L'article sur la fête de LO est effectivement puant... on y sent tout le mépris d'un bourgeois vis-à-vis de la classe ouvrière et des couches populaires. Ah, ces pauvres qui n'ont pas le goût de s'habiller chez des couturiers de luxe ! Et le mobilier du château ! Quelle horreur !! On se croirait dans un de ces HLM où Zemmour n'a jamais dû mettre les pieds !
D'ailleurs ces ouvriers d'extrême-gauche qui ne rêvent pas d'incarner l'autorité, qui ont toujours dénoncer les guerres impérialistes, sont-ils seulement des hommes pour Zemmour ?
Pour en revenir à ses préjugès machistes, j'ai fait une courte recherche sur google...
Voilà un extrait de son "oeuvre" "Le premier sexe" :
a écrit :C'est tout le paradoxe féminin. Les femmes conduisent quand la vitesse est limitée; elles fument quand le tabac tue; elles obtiennent la parité quand la politique ne sert plus à grand-chose; elles votent à gauche quand la Révolution est finie; elles deviennent un argument de marketing littéraire quand la littérature se meurt; elles découvrent le football quand la magie de mon enfance est devenue un tiroir-caisse. Il y a une malédiction féminine qui est l'envers d'une bénédiction. Elles ne détruisent pas, elles protègent. Elles ne créent pas, elles entretiennent. Elles n'inventent pas, elles conservent. Elles ne forcent pas, elles préservent. Elles ne transgressent pas, elles civilisent. Elles ne règnent pas, elles régentent. En se féminisant, les hommes se stérilisent, ils s'interdisent toute audace, toute innovation, toute transgression. Ils se contentent de conserver. On explique en général la stagnation intellectuelle et économique de l'Europe par le vieillissement de sa population. Mais Cervantès écrivit Don Quichotte à 75 ans. Mais de Gaulle revint au pouvoir à 68 ans, et le chancelier allemand Audenauer à plus de 70 ans. On ne songe jamais - ou n'ose jamais songer - à sa féminisation.
:headonwall: j'ai l'impression de lire les pires préjugés sexistes d'il y a plus d'un siècle !!
Autre extrait :
a écrit : Par la télévision, le nouveau modèle américain bushiste, viril et néoconservateur imprègne les cerveaux juvéniles. Ces deux modèles répondent d'ores et déjà à la demande d'ordre qui transpire par tous les pores de la société française, minée par trente ans de désordre féminin.
Bref, tous les problèmes de la société, pour cet abruti réactionnaire, c'est de la faute des femmes !!
Ou :
a écrit : De plus en plus de femmes - même parmi les plus diplômées - se retirent du marché du travail au premier enfant. Les yeux des femmes se sont dessillés ; elles ont compris le piège que le capitalisme leur avait tendu ; tout se passe aussi comme si, inconsciemment affolées par la féminisation accélérée de leurs hommes, elles tentaient un rétropédalage désespéré. Il me semble en revanche que la plus grande résistance viendra des hommes, trop contents de s'être enfin débarrassés du fardeau qui court entre leurs jambes. Même si la soumission, l'humiliation, le malheur sont leur destin.
La soumision, l'humiliation, le malheur seraient le destin... des hommes ! Pauvres hommes battus, victimes de violences domestiques, violées, etc... !! Quand au fait que des mères se retirent du marché du travail, il ne viendrait pas à l'idée de cet abruti qu'il n'est pas facile de trouver du boulot quand on a un gosse, et que la double journée de travail n'est pas facile, surtout avec le manque de crèches et d'infrastructures...
On pourrait juste rire de cette prose nauséabonde et réactionnaire, mais elle me semble en partie représentative de la montée générale des idées réactionnaires. Déjà avant, on entendait des discours sur les "excès du féminisme" ou des trucs du genre "les revendications féministes sont dépassées"... Comme si, en France, une femme sur 10 n'était pas victime de violence conjugale ! Et Zemmour va encore plus loin, en disant finalement qu'il faut revenir aux bons vieux shémas sexistes d'avant la lutte des femmes...
D'ailleurs, le journal qui a publié l'interview ne parle pas de Zemmour comme d'un réactionnaire, mais comme un "anti-conformiste", voir comme un "rebelle"... c'est caractéristique de notre époque où les travailleurs qui luttent contre la casse des acquis sociaux sont traités de "conservateurs" !!
Il y a pourtant une femme qui a aprécié ce bouquin :
a écrit :C’est un livre fort, gonflé et génial, qui tombe à point nommé.
C'est ce qu'en dit... Christine Boutin !