(LesPaul @ jeudi 28 décembre 2006 à 23:09 a écrit : Alors pourquoi LO reprend aujourd'hui l'idée qu'il faut battre la droite?
Je vais lire vos textes de congrès pour comprendre comment vous pouvez à la fois dire PS=UMP et à la fois "battre la droite" commele fait Arlette en meeting. @+
Bon.
D'abord c'est extrêmement décousu, vos textes. On a le sentiment de passer du coq à l'âne de l'anecdote au général. Pas facile à lire.
Et puis c'est curieux de lire d'emblée des choses comme celles-ci :
"Mais un président qui n’a pas une majorité à lui ne peut pas grand-chose. Il ne se contente pas d’inaugurer les chrysanthèmes, comme sous la 3e République, mais il est limité aux représentations à l’étranger, plus protocolaires qu’efficaces."
Un président de la cinquième république, même sans majorité, a d'autres pouvoirs que le "domaine réservé" de la politique extérieure. D'ailleurs je crois que c'est l'arriviste montebourg qui faisait une liste interminable dans son bouquin surle sujet 'la machine à trahir'. A relire.
Idem pour l'affirmation un peu curieuse selon laquelle le PS pourrait se passer d'élus, affirmation dont on ne voit pas d'ailleurs ce qu'elle fait là.
"Ces partis n’ont pas vraiment besoin de militants de base ni même d’élus pour survivre."
Mais j'en viens au point en discussion , le point numéro 7.
Dites moi si je comprends bien.
1) Vous y partez de votre expérience, d'abord, pour mettre en garde contre toute illusion sur les scores d'Arlette, à cause du vote utile.
2) vous dites que vous allez taper essentiellement sur "la droite", pour que "l'électorat populaire ne puisse pas vous reprocher d'avoir fait perdre la gauche"
3) Au sujet de 2002, vous avez cette phrase extraordinaire :
"N’oublions pas qu’en 2002, si Le Pen avait eu la moindre chance de l’emporter, nous n’aurions sans doute pas eu la même attitude. "
Qu'est-ce que ça veut dire? Ca serait gentil de traduire en disant explicitement quelle attitude vous auriez eu si... quoiqu'à mon avis ça n'ait aucun sens de poser les problèmes comme ça, puisque Le Pen n'avait aucune chance, mais ce n'est que mon avis.... Mais à force de parler à mots couverts, on ne vous comprend pas. Et ça continue après
4) "Sarkozy n’est pas Le Pen, certes mais un candidat de gauche ne serait pas égal à Chirac." écrivez vous. Bon. Et au bout du compte vous arrivez à une formule dque vous auriez pu condenser en une phrase : "qui vivra verra".
certains camarades pensent que nous nous préparons à appeler à voter pour la gauche au deuxième tour. Ils se trompent !
Bien moins que les autres fois, nous ne savons ce que nous ferons ou dirons au deuxième tour.
En effet, entre appeler à voter blanc, dire que nous ne donnerons pas de consigne de vote ou que, pour notre part, nous nous abstiendrons mais que nous ne ferons rien pour empêcher le candidat de gauche d’être élu ou encore que nous appellerons à voter pour lui (ou pour elle), il y a des nuances importantes . D’autant que nous ne connaissons pas, à ce jour, tous les candidats qui seront réellement en présence et qui ont une chance d’être au second tour, à part Ségolène Royal et Sarkozy, voire Le Pen comme certains le craignent encore.
Et c’est pourquoi nous ne pouvons, et ne devrons pas nous engager trop à l’avance ou même pas du tout, ni dans un sens ni dans l’autre, sur le deuxième tour.
Nous verrons, au cours de la campagne, la situation sociale, les propos des uns et des autres et aussi, si nous n’avons pas pu le prévoir à l’avance, quels seront les deux adversaires en présence, le soir du premier tour.
Si ce qui se conçoit clairement s'énonce clairement, alors on est dans la confusion.
Les nuances sont une chose. Mais au moment des élections, avant de nuancer, il faut déjà avoir une position à nuancer. Et c'est avant le second tour qu'il faut l'avoir.
Je m'explique : votre formule sur les "nuances" d'une position alors qu'elle n'existe pas encore recouvre deux orientations différentes . Dans un cas, vote contre Sarkozy au second tour, dans l'autre, une abstention "nuancée" un peu ridiculement.
En effet, ne pas appeler mais ne pas s'opposer, ça fait penser à "battre Le Pen dans la rue et dans les urnes" de la LCR en 2002 , ce qui était un appel à voter Chirac qu'on peut caractériser de honteux, mais qui n'en existait pas moins
Dans un cas, vous donnez comme SENS à la candidature de LO de participer à ce mouvement électoral pour "battre la droite" sans pour autant passer sous les fourches caudines de la candidate "socialiste" qui est la seule à même de battre la droite, sans lui donner de chèque en blanc.
Dans l'autre, vous dites que l'essentiel, c'est de se compter sur des idées qui ont celles du "camp des travailleurs" et vous considérez, comme un intervenant précédent, que après les présidentielles ce sera kif kif l'UMP ou le PS.
Voilà le problème essentiel de ce texte, difficile à suivre dans ses méandres je me répète, et comportant cette formule incroyable sur 2002.
A vous lire