gréviste de New Fabris, à la télévision, ce 31 juillet, c'est celle de tous les travailleurs !
On lit dans une dépêche de l'AFP : « Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a salué vendredi le “dénouement positif du conflit” chez New Fabris et la “sage décision” des salariés après qu'ils aient voté la fin de leur mouvement (...). “Comme le rappelait ce matin la secrétaire confédérale de la CGT, le recours à la violence conduit toujours dans l'impasse”, a ajouté le ministre, citant la secrétaire confédérale CGT Maryse Dumas. »

Mais 12 000 euros, puis le chômage, puis le RMI, puis « la gamelle dans la rue »… qu'est-ce donc, sinon l'impasse de la déchéance pour la classe ouvrière ?

Le ministre prend appui sur les propos d'une secrétaire confédérale de la CGT. Un autre responsable de la même confédération, Maurad Rabhi, déclare à propos de ce que la presse appelle « la radicalisation des conflits sociaux » : « C'est l'absence de perspectives sur l'emploi qui fait que les salariés en arrivent là » (Le Parisien, 25 juillet 2009).
Tout à fait juste !

Mais alors, comment comprendre que Maurad Rabhi ajoute :« Il y a une responsabilité des deux côtés » ? Comment comprendre qu'il s'engage : « Il n'y aura pas de grève générale » ?
Non, il n'y a pas de responsabilité des « deux côtés ». D'un côté, des patrons et un gouvernement qui sacrifient sans vergogne la vie de centaines de milliers de salariés. De l'autre, des travailleurs qui n'ont d'autre recours que leur lutte de classe unie pour tenter de préserver leur emploi et leur famille. Et la mémoire ouvrière est là pour rappeler que les plus grandes conquêtes sociales ont été arrachées en France par des grèves générales… auxquelles aucune confédération syndicale n'avait, au préalable, appelé.

La classe ouvrière ne peut être condamnée à errer d'impasse en impasse. Une issue s'impose. Une issue politique. « Où sont les politiques ? », interpellait la semaine passée un travailleur gréviste de Servisair (voir notre précédent numéro).

Dans la lettre qu'ils adressent aux « dirigeants des partis de gauche » (lire page 5), les ouvriers de Servisair posent la question : « Notre grève a été dure. Nous avons arraché à notre patron l'équivalent de 5 000 euros en plus des indemnités légales de licenciement, le paiement de nos jours de grève, de nos heures supplémentaires, la mutuelle…, mais tout cela ne remplacera pas notre emploi en CDI. Qu'attendez-vous, messieurs les dirigeants des partis de gauche ?(…) On a appris que le Parti ouvrier indépendant vous a fait une proposition pour que vous organisiez une marche unie pour interdire les licenciements.
Pourquoi vous ne répondez pas ?

On est conscient que pour nous, cela va être dur de retrouver du boulot, mais on va continuer (…). On sera à la conférence du 5 septembre et au rassemblement du 3 octobre.
Y serez-vous ?
On ne cherche pas à entrer dans un parti politique, mais on a compris qu'on n'avait pas d'autre choix que de se bagarrer (…), sinon on va tous crever !
Alors qu'attendez-vous ?
(…) Nous ne sommes pas des grands politiciens, mais l'interdiction des licenciements, c'est une question de bon sens. Alors, encore une fois, nous serons à la conférence du 5 septembre et au rassemblement du 3 octobre pour l'interdiction des licenciements.
Y serez-vous ? »






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Message par redsamourai » 11 Août 2009, 11:30

dans l'ensemble, c'est quand même un bon édito!

le nouvel axe du POI sur l'interdiction des licenciements rend les éditos de ce journal vachement plus sympathiques que lors de la période "Anti-UE"!
redsamourai
 
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