Déclaration du Bureau National du PT

Message par Front Unique » 30 Mai 2005, 21:36

Dimanche 29 mai 2005, 23 heures


DÉCLARATION DU BUREAU NATIONAL DU PARTI DES TRAVAILLEURS


Une victoire du peuple français

Le peuple français vient de se prononcer. Le fort taux de participation montre que, lorsqu’il est au service d’un véritable choix démocratique, le suffrage universel est une arme dont le peuple est prêt à se servir.

Le peuple français s’est prononcé en connaissance de cause. Il a signifié à tous qu’il ne pouvait donner son consentement à une « Constitution », qui, sous le prétexte de la Charte des droits fondamentaux, voulait remettre en cause tous les fondements de la démocratie politique et des droits ouvriers.

Le non vient de remporter la plus éclatante victoire. Et cela quelques jours après l’effondrement, en Allemagne, du SPD (parti social-démocrate).

Comment ne pas mettre en relation ces deux faits ?

Les dirigeants du SPD ont conduit leur parti à l’effondrement parce qu’ils se refusaient à admettre que les conquêtes sociales de la classe ouvrière allemande ont été arrachées par la lutte de classe. N’en est-il pas de même en France avec l’effondrement des partisans du oui ?

Le 29 mai, il y a, dans notre pays, des vainqueurs et des vaincus

Vainqueurs, les ouvriers, victimes des plans de délocalisation, de déréglementation et de destruction des droits, les employés, les jeunes, les paysans frappés par la politique agricole commune, les retraités…

Vainqueurs également, tous les peuples d’Europe, qui partagent avec le peuple français la même aspiration à la souveraineté, à la défense des droits, des garanties, des conquêtes démocratiques, et les mêmes inquiétudes sur la machine à détruire toutes les conquêtes de civilisation humaine que représentent l’Union européenne et sa « Constitution ».

Ne sont-ils pas vainqueurs aussi les peuples du monde ? La victoire du non en France signifie qu’un coup d’arrêt peut être porté à la politique de destruction mise en oeuvre dans le monde entier par le régime failli de la propriété privée des moyens de production. C’est à vous, travailleurs et jeunes, que nous nous adressons : « Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes », comme le dit L’Internationale. Ce coup d’arrêt, malgré les dirigeants institutionnels, malgré l’immense majorité de ce qu’on appelle « la classe politique », a été porté par des millions et des millions d’anonymes, travailleurs des villes et des campagnes, jeunes, chômeurs, sans grade, dont les volontés se sont conjuguées en une volonté commune pour dire : cela suffit ! Il faut que cela s’arrête, demandent les peuples !

Ne sont-ils pas vaincus, les gouvernements de toute l’Europe, qui sont venus démonstrativement appuyer les partisans français du oui ?

Ne sont-elles pas vaincues, les institutions de l’Union européenne, qui se sont mobilisées sans compter pour faire passer la « Constitution » ?

Ne sont-ils pas vaincus, tous les gouvernements successifs, en France, qui se sont attachés à appliquer scrupuleusement le traité de Maastricht, depuis le gouvernement de la « gauche plurielle » Jospin-Gayssot jusqu’à l’actuel gouvernement Chirac- Raffarin ?

N’est-il pas vaincu, le MEDEF, qui voudrait liquider toutes les conquêtes et, au nom de la classe capitaliste française, a appuyé de toutes ses forces le projet constitutionnel ?

N’est-elle pas vaincue, l’administration Bush, qui, par la voix de sa secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice, est venue ostensiblement appuyer la « Constitution » européenne ?

La victoire du vote non s’est imposée malgré un déferlement de propagande éhontée, la manipulation de tous les pouvoirs d’Etat et la confiscation d’une campagne officielle réservée à huit partis sélectionnés sur des critères arbitraires, interdiction étant faite à nombre de formations politiques, à commencer par le Parti des travailleurs, de pouvoir accéder à la campagne officielle. Nous avons calmement, dans l’ordre, organisé notre propre campagne.

Tous les moyens du gouvernement n’ont pas suffi.

