a écrit :
François Bayrou (UDF)
"C'était une émission où il n'y avait pas la tension nécessaire. Point positif, une heure de grande écoute. Mais on a pas pu révéler les tensions et les divergences profondes qui existent. On n'a pas pu le faire."
Olivier Besancenot (LCR) :
"Une bonne chose : on a réussi à amener la discussion sur des questions sociales même si on a pas été en profondeur. Et un côté frustrant : On a entendu les libéraux nous proposer toujours les mêmes solutions. J'aurais bien fait une dernière intervention sur le fameux donnant/donnant entre salariés et patronat, les charges contre les contreparties, qui est une vaste blague. "
Marie-George Buffet (PCF)
"Le débat était d'un certain niveau notamment sur les questions sociales comme l'emploi, la Sécu. On a entendu les propos haineux de M. Le Pen mais ça on est habitué."
Philippe Douste-Blazy (UMP)
"Ce débat est par définition trop court mais c'est bien de pouvoir parler en respect républicain comme ce soir. TF1 a trouvé un horaire de grande écoute pour cela. Et je voudrais remercier cette chaîne de télévision privée de faire cela car c'est toujours un risque pour l'audience. Mais si on veut faire baisser les extrêmes, il faut aussi pouvoir s'expliquer sans s'opposer violemment et pour rien. "
François Hollande (PS)
"Chacun était dans son registre. Le gouvernement était très mal à l'aise. On avait presque envie de venir à son secours. Le Pen est resté sur ses thèmes, l'immigration et la corruption. Il est fatigué, il est vieux mais il utilise toujours ces thèmes car il pense qu'il suffit de les prononcer pour être écouté. Mais on en a bien vu l'absurdité. J'ai trouvé que la gauche avait été cohérente alors que la droite pas du tout. Quant à Besancenot il était sur un registre postal : je suis là pour représenter telle ou telle catégorie. Mais à un moment, il ne suffit plus de dire, il faut faire."
Jean-Marie Le Pen (FN)
"Le débat a été courtois mais il n'a pas été très loin dans l'étude des problèmes. Il y a une grande différence entre tous ces parlementaires et moi, car ils sont a l'écoute de l'opinion à qui ils doivent leur réelection et la manière dont moi je les vois, de façon plus détachée. Je prétends voir plus loin qu'eux et remonter aux véritables causes des phénomènes."
Dominique Voynet (Verts)
"Je craignais au départ qu'on ne parle que de politique nationale. D'une certaine façon, on a parlé tout de même un peu des régions. Les politiques menées au niveau régional ont un impact direct sur la vie politique des gens."
Propos recueillis par Pascal Emond et Renaud Pila
L'affaire Juppé au coeur du débat
L' "affaire Juppé" a occupé une grande première partie du "Débat". Jean-Marie Le Pen a estimé que "c'était le président de la République qui était visé", du fait que "les attendus du jugement" ont été "fraîchement accueillis" par la majorité. François Hollande, pour le PS, a pour sa part dénoncé "les pressions sur les magistrats de Nanterre" et affirmé que sur "les trois enquêtes diligentées, c'est deux de trop et la seule qui aurait dû l'être (celle du Conseil Supérieur de la Magistrature) ne l'a pas été". Pour Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, il y a "une bonne nouvelle, c'est que la justice n'a pas été fictive". Mais pour lui, "la mauvaise nouvelle, c'est que Chirac sera candidat en 2007 (...) pour échapper aux juges". François Bayrou a jugé le climat "malsain, profondément malsain" et affirmé que "désormais le parti gouvernemental vit entièrement autour des affaires d'un côté et de la guerre de succession de l'autre".
Retour vers Presse et communiqués
Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 7 invité(s)