Contre la délinquance, Royal prône la fermeté

[ianovka]

A votre avis, ça va être quoi le thème favori des Le Pen, Sarko et Royal pendant un an encore ? :altharion:

Contre la délinquance, Royal prône la fermeté
Nicolas Barotte
01 juin 2006, (Rubrique France)

 
Hier soir à Bondy, la candidate à l'investiture socialiste a prôné l'instauration d'internats pour les collégiens perturbateurs et un «encadrement militaire» pour les délinquants.

Au collège , Ségolène Royal propose de créer ''un nouveau métier de tuteur'' permettant d'avoir ''deux adultes au lieu d'un dans la classe'.

PLUS «FERME» que Sarkozy. Alors que les banlieues frémissent à nouveau, quelque sept mois après les émeutes de l'automne, Ségolène Royal est venue, hier à Bondy en Seine-Saint-Denis, présenter ses réponses aux violences urbaines. Et affronter le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, son rival potentiel pour 2007, sur son terrain : la sécurité. A quelques kilomètres de là, à Montfermeil, des bandes de jeunes avaient attaqué des policiers la nuit précédente.

«Aujourd'hui, on le voit, la faillite de la politique de sécurité est flagrante. C'est l'échec de son principal responsable qui est un facteur de trouble, de désordre et d'inefficacité», a-t-elle déclaré, en lisant des notes, avant d'inaugurer une «Maison des parents» à Bondy. «Il faut une autre politique, beaucoup plus ferme». Interrogée plus tard, la plus populaire des candidats socialistes à la présidentielle a ajouté un adjectif : «Une fermeté juste».

«Il faut trouver une réponse de masse à un système de production de délinquance de masse», a-t-elle expliqué avec cette ambition : «Tarir la source». Face à la violence des jeunes, personne n'est exonéré de ses «responsabilités» : enfants, parents, école, police... Les familles : dès que les premiers actes d'incivilité se multiplient, Royal propose d'imposer aux parents des «stages de parentalité obligatoires». Elle suggère aussi une «mise sous tutelle des allocations familiales dans une logique éducative».

«Des internats éducatifs de proximité»

Les adolescents : il faut «retirer les huit ou dix élèves perturbateurs qui font la loi et qui pourrissent la totalité du collège, mais pas pour les rejeter dehors». Royal veut les envoyer dans «des internats éducatifs de proximité» où les parents «continueraient d'exercer leur responsabilité avec des éducateurs».

Pour les plus de seize ans qui commettent leurs premiers délits et qui n'ont plus d'obligation scolaire, Ségolène Royal suggère des «systèmes d'encadrement à dimension militaire» au lieu de la prison. Pour eux, ce serait donc le retour du service militaire obligatoire où ils réapprendraient la «citoyenneté».

L'école : dans les collèges, qui ne doivent plus dépasser «400 élèves», elle propose de créer «un nouveau métier de tuteur» permettant d'avoir «deux adultes au lieu d'un dans la classe». Un débouché tout trouvé pour les étudiants des filières sportives aujourd'hui sans emploi. La police : là où elle est nécessaire, contre la grande délinquance.

«Il faut être assez radical pour mettre chacun devant ses responsabilités», a-t-elle déclaré le soir, lors d'un meeting à la mairie de Bondy. «Longtemps la gauche a minimisé», a-t-elle estimé, maintenant il faut «regarder en face» le problème.

En banlieue aussi, le phénomène Ségolène attire. Le maire de Bondy Gilbert Roger a espéré la réinviter l'année prochaine «comme présidente». Le député de Bondy, Elisabeth Guigou, a salué la popularité de Royal, «une chance pour le PS et pour les femmes». Surprise : au premier rang, l'ancien ministre Roland Dumas, «venu accompagner sa fille», estime que «le premier devoir d'un socialiste, c'est de s'informer sur ce qui se dit». Et ajoute : «il y a trop d'a priori dans notre parti». Petit bémol, le maire de Clichy-sous-Bois, Claude Dilain : «Les gens qui souffrent à Clichy se moquent royalement de qui je soutiens».

[zejarda]

A votre avis, ça va être quoi le thème favori des Le Pen, Sarko et Royal pendant un an encore ?  :altharion:

«Il faut trouver une réponse de masse à un système de production de délinquance de masse», a-t-elle expliqué avec cette ambition : «Tarir la source».

Ces gens là ont toujours beaucoup d'imagination pour "trouver des solutions" à la délinquence, mais leur imagination ne va pas jusqu'à s'appercevoir que la source, c'est le capitalisme lui-même.....
et la pluspart du temps, ce sont des "solution" à moyens constant. Donc sans budget, sans moyens, y'a pas de solution aux problèmes d'éducation.

[bennie]

La droite crie au plagiat LAMENTABLE

[bennie]

ça évite surtout de poser le problème du chômage, des mauvais logement.
Ils font les cons, sévissons, rien de plus facile, de plus démago, et surtout, ça ne résoud rien du tout.

Le PS st tombé bien bas, et ce n'est pas nouveau. Ils devraient changer de nom, ça doit leur filer des boutons.

[Ottokar]

et la pluspart du temps, ce sont des "solution" à moyens constant. Donc sans budget, sans moyens, y'a pas de solution aux problèmes d'éducation.

Ca n'est pas seulement une question de moyens - c'est à dire de nombre d'enseignants, de locaux et de matériels. Poser le problème de cette façon, c'est n'en voir qu'un aspect. Au risque d'entretenir une vision réformiste.
et c'est reparti ! "au risque de..." ton interlocuteur n'est pas réformiste, Vérié, non ? Et ce qu'il dit est vrai : sans moyens, on ne résout rien. On remplace le manque de moyens dans l'éducation, chez les éducateurs et les animateurs, dans l'entretien du lieu de vie, des quartiers, par de la répression. Vivez dans la merde, ou vivez où si vous voulez, mais fermez la, ou gare ! Un des moyens de le faire comprendre est peut-être aussi de dire aux gens : regardez, pour les flics des moyens, ils en trouvent. Mais pour notre vie, jamais rien ! Y'a un truc qui coince là-dedans ! A part ça, c'est pas le forum du SNES ou de la FCPE ici, personne n'a dit qu'il suffit d'avoir des moyens pour l'éducation pour supprimer la délinquance, sans changer radicalement la société.