Dans les grands moments de l’histoire, il apparaît que la force de la masse, la force de millions d’anonymes peut l’emporter sur la toute-puissance apparente de ceux qui contrôlent les institutions politiques, financières, et les médias.

Ce 29 mai 2005 restera comme l’un de ces grands moments où la force du peuple peut submerger la puissante coalition de ceux qui dominent et servent le régime de la propriété privée des moyens de production.

Le peuple français a dit : 22 ans, ça suffit !

Quelques jours avant le vote, Le Monde, dans un éditorial menaçant, écrivait que la victoire du vote non n’aurait pas de sens, sauf à remettre en cause le tournant de la rigueur de 1983. Cela est manifestement vrai.

Depuis qu’en 1983, le gouvernement d’Union de la gauche de Mitterrand-Mauroy-Ralite-Fiterman a, sous l’injonction du ministre Delors, adopté le tournant de la rigueur, notre pays a subi vingtdeux ans de politique d’austérité, de remise en cause de tous les droits.

Vingt-deux ans où la part des salaires n’a cessé de décroître, où la part de la précarité n’a cessé d’augmenter.

Vingt-deux ans où le chômage n’a cessé de grandir. Vingt-deux ans où les jachères agricoles n’ont cessé de s’étendre. Vingt-deux ans où les régimes de protection sociale, de retraite, d’assurance maladie, de chômage ont été soumis à des contre-réformes destructrices. Vingt-deux ans de privatisations, de destruction des services publics.

C’est ce que nous avons vécu depuis vingt-deux ans.

Et toutes ces politiques ont été menées dans une absolue continuité par les gouvernements d’Union de la gauche sous Mitterrand (de 1983 à 1986), puis de cohabitation Mitterrand-Chirac (de 1986 à 1988), puis de nouveau sous des gouvernements dits de gauche sous Mitterrand (de 1988 à 1993), de cohabitation Mitterrand-Balladur (1993-1995), de droite sous Chirac-Juppé (1995-1997), puis de cohabitation sous le gouvernement Chirac et Jospin au nom de la « gauche plurielle », incluant les ministres de tous les partis de « gauche » (1997-2002), puis de droite à nouveau (2002-2005).

Cette « alternance » n’a fait qu’alterner les étiquettes des partis au pouvoir. C’est cela qui a abouti à la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Ce sont ces vingt-deux ans de politique antiouvrière à qui le peuple français, ce 29 mai 2005, a dit : cela suffit ! Vingt-deux ans, cela suffit ! Il faut que cela s’arrête !

Dans ce mouvement qui s’est exprimé ce 29 mai 2005 sont inscrites toutes les mobilisations de lutte de classe, qui, depuis des années, ont cherché à bloquer l’application des mesures destructrices dictées par l’Union européenne.

Ce résultat du 29 mai 2005 ne contient-il pas en lui les grèves et les manifestations entraînant des millions et des millions de travailleurs en 2003 pour la défense des régimes de retraite, contre la régionalisation, mouvement qui a constitué une « grève générale en pointillés » ?

Ce vote du 29 mai 2005 ne contient-il pas en lui la mobilisation de millions et de millions contre le plan Juppé de 1995 ? Ne contient-il pas les manifestations de lycéens pour la défense du baccalauréat ? La révolte des viticulteurs contre la disparition de leurs secteurs agricoles ? La révolte des maires et des élus des 36 000 communes, qui n’acceptent pas la disparition de la démocratie communale ?

Vingt-deux ans de lutte de classe contenue, entravée, mais à chaque fois ressurgissant, sont venus converger et s’exprimer avec force ce 29 mai 2005 pour dire : vingt-deux ans, cela suffit !

Oui, c’est bien la survie du régime pourri, corrompu, décomposé, fondé sur la propriété privée des moyens de production, qui est ici mise en accusation. La survie de ce régime pourri et décomposé fondé sur la propriété privée des moyens de production entraîne l’humanité à l’abîme. Dans tous les pays d’Europe, il génère ruines et misère. Sur tous les continents, il génère guerres et destruction des nations.

