Un soldat français tué dans le crash d`un hélicoptère
AFP - 5/26/2006 4:40:28 PM
Un soldat français a été tué et un autre grièvement blessé vendredi dans le crash d'un hélicoptère de l'opération militaire française Licorne dans le centre de la Côte d'Ivoire, selon un communiqué de Licorne.
"Vendredi vers 13H30 (locales et GMT), un hélicoptère de la force Licorne de type Gazelle, qui effectuait une mission de convoyage, s'est écrasé dans une zone non-habitée pour une cause indéterminée", selon ce communiqué transmis vendredi soir à l'AFP. "L'appareil a été détruit et la Force Licorne déplore un mort et un blessé grave", poursuit le texte.
L'incident s'est déroulé dans le secteur de Dimbokro, en zone sous contrôle des forces gouvernementales, à environ 250 kilomètres au nord d'Abidjan.
Seuls le pilote et son co-pilote étaient à bord au moment du crash, a précisé le porte-parole de Licorne, le lieutenant-colonel Philippe Perret.
Le blessé a été évacué par hélicoptère sur le groupe médico-chirurgical militaire français de Tombokro (centre, 30 km à l'ouest de Yamoussoukro), où il se trouvait vendredi soir. Une enquête sera ouverte sur l'incident, a ajouté le colonel Perret.
"Cet évènement ne remet pas en cause la capacité de la force Licorne à remplir sa mission telle que définie par la résolution 1609 des Nations unies", conclut le communiqué.
La ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a exprimé vendredi soir dans un communiqué "sa profonde émotion". "Le ministre de la Défense réaffirme tout son soutien aux forces françaises actuellement en opération, en particulier à celles engagées au service de la paix en République de Côte d'Ivoire", selon le communiqué.
Il s'agit du vingt-troisième soldat français tué en Côte d'Ivoire depuis le déploiement de la force Licorne dans ce pays en septembre 2002, selon le décompte de Licorne. Un soldat était décédé accidentellement début avril.
Dirigé par le général Elrick Irastorza, l'opération française compte près de 4.000 hommes, déployés en appui à 7.000 casques bleus de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci).
Les troupes de l'Onuci et Licorne, dénommées localement "forces impartiales", sont chargés de surveiller le cessez-le-feu et la démilitarisation de la "zone de confiance", large bande démilitarisée de territoire qui coupe le pays d'Est en Ouest et sépare les belligérants.
La Côte d'Ivoire est divisée en deux depuis une tentative de coup d'Etat raté contre le président Laurent Gbagbo en septembre 2002, avec une rébellion qui contrôle le nord.
Le 6 novembre 2004, neuf militaires français avaient été tués à Bouaké (centre, quartier général de la rébellion) dans le bombardement d'une position de Licorne par l'aviation militaire loyaliste.
Les unités engagées dans l'opération Licorne proviennent actuellement pour l'essentiel, outre le 43e Bataillon d'infanterie de marine (43e Bima) stationné à Port-Boué (est d'Abidjan), de la 11e brigade parachutiste de Toulouse: du 2ème régiment étranger parachutiste (2e REP) de Calvi, du 3e régiment parachutiste d'infanterie de marine (3e RPIMA) de Carcassonne, et du 3e régiment de matériels (3e REMAT) de Muret.
Les hélicoptères de l'ALAT (aviation légère de l'armée de terre), de type Puma et Gazelle, viennent compléter les forces déployées sur le terrain. Un détachement air est également basé à Lomé (Togo), sous contrôle opérationnel de Licorne.