«L’extrême gauche n’est pas en mesure de noyauter le mouveme

Message par Sterd » 05 Mai 2009, 15:56

("Libé" a écrit :«L’extrême gauche n’est pas en mesure de noyauter le mouvement social»

Pour Christophe Bourseiller, historien, spécialiste de l'extrême gauche, «l'accusation de noyautage est une vieille antienne de la droite».

Christophe Bourseiller, historien et professeur à l’Institut d’Etudes politiques de Paris (IEP), est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la gauche radicale, dont Extrêmes gauches, la tentation de la réforme (éditions Textuel, 2006) et A Gauche toute! (CNRS Editions) qui vient de paraître.

Comment expliquez-vous la présence de militants de l’extrême gauche dans les conflits sociaux en cours ?

Nous vivons une période de récession économique dure, marquée par la multiplication des mouvements sociaux. Il est naturel que l’extrême gauche soit présente dans ces conflits, puisque c’est sa marque de fabrique. La présence de militants de Lutte ouvrière à Caterpillar ou Toyota témoigne donc simplement de l’implantation sociologique de cette organisation. Il est vrai que LO et le NPA se sont fortement prolétarisés.

LO n’est-elle pas plus implantée dans les entreprises que le NPA, l’ex-LCR étant traditionnellement plus présente chez les enseignants ?


Ce public est désormais assez équitablement réparti entre les deux formations. En ce moment, LO fait preuve à la base d’une certaine efficacité. On l’a vu lors du conflit récent à La Guadeloupe et en Martinique, puisque la CGT guadeloupéenne et la CGT martiniquaise sont dirigées par des militants de Combat ouvrier, organisations sœurs de LO. A la différence du NPA, LO vise principalement les entreprises alors que la cible du NPA se veut plus large et connaît une embellie en termes d’adhésion, en raison notamment de l’écho rencontré par Olivier Besancenot. En ce qui concerne LO, il n’y a visiblement pas de baisse d’influence sur le terrain.

L’extrême gauche noyaute-t-elle les mouvements sociaux ?

Je ne crois pas qu’elle soit en mesure de noyauter un mouvement social. Elle est trop minoritaire. Elle peut en revanche l’impulser et ses militants sont à même de le mener. Mais le mouvement actuel a des causes plus profondes. L’accusation de noyautage est récurrente, c’est une veille antienne de la droite. Et parfois de la gauche modérée. Mais là, elle paraît dérisoire au regard de l’ampleur de la crise et des inquiétudes qu’elle suscite.
Sterd
 
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Message par ianovka » 05 Mai 2009, 18:36

("libé" a écrit :Trois combats emblématiques
A Continental, Toyota ou Caterpillar, l’influence des militants a été diverse.

SONYA FAURE, FRANÇOIS CARREL (à Grenoble) et HAYDÉE SABÉRAN (à Lille)

Continental, Toyota, Caterpillar : trois conflits très médiatisés, dans lequel l’extrême gauche a au minimum joué un rôle de mobilisation. Libération a choisi d’y retourner pour tenter d’évaluer l’influence sur la conduite du conflit de certains leaders syndicaux militants à Lutte ouvrière ou au Nouveau Parti anticapitaliste.

Continental

LO les bons conseils

A Continental, des salariés l’appellent «Maître Yoda». Dans la vraie vie, il s’agit de Roland Szpirco, un conseiller municipal Lutte ouvrière de Creil. Un ancien syndicaliste de Chausson, usine naguère implantée à quelques kilomètres de Continental et qui ferma en 1996, après un conflit social homérique de deux ans. Szpirco fut une figure du mouvement. Il est arrivé sur le site de Continental le jour même de l’annonce du plan social. Depuis, il est des AG, chaque jour ou presque. Et conseille le charismatique leader de la CGT Xavier Mathieu de LO. François Fillon, puis Xavier Bertrand ont tour à tour dénoncé le rôle de l’extrême gauche dans le conflit, en particulier lors des dégradations commises à la sous-préfecture. «J’y vois l’action de certains manipulateurs d’extrême gauche» , a déclaré le chef de l’UMP à Canal +. Que Xavier Mathieu soit proche de LO, c’est une chose certaine. D’ailleurs, l’affaire n’est pas nouvelle puisque l’ancien délégué syndiqué CGT de Continental, qui mena une grève dure en 1996 avant d’être licencié, était déjà membre de LO. Et Mathieu le dit sans détour : «J’entends dire que je suis mené par Roland Szpirco, a expliqué Xavier Mathieu, selon le Courrier Picard . Je ne suis mené par personne. […] Si les Chausson ont obtenu ce qu’ils ont obtenu, c’est grâce à lui. C’est ce genre de conseiller que je veux auprès de moi.» Avec son style inimitable, Roland Szpirco voit dans cette accusation de manipulation «le mépris congénital que les classes possédantes et leur personnel politique ont pour les ouvriers qui ne pourraient pas se battre sans être manipulés. C’est vieux comme le mouvement ouvrier: avant c’était la main des communistes, maintenant, c’est nous.»