En ce sens, la victoire du vote non en France est un appel à la résistance et au combat pour tous les peuples du monde entier.

Pour vivre, le peuple a besoin de la démocratie

Ce 29 mai 2005, le peuple a dit : nous voulons vivre, nous voulons un avenir pour la jeunesse.

Pour vivre, le peuple a besoin de la démocratie. Ce n’est pas nous qui le disons, c’est tout le peuple travailleur. Ce 29 mai 2005 approfondit brutalement la crise politique et institutionnelle qui secoue notre pays. De toutes parts fusent déjà les propositions de replâtrage. De toutes parts surgissent des candidats au rôle de sauveur suprême, comme toujours pour trahir les espérances.

Le Parti des travailleurs pose la question : est-il possible de répondre à la situation actuelle sur un autre terrain que celui de la démocratie ?

Dans le rejet du traité constitutionnel européen s’est exprimée l’aspiration du peuple à défendre et à reconquérir la démocratie politique.

C’est tout particulièrement parce que cette prétendue Constitution voulait confisquer la souveraineté de la nation et la démocratie politique qu’elle a été rejetée.

Il n’y aura pas de solution en dehors de la démocratie.

Les institutions de la Ve République sont à bout de souffle. Elles sont usées, laminées, disloquées. Pour qu’une solution positive soit trouvée aux problèmes majeurs qui assaillent le pays, ne faut-il pas que le peuple lui-même ait les moyens d’intervenir dans le règlement de la crise ?

Pour que la démocratie politique se rétablisse sur ses pieds, n’est-il pas indispensable que soit convoquée une Assemblée constituante souveraine, disposant de tous les moyens pour refonder la démocratie politique ?

Car c’est au peuple de définir la forme que devraient prendre des institutions authentiquement démocratiques.

C’est au peuple d’en définir le contenu politique et social.

C’est au peuple de désigner ses délégués, élus à une telle Assemblée constituante souveraine, sur la base du scrutin proportionnel intégral, sur une liste nationale unique, en une circonscription unique, délégués qui seront mandatés pour que soient adoptées les mesures d’urgence pour en finir avec cette politique.

Les dirigeants devront répondre à ces questions

La victoire du vote non signifie, chacun le comprend, que des questions majeures ont été posées ce 29 mai.

Elles appellent des réponses auxquelles personne ne pourra déroger. Elles appellent des réponses que les dirigeants devront fournir.

Oui, sans attendre, il faudra répondre au jeune qui pose la question : pourquoi n’aurais-je pas droit à un vrai travail, à un vrai salaire ? Pourquoi n’aurais- je pas droit à une vraie qualification dans le respect du Code du travail, des conventions collectives et des statuts ?

Il faudra répondre à l’infirmière, qui pose la question : pourquoi n’ai-je pas les moyens de soigner les malades ? Pourquoi ferme-t-on les services ? Pourquoi supprime-t-on les postes de travail ?

Il faudra répondre au viticulteur, qui dit : pourquoi nos cuves sont-elles pleines ? Pourquoi le vin n’arrive-t-il plus à se vendre ? Pourquoi s’apprêtet- on, dans trois mois, aux prochaines vendanges, à voir ruinée toute la profession ?

Il faudra répondre à l’ouvrier qui interroge : jusqu’à quand va-t-on délocaliser ? Jusqu’à quand vat- on supprimer des emplois ? Pourquoi n’aurais-je pas droit, comme mes aînés, à conserver mon travail avec les garanties collectives et vivre dans les conditions décentes auquel chacun aspire ?

Il faudra répondre à l’instituteur, qui interroge : pourquoi n’ai-je pas le droit d’enseigner à des jeunes sur tout le territoire de la République dans le respect de la laïcité ? Pourquoi tous les jeunes n’auraient- ils pas les mêmes droits ? Pourquoi les enfants handicapés n’auraient-ils plus d’enseignants spécialisés, de rééducateurs, de psychologues ?

Il faudra répondre à l’employé de la Sécurité sociale, qui interroge : pourquoi n’ai-je plus le droit de rembourser les assurés ? Pourquoi n’ai-je plus le droit de garantir les droits des travailleurs, comme le faisait la Sécurité sociale en 1945 ?

