Extrait de l'Editorial des bulletins d'entreprise du 26 mai 1997
CITATION
En ce qui concerne le deuxième tour, bien entendu ceux qui ont voté pour nous ne voteront ni pour la droite ni pour l'extrême droite.
Cela dit, nous n'appelons pas à voter pour la gauche car nous ne voulons pas être complices des illusions qui ont coûté cher au monde du travail après 1981. Entre une droite ouvertement au service du patronat et une gauche qui l'est hypocritement, nous nous refusons à choisir.
Par contre, dans les cas où il y aurait un duel entre un candidat du Front national et un candidat ou du Parti Communiste ou du parti Socialiste, il ne faut pas laisser le candidat du Front national l'emporter.
Mais rappelons que la montée du Front National est due à la situation sociale et au chômage et que les gouvernements socialistes ont autant de responsabilité dans cette situation que ceux de la droite. Et ce n'est pas en additionnant les bulletins de vote que le combat contre le Front National peut se mener. C'est en renversant la situation sociale.
C'est pourquoi, quels que soient le résultat du vote et le gouvernement au pouvoir après le 1er juin, la situation sociale nous imposera de nous défendre nous-mêmes.
Et nous défendre, changer les choses, cela ne peut se faire qu'en construisant un parti qui représente réellement les intérêts politiques des travailleurs, que le Parti Communiste et le Parti Socialiste ne représentent plus. Car on ne peut à la fois gérer au gouvernement les affaires de la bourgeoisie et représenter réellement les travailleurs.
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