Le 22 avril, au lendemain du saccage de la sous-préfecture, comme chaque jour à 14 heures, il y a AG. Sur l’estrade, Xavier Mathieu revient sur la poussée de violence de la veille, parle de la décision de justice qui a débouté les salariés (ils estimaient que la direction n’avait pas rempli ses obligations d’information des syndicats), assène qu’il n’y a pas de justice pour les ouvriers. En fin de discours, répondant tacitement aux accusations de manipulation par l’extrême gauche, il lâche: «C’est pas Mathieu, c’est pas Bernard qui vous mènent par le bout du nez [les noms de cégétistes, ndlr]! Vous êtes assez grands pour vous débrouiller tout seuls!» Des centaines d’ouvriers sont au pied de l’estrade. Ils scandent: «Mathieu! Mathieu!» pendant un long moment. Sur le parking, un groupe d’anciens regardent Szpirco d’un œil ironique ou indifférent. Un peu plus loin, de jeunes ouvriers ne veulent même pas aborder la question de la présence de LO. «Il n’y a plus de syndicats, de partis politiques… il y a des ouvriers, unis.»

«Roland à Continental, c’est un peu comme Lech Walesa sur les chantiers de Gdanz», ose Jean-Pierre Mercier, militant CGT à PSA Aulnay et tête de liste LO Ile-de-France pour les européennes. Ce dernier reconnaît intervenir chez d’autres sous-traitants en grève dans l’Oise. «On donne un coup de main, des conseils politiques, on a l’expérience d’organiser des grèves, on connaît les pièges des patrons, des conseillers gouvernementaux.» L’un des premiers conseils, c’est «s’organiser de manière démocratique». Comprendre: créer un comité de lutte, comme à Continental, au-delà des syndicats. «Ce n’est pas l’apanage du syndicat de négocier une grève», poursuit Mercier. Chez les Conti, cette volonté de contourner le fonctionnement traditionnel des syndicats perturbe certains, qui se sentent dépossédés du conflit. «Qu’on prenne des conseils auprès de monsieur Szpirco, c’est très bien, estime cet adhérent CFDT. Mais dans nos confédérations, on a aussi des gens qui peuvent nous aider. Le problème, c’est qu’il a agi plus vite que nos confédés, et maintenant, aux AG, on entend plus que la CGT… Les gens se sont raccrochés à Szpirco, car il était un peu providentiel.» Ironie de l’affaire, selon lui, depuis son coaching par Szpirco, Xavier Mathieu a bien changé. «Avant, c’était l’aboyeur, un impulsif. Il n’aurait jamais eu des fiches en AG. Aujourd’hui, il est plus modéré. Un peu lyrique.»

Toyota

LO, accélérateur de grève

On ne fait pas grève à Toyota, en général. Pourtant, son site français, à Onnaing (Nord), a connu sa première, en avril. Minoritaire - un ouvrier sur neuf au plus fort de la grève -, elle a tenu quatorze jours, dont quatre de blocage. Deux syndicats, Force ouvrière et la CGT, majoritaires à eux deux, appelaient à la grève. Avec, à la tête de la CGT, pas n’importe qui : Eric Pecqueur, tête de liste de Lutte ouvrière aux européennes. Avec son bonnet de marin, ses lunettes et sa voix tranquille de baryton, ce « team leader », chef d’équipe dans le jargon toyotiste, est le grain de sable dans la machine. Ce nordiste de 42 ans, embauché en 2000, après une année de fac ratée et treize autres d’intérim, fils et petit-fils de militants communistes et cégétistes, ne se considère pas comme déclencheur de la grève. Pour lui, c’est Didier Leroy, le PDG du site (muté il y a quelques jours), «qui a dit "plutôt crever que de payer le chômage partiel à 100 %"». Les ouvriers ont presque eu gain de cause pourtant : ils toucheront 95 % du net, et leurs jours de grève, non payés, seront étalés sur l’année.