Il faudra répondre au retraité, qui dit : j’ai cotisé toute ma vie, j’ai droit à une retraite décente et rien ne justifie qu’on la livre aux fonds spéculatifs américains. Il faudra répondre aux chômeurs, aux intermittents du spectacle, aux paysans, aux élus, à tous ceux dont les droits sont spoliés, à tous ceux dont les droits sont détruits et sacrifiés sur l’autel de Maastricht depuis douze ans, sur l’autel du tournant de la rigueur depuis vingt-deux ans. Oui, les dirigeants devront répondre à cette question.

Travailleurs, militants, jeunes, aucune illusion n’est permise

L’immense victoire remportée ce 29 mai 2005 ne signifie en aucune manière que ceux qui gouvernent le pays ou ceux qui se posent en partisans de l’alternance ont l’intention de remettre en cause la politique qui s’est menée jusqu’à présent.

Pire encore : ne prétendent-ils pas la continuer, et même l’aggraver ?

Le savez-vous ? Dans les jours qui ont précédé le référendum, le gouvernement a, à marche forcée, promulgué toute une série de mesures visant à imposer les contre-réformes rejetées par la population.

Le 25 mai, il a, au Conseil des ministres, adopté la loi Borloo généralisant la précarité.

Le 25 mai, la commission des statuts du Conseil supérieur de la fonction publique d’Etat a décidé d’entreprendre le démantèlement du statut des fonctionnaires.

Et déjà, ont été programmées pour les jours qui suivent le référendum toute une série de mesures, qui ont été différées, mais qui, une fois le référendum passé, devraient être appliquées sans délai. C’est le 1er juillet que Gaz de France doit être privatisé.

C’est au mois de juin que, sous prétexte de « négociation » avec le patronat, doivent être remises en cause les garanties collectives contenues dans les conventions collectives de la métallurgie.

C’est au mois de juin que doit être examinée la réforme destructrice du Code du travail, qui, sous couvert de simplification, vise à faire disparaître les garanties arrachées par les générations précédentes de travailleurs et de leurs organisations.

C’est au mois de juin que devraient être instaurés les fameux « Pactes juniors » dans la fonction publique, permettant le « recrutement » de 20 000 apprentis par an dans des conditions d’une effroyable surexploitation (payés une fraction du SMIC pour remplacer les personnels à statut de catégorie C). Est-ce possible ? Travailleurs, militants, jeunes, qui pourrait accepter que, par un viol inique de la démocratie, les mesures rejetées par le vote non du 29 mai soient imposées malgré tout ?

C’est au contraire des mesures d’urgence qui s’imposent.

Les mesures d’urgence sont la suspension de toutes les contre-réformes en cours.

Les mesures d’urgence, c’est l’arrêt immédiat de tous les processus de privatisation en cours, des mesures de délocalisation, de toutes les mesures d’application de la contre-réforme Douste-Blazy de la Sécurité sociale, de toutes les fermetures de classes, d’écoles, de suppression des lits et des services dans les hôpitaux.

Toutes ces mesures doivent être abrogées. C’est l’exigence évidente de la démocratie.

Ne faudra-t-il pas, sur cette base, qu’un gouvernement issu de l’Assemblée constituante souveraine définisse quelles mesures, dans chacun de ces domaines, sont exigées par la démocratie ?

Pour notre part, nous disons : — retour à la Sécurité sociale de 1945 ; — abrogation des contre-réformes Juppé et Douste-Blazy, conformément à la démocratie ; — abrogation de l’enveloppe fermée de la Sécurité sociale, abrogation de l’enveloppe fermée du budget des hôpitaux ; — retour plein et intégral aux services publics de la SNCF, d’EDF-GDF et de l’ensemble des services publics privatisés ; — retour à la laïcité de l’école et de l’Etat, arrêt des fermetures de classes, rétablissement des diplômes nationaux ; — retour aux statuts, aux conventions collectives et au Code du travail.

