
Même si les cotisations sociales sont supposé être affecté a l'aide aux personnes agés, les profits et les économies faites par les patrons (ils n'auront plus a nous payer à rien foutre ce jour la) iront bien dans les poches des patrons.
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La suppression d'un jour férié suscite une controverse
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PARIS (Reuters) - L'idée gouvernementale de supprimer un jour férié pour financer l'aide aux personnes âgées dépendantes a recueilli l'adhésion du Medef mais le secrétaire général de FO Marc Blondel et le communiste Alain Bocquet y sont opposés.
Le secrétaire d'Etat aux Personnes âgées, Hubert Falco, a confirmé à l'issue du conseil des ministres que l'idée était "une des pistes parmi tant d'autres pour essayer de trouver une véritable solidarité 'dépendance' dans la Nation".
Ce projet n'est "qu'un des volets de la réflexion engagée", a ajouté pour sa part le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé. "C'est une piste qui a été proposée hier soir par certaines associations (...) C'est aujourd'hui livré à la réflexion globale."
Selon un sondage Notre Temps-TNS-Sofres, qui sera publié dans le numéro d'octobre du magazine pour les "seniors" Notre Temps, 81% des Français sont prêts à renoncer à un jour férié ou à une journée de RTT par an pour financer la dépendance liée à l'âge. Quinze pour cent y sont hostiles et 4% ne se prononcent pas, d'après ce sondage réalisé les 23 et 24 juillet auprès de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus.
Le projet, inspiré selon Hubert Falco du modèle allemand, serait d'affecter les cotisations sociales collectées lors du nouveau jour travaillé au financement de l'aide aux personnes âgées dépendantes, voire plus largement aux personnes handicapées.
Le montant des recettes qui seraient ainsi engrangées n'est pas connu et le gouvernement, qui a repoussé à octobre l'annonce de ses projets détaillés, n'a pas encore déterminé lequel des onze jours fériés du calendrier français pourrait être sacrifié.
Le 8 mai, anniversaire de la capitulation de l'Allemagne nazie en 1945, a été évoqué. Marie-Thérèse Boisseau, secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées, a dit penser plutôt au lundi de Pentecôte, fête religieuse et de LO

L'idée est la seule proposition concrète évoquée mardi soir à Matignon lors d'une réunion entre le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et les professionnels de l'accueil et de l'aide aux personnes âgées.
Cette réunion avait été décidée après la polémique sur la gestion par le gouvernement de la canicule, qui pourrait avoir fait 10.000 morts, principalement des personnes âgées, durant la première quinzaine d'août.
Le projet de faire travailler les Français un jour de plus a recueilli l'adhésion enthousiaste du président du Medef, Ernest-Antoine Seillière, pourfendeur de la réduction du temps de travail.
POUR SEILLIERE, UNE IDEE "FORMIDABLE"
"C'est formidable ! L'idée qu'on puisse se dire qu'on va régler les problèmes en travaillant plus dans notre pays est une grande première, en tous cas depuis cinq ou six ans", a-t-il dit sur Europe 1.
Alain Bocquet, président du groupe communiste à l'Assemblée, voit dans l'idée de supprimer un jour férié "une nouvelle provocation à l'égard du monde du travail". "Pas question de toucher aux jours fériés ! Pas question d'effacer le 8 mai et le souvenir de la victoire contre la barbarie nazie et le fascisme ! Pas question de faire du 1er mai la 'journée du Medef'", ajoute-t-il dans un communiqué.
Le secrétaire général de Force ouvrière, Marc Blondel, s'est lui aussi déclaré opposé à l'idée, qui rappelle trop, à son goût, de mauvais souvenirs.
"Ça me rappelle un peu la journée de la moisson dans l'Union soviétique et les pays satellites. Ce n'est pas un comportement moderne", a-t-il dit sur RMC Info. Dans l'ex-URSS, les jeunes soviétiques devaient fournir une journée de travail obligatoire par an pour l'agriculture.
Marc Blondel a estimé que le gouvernement devrait plutôt rétablir les crédits supprimés au début de l'année pour l'allocation personnalisée à l'autonomie (APA) et aurait dû en outre "respecter les retraites".
Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin ne s'est pas prononcé lors de la réunion de mardi sur l'éventuel rétablissement des crédits de l'APA, ni sur la ponction éventuelle d'autres budgets.
Le chef du gouvernement est confronté à d'importants problèmes pour boucler le budget et le déficit devrait largement excéder pour la seconde année consécutive la limite des 3% imposée par les règles de l'Union. Jean-Pierre Raffarin est d'ailleurs ce mercredi à Bruxelles pour rencontrer la Commission européenne.
Les professionnels du secteur de la vieillesse, déçus de l'absence d'annonces concrètes mardi, estiment à sept milliards d'euros sur trois à sept ans le budget nécessaire pour rattraper le retard en équipement et en personnel des maisons de retraite.
François Fillon, ministre des Affaires sociales, a précisé que le gouvernement présenterait un "plan sur cinq ans". "On va discuter pendant un mois du plan et ensuite on regardera combien cela coûte", a-t-il dit.[/quote]