La grève aurait-elle eu lieu sans le «militant trotskiste révolutionnaire» Pecqueur ? Ce qui est sûr, c’est que depuis des années, une partie des ouvriers se plaint de la pression des chefs. Une phrase revient : «Il y avait plus de respect à l’époque des Japonais.» Traduire : «A l’époque où les cadres étaient japonais». Les troubles musculo-squelettiques sont fréquents pour un salaire de base autour de 1200 euros. Alors quand on annonce jusqu’à 300 euros en moins par mois pour chômage partiel, ça coince. Mais Djamel Djebara, militant CFDT, syndicat qui n’a pas appelé à la grève, pense qu’Eric Pecqueur est «le principal artisan» de la grève. «Dans les trois tracts qui ont précédé le mouvement, il appelait à la grève. Il était toujours en tête de cortège.» Il ajoute : «Quand il est dans l’usine, il ne s’occupe pas des problèmes des members (salariés, ndlr), je ne vois pas comment il s’en occuperait s’il était député européen.»

La direction, elle, n’a «aucun commentaire» à faire sur le rôle d’Eric Pecqueur, mais a diffusé le discours de Toshiyuki Nonaka, vice-président de Toyota Motor Manufacturing France, au sein du comité de grève, le 14 avril : «M. Pecqueur, vous êtes satisfait n’est-ce pas? Vous avez réussi à faire tenir la grève une semaine, vous êtes passé à la télévision et dans les journaux. C’est bon pour votre campagne […]. Votre carrière progresse bien, au sein du syndicat et surtout dans le monde politique.»

Le militant Pecqueur a-t-il influencé la grève? «Bien sûr, répond l’intéressé. On a cherché à ce que les gens prennent en main leur grève.» Les grévistes votaient chaque jour, ont élu un comité de grève. Eric Pecqueur a poussé les non-syndiqués, et notamment les femmes, minoritaires dans l’usine, à y participer. Sur le fond des revendications, il est plus en retrait. «Pour des raisons de principe, je ne suis pas pour le chômage partiel… Il fallait ralentir les cadences, prendre sur les bénéfices.»

Caterpillar

Rupture avec les étudiants

A la Maison du comité d’entreprise Caterpillar, centre nerveux du conflit depuis sept semaines, les journées sont rythmées par les AG, toujours menées par l’intersyndicale CGT-FO-CFDT-CFTC, qui réunissent jusqu’à 400 salariés les grands jours. Les militants de passage du NPA, du Parti ouvrier indépendant (POI, trotskiste) ou de Lutte ouvrière (LO) n’ont pas pris la parole en AG, assurent les «Cater» qui rejettent l’idée d’un conflit sous influence. «S’il y a une minorité qui nous manipule, elle est là-haut ; pas sûr qu’elle soit d’extrême gauche», grince en montrant les locaux de la direction, Alexis Mazza, élu CGT, l’un des 22 salariés mis à pied pour «agissements» de grève.

«Il n’y a aucun militant NPA ou LO à Caterpillar», affirme sans hésiter l’omniprésent José Gomez, syndicaliste retraité de Cater, très écouté et respecté : «Des leaders syndicaux ont émergé, le plus souvent des jeunes, ils sont CGT, FO ou CFDT, mais leur couleur politique importe peu. C’est un constat d’injustice très fort qui a été le moteur de la mobilisation…» Deux salariés en grève, Alex et Stéphane, confirment : «Les politiques, on les a accueillis comme une aide, mais ils se sont plutôt greffés sur nous que le contraire.» L’un des militants NPA de Grenoble à avoir passé du temps avec les Cater, Mazdak Kafaï, confirme avoir été «très bien accueilli» dans sa démarche de soutien. Il réfute lui aussi toute influence : « Avec cette thèse grossière, le patronat et le gouvernement cherchent à minimiser l’ampleur de la colère des salariés! Bien sûr, le discours du NPA entre en résonance avec cette colère… et c’est cette convergence qui fait peur.»