Travailleurs, militants, jeunes, ne comptez que sur vos propres forces

Tout ce que les gouvernements successifs n’ont cessé de mettre en cause, ce sont les grandes conquêtes, les grandes avancées sociales et démocratiques, qui, dans notre pays, ont résulté des plus grandes révolutions.

La République et la démocratie politique sont nées de la révolution en 1789-1793. Elles ont resurgi dans les grands mouvements révolutionnaires de 1830, 1848 et 1871, lors de la Commune de Paris.

La Sécurité sociale, les régimes de retraite, les lois sociales, les conventions collectives, les statuts, le Code du travail, l’assurance chômage, l’instruction publique, laïque, gratuite, obligatoire, les nationalisations, toutes ces conquêtes ont été arrachées par la lutte de classe indépendante, par des mouvements puissants, par la grève générale de 1936, par la révolution confisquée de 1944-1945.

C’est par la lutte de classe indépendante que les travailleurs, aujourd’hui, prenant appui sur le résultat du 29 mai 2005, pourront et devront reconquérir tout ce qui a été remis en cause.

Ce qui est à l’ordre du jour, n’est-ce pas cette lutte de classe indépendante pour imposer l’arrêt des mesures destructrices, pour imposer le respect du mandat du 29 mai 2005, pour imposer la reconquête de ce qui a été détruit ? Nous le pensons. Ne le pensez- vous pas ?

Et pour cette lutte de classe indépendante, il est indispensable que soit préservée l’indépendance des organisations syndicales.

Parmi les vaincus du 29 mai 2005 figure en bonne place la Confédération européenne des syndicats (CES), cette institution intégrée à l’Union européenne et dont le chef, John Monks, s’est dépensé en faveur du traité constitutionnel.

La défaite de la CES, c’est un appel à préserver l’indépendance du mouvement syndical, qui ne peut jouer son rôle que s’il est indépendant de l’Etat, du gouvernement, des patrons, des Eglises, mais aussi, d’abord et avant tout, des institutions de l’Union européenne.

Le Parti des travailleurs a contribué à la victoire du 29 mai 2005.

Nous avons constitué, avec des élus et des personnalités de toutes appartenances, qui veulent défendre les communes, la République une et indivisible, le Comité national pour la victoire du vote non avec des personnalités « de gauche » de toutes appartenances.

De toutes les formations politiques françaises, le Parti des travailleurs a été le premier à appeler au vote non. Dès 2003, puis dès l’annonce de la remise en chantier du deuxième projet de « Constitution », en avril 2004. A sa place et en toute indépendance, le Parti des travailleurs a contribué à la réalisation des actions pour l’unité pour la victoire du vote non.

Bien évidemment, nous rejetons entièrement les « recettes » des organisations qui ont appelé au vote oui. Mais, à tous ceux (et ils sont nombreux) qui ont appelé à voter non, nous posons la question : peut-on améliorer le sort des masses laborieuses sans remettre en question le système pourrissant de la propriété privée, qui entraîne, dans le monde entier, tous les pays à se dissoudre ? Faut-il rappeler le talon de fer que Bruxelles impose dans tous les domaines ?

Ne faut-il pas une réponse claire et précise à cette question ?

Ne faut-il pas réintégrer, dans tout le pays, les dispositions de la démocratie politique en liaison avec toutes les conquêtes qui ont été arrachées par la lutte de classe ?

Aujourd’hui, l’indépendance du Parti des travailleurs s’exprime dans notre refus de nous situer dans un quelconque projet d’alternance.

L’indépendance politique qui est la nôtre nous interdit de participer à on ne sait quelle combinaison des partisans du oui ou des partisans du non, à une combinaison des deux, combinaison par laquelle, sous couvert d’alternance, devrait se poursuivre la politique rejetée le 29 mai.

Travailleurs, militants, jeunes, c’est par sa propre force que le peuple de notre pays a imposé à tous les gouvernants, à tous les « grands dirigeants », à tous les « sommets », leur cuisante défaite du 29 mai.

Travailleurs, militants, jeunes, ne comptez que sur vos propres forces pour aller de l’avant et pour accomplir par la lutte de classe le mandat que le peuple s’est confié à lui-même le 29 mai 2005.

