pour répondre à la question de l'extension. On peut en penser ce qu'on veut, croire que les étudiants à eux seuls feront plier l'Etat, ou au contraire penser que sans la classe ouvrière ils n'y parviendront pas. Cette dernière assertion s'appuyant d'ailleurs sur une idée pas très nouvelle que la seule classe révolutionnaire dans le capitalisme est la classe ouvrière...
ça ne veut pas dire qu'on est à la veille de la révolution, bien évidemment, mais ce qui fait de la classe ouvrière une classe ouvrière, c'est sa capacité à faire pression sur le capital en le menaçant de paralysie. Cette capacité est dès aujourd'hui une force, force que les étudiants n'ont pas.
On peut donc penser ce qu'on veut, mais ce qu'on constate quand on va dans les AG et les réunions de coordination (ben ça alors, la gauche communiste et ses sympathisants s'intéressent aux luttes maintenant, et sortent de leurs tours d'ivoire, mais dans quel monde on vit

Et l'extension vers la classe ouvrière c'est pas l'extension aux ouvriers des facs, il faut sortir des facs ! la classe ouvrière c'est TOUTE la classe ouvrière !
L'extension n'est pas la dernière étape d'un mouvement, c'est la première ! Désolé de faire référence à des périodes qui semblent ici poussiéreuses à certains, mais regardez un peu 1905 et 1917 : la clé de la puissance de ces vagues révolutionnaires a résidé dans la capacité à la classe ouvrière à répandre la grève comme une trainée de poudre en quelques heures, quelques jours ! A une époque où la répression ne faisait pas dans la dentelle, si les ouvriers avaient cherché à renforcer le mouvement à l'intérieur avant de l'étendre, je ne vous dis pas le carnage (déjà que...).
Etudiants, lycéens, ouvriers au travail et au chômage : même combat contre le capitalisme !