Au mois de mars, étudiants mobilisés, «bloqueurs» du campus de Grenoble, militants et anarchistes alliés - tous désignés sous l’appellation fourre-tout «d’anarcho-libertaires» - ont travaillé à la «convergence des luttes» avec les Cater. Manifs étudiantes vers l’usine, fraternisation, soutien aux piquets de grève, repas et café offerts aux grévistes… Les salariés et leurs syndicalistes ne se sont jamais sentis débordés : «Ils ne faisaient rien d’autre que nous suivre.» La rupture s’est faite le 24 mars en centre ville, lorsqu’une manif commune étudiants-Cater-anarchistes s’est séparée devant un Monoprix après une «auto-réduction » (réquisition de nourriture) avortée, une action sans doute trop éloignée des mentalités ouvrières… «Merci les étudiants de nous avoir rejoints, maintenant nos chemins se séparent. Ciao !» a annoncé au mégaphone Alexis Mazza, «à la demande même des salariés», raconte-t-il. «Depuis, on les a rarement revus devant Cater…» Le 31 mars, le blocage des négociations par la direction entraînait la séquestration des quatre dirigeants. Une retenue rageuse, improvisée par la base, depuis l’intérieur du site…

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Message par ianovka » 05 Mai 2009, 18:39

("Libé" a écrit :L’extrême gauche surfe sur les conflits sociaux


LUC PEILLON



L’extrême gauche n’en attendait pas tant : accusée de «souffler sur les braises de l’affrontement social» , selon le Premier ministre, de «manipuler» les conflits, selon Xavier Bertrand, elle se paie à bon compte une campagne de com qui, à l’inverse, a le don d’irriter les grandes confédérations. «Globalement, la place de l’extrême gauche reste marginale au regard du nombre d’entreprises où il y a des problèmes, estime Marcel Grignard, numéro 2 de la CFDT. Elle est surtout présente dans quelques boîtes médiatisées, où elle essaie, c’est vrai, de mettre en porte-à-faux les organisations syndicales.» Plutôt sereine, en interne, après le départ il y a déjà plusieurs années de l’extrême gauche, la centrale réformiste n’en considère pas moins les tournées des usines en difficulté par Olivier Besancenot ou Arlette Laguiller comme «un peu rapace», ainsi que l’indiquait François Chérèque le 15 mars sur RTL. La plus mal à l’aise reste la CGT. «C’est l’Elysée, par la voix de son conseiller social, Raymond Soubie, qui susurre à l’oreille des journalistes que les conflits sont trustés par l’extrême gauche», s’énerve un responsable cégétiste. Refusant de s’exprimer sur cette question, elle se borne à indiquer «qu’en insistant là-dessus, on détourne l’opinion pour éviter de parler des vraies questions sociales».

Nervosité. Certes, la confédération et son demi-million d’adhérents ne risque pas d’être prise d’assaut, demain, par les quelques centaines de militants d’extrême gauche actifs au sein des entreprises et dont les différentes chapelles ont le plus grand mal à se mettre d’accord. Il n’empêche, au siège de la confédération, à Montreuil, la direction commence à montrer quelques signes de nervosité. Selon Le Figaro, elle a nommé un ancien responsable de sa fédération transport, Alain Renault, pour suivre le développement du Nouveau Parti anticapitaliste en son sein. Signe que l’organisation de Bernard Thibault est particulièrement préoccupée par la situation. Notamment en Seine-Maritime, dans le Pas-de-Calais et dans les Bouches-du-Rhône, ainsi qu’au sein de sa fédération de la chimie et de quelques branches de la fonction publique. Au siège du Nouveau Parti anticapitaliste, on s’en amuse. «S’ils ont du temps à perdre à nous surveiller, c’est leur problème, mais ils feraient mieux de se consacrer à la lutte contre les licenciements», explique Guillaume Liégarde, membre de la direction, qui reconnaît l’existence, au sein du NPA, d’un comité d’intervention sur les lieux de travail (Cilt), chargée de coordonner l’action du parti dans les boîtes en difficulté.

«Il y a une radicalisation de l’action syndicale, souligne Serge Cosseron, historien spécialiste de l’extrême gauche. Pour autant, l’entrisme dans les grandes confédérations reste compliqué, notamment au regard de la sociologie des militants du NPA, moins "disciplinés" que ceux de Lutte ouvrière».

«Occupations light». Et c’est effectivement avec LO que la CGT a peut-être plus de souci à se faire. Implantée dans de nombreuses entreprises, elle y détient souvent des postes de délégués syndicaux, comme à Continental, Toyota ou Peugeot. Pas de quoi, pour autant, mettre le pays à feu et à sang. De l’aveu d’une des oppositions internes à la centrale, dénommée «Où va la CGT ?», d’obédience marxiste-léniniste, «si les bourgeois et les patrons en parlent tant, c’est que quelque part ils ont peur de la contagion. Mais pour l’instant, les séquestrations sont carrément "light", il n’y a pas vraiment d’occupations d’usines, pas de comités de grève, et les syndicats contrôlent encore les luttes», peut-on lire sur leur site. A noter, enfin, que l’extrême gauche dans le syndicalisme officiel n’est pas forcément «crypto» : Force ouvrière, sous grande influence des trotskistes du Parti ouvrier indépendant (ex-PT), est ainsi la seule confédération, avec SUD, à appeler à la grève générale…

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Message par Zorglub » 05 Mai 2009, 22:39

Merci pour ces retours.
Anectodique mais qui témoigne du peu de sérieux de journaliste de Libé (surtout quand il s'agit de nous) : Szpirko et non Szpirco.

Pas mal aussi la petite saloperie du militant CFDT sur notre camarade de Toyota. Un bon 'members' celui-là.

Pour Caterpillar, "des leaders ysndicaux ont émergé"... après le désaveu (euphémisme, écouter le reportage de Mermet sur France Inter) des syndicalistes signataires d'une saloperie.
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Message par artza » 06 Mai 2009, 06:02

(ianovka @ mardi 5 mai 2009 à 18:39 a écrit :

«Il y a une radicalisation de l’action syndicale, souligne Serge Cosseron, historien spécialiste de l’extrême gauche. Pour autant, l’entrisme dans les grandes confédérations reste compliqué, notamment au regard de la sociologie des militants du NPA, moins "disciplinés" que ceux de Lutte ouvrière».


Voilà un "spécialiste" qui développe une bien curieuse conception du syndicalisme.

Tout salarié à le droit de se syndiquer et certains pensent le devoir.

Qu'il soit par ailleurs boudhiste, hand-balleur, végétarien ou adhérent du Parti socialiste ne change rien à l'affaire.

Les sympathisants d'extrême-gauche seraient-ils moins "égaux" que les autres?

On peut penser qu'il n'est pas indifférent de savoir si tel ou tel militant syndicaliste a des sympathies politiques et en général il ne les cache pas.

Plus intéressant pour les travailleurs seraient de savoir qu'un Chérèque par exemple est à tu et à toi avec Poivre d'Arvor et Copé, les voix de leur maître, qu'ils rigolent entre eux et se bisent à lèvres rabattues, comme le constatent amusés les travailleurs des plateaux de télé.

La colonisation des directions syndicales par des larbins du gouvernement et du patronat, voilà un beau sujet d'études pour sociologue.
artza
 
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Message par Valiere » 06 Mai 2009, 08:26

Le terme d'entrisme est impropre et ce qui prime pour les travailleurs ce n'est pas l'engagement politique de tel camarade mais comment il agit, travaille et participe aux combats quand il y en a.
Valiere
 
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Message par Zorglub » 06 Mai 2009, 11:03

Non !? Les journalistes ne feraient pas leur boulot !? Ou bien ils seraient des larbins !? Ou bien les deux !? :hinhin:
Zorglub
 
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Message par Vérié » 06 Mai 2009, 11:49

(Zorglub @ mercredi 6 mai 2009 à 11:03 a écrit : Non !? Les journalistes ne feraient pas leur boulot !? Ou bien ils seraient des larbins !? Ou bien les deux !? :hinhin:

Certains sont des larbins, certains font mal leur boulot, ne serait-ce que parce qu'on leur demande de le faire très vite, et la plupart n'ont pas une connaissance aussi pointue sur ce sujet que les militants qui sont sur le terrain. C'est vrai pour tous les sujets d'ailleurs. Les spécialistes auto-proclamés genre Bourseiller sont souvent les pires parce qu'ils croient tout savoir et qu'ils doivent faire preuve de prudence, en jouant le jeu de la prétendue objectivité, pour conserver leur statut...

Mais il y a tout de même de temps en temps des articles et reportages à peu près corrects, dans les limites du journalisme.
Vérié
 
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Message par Valiere » 06 Mai 2009, 12:36

Il faut distinguer la presse nationale et la presse locale; en ce qui concerne cette dernière les journalistes ont peu de connaissance et de culture politiques, ils sont honnêtes mais leur rédaction leur demande des titres pleins.
Exemple pour le parisien de Sud 77 : "l'ultra gauche en campagne"
et dans l'article, la "journaliste"parle de la campagne du front de gauche allié au NPA!?
Valiere
 
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Message par Zorglub » 06 Mai 2009, 13:23

Merci de préciser Valière, mais je me demande si la distinction se fait entre presse nationale et locale ou entre ceux qui ont, ou non, un peu de conscience professionnelle, d'honnêteté voire d'amour-propre. :D
Zorglub
 
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