Travailleurs, militants, jeunes, n’acceptez aucune « alternance » par laquelle on voudrait vous imposer la poursuite de la politique rejetée.

Ne comptez que sur vos propres forces. C’est de cette manière que, un peu plus tôt, un peu plus tard, toutes les conquêtes de la civilisation humaine remises en cause par la « Constitution » européenne seront reconquises.


Le Bureau national du Parti des travailleurs, Paris, le 29 mai 2005, 23 heures



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Message par Pascal » 30 Mai 2005, 22:37

(Front Unique @ lundi 30 mai 2005 à 22:36 a écrit :Une victoire du peuple français

Dès le début ça commence mal !

C'est qui le "peuple français" ?? Les patrons font bien parti du "peuple français", non ? Par contre, l'ouvrier immigré, qui n'a pas le droit de vote, lui, en fait-il partie ?? Et le travailleur sans papier ??

a écrit : Vainqueurs également, tous les peuples d’Europe, qui partagent avec le peuple français la même aspiration à la souveraineté,...


Encore le "peuple français" et même les "peuples d'Europe" qui aspieraient à la "souveraineté", ça veut dire quoi ??? Je comprend en lisant cette phrase "souveraineté nationale", mais tu vas me rassurer, c'est une faute de frappe ?

a écrit :  La victoire du non en France signifie qu’un coup d’arrêt peut être porté à la politique de destruction mise en oeuvre dans le monde entier par le régime failli de la propriété privée des moyens de production.


Un coup d'arrêt au régime de la propriété privée des moyen de production ! Rien que ça !! Ouaaaah !! C'est le début de la révolution prolétarienne !?! En lisant ça, j'ai l'impression que le 29 mai 2005 a une signification presqu'égale au 7 novembre 1917 !!

Je préfère de loin l'édito de LO !
Pascal
 
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Message par Mariategui » 30 Mai 2005, 22:56

a écrit :La victoire du non en France signifie qu’un coup d’arrêt peut être porté à la politique de destruction mise en oeuvre dans le monde entier par le régime failli de la propriété privée des moyens de production.


La phrase est d'autant plus douteuse qu'elle porte à croire que le cadre républicain francais serait un havre de paix "non-capitaliste", un refuge contre la méchante mondialisation capitaliste. Personnellement, je préfère l'édito de la LCR :hinhin: :17:
Mariategui
 
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Message par azazovkyl » 31 Mai 2005, 01:53

J'ai pa slu celui de la LCR mais celui du PT à plus de contentu que celui de LO.
Celui du PT est un peu lourd certes mais celui de LO il n'y a rien dedans sinon les travailleurs y sont gentils et les patrons y sont méchants, au niveau de l'analyse politique y a pas photo
azazovkyl
 
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Message par artza » 31 Mai 2005, 06:26

a écrit :Travailleurs, jeunes , militants comptez sur vos propres forces


C'est la seule chose vraie et pertinente de cet appel du PT.

Pour le reste le PT n'a rien appris. Ils sautillaient déjà à la Bastille le 10 mai 81!

Avec de telles victoires tout les vingt ans!
artza
 
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Message par Jacquemart » 31 Mai 2005, 06:49

a écrit :Pour le reste le PT n'a rien appris. Ils sautillaient déjà à la Bastille le 10 mai 81!

...après avoir appelé à voter Mitterrand dès le premier tour, ce qu'il est toujours bon de rappeler.
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Jacquemart
 
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Message par Davidoulia » 31 Mai 2005, 07:28

(Zelda @ mardi 31 mai 2005 à 00:45 a écrit :
a écrit :Ce 29 mai 2005 restera comme l’un de ces grands moments où la force du peuple peut submerger la puissante coalition de ceux qui dominent et servent le régime de la propriété privée des moyens de production.


Ce type de phrases, par leur démesure, est commun aux éditos du PT et de la LCR...

Quand même pas!
Davidoulia
 
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Message par bennie » 31 Mai 2005, 09:06

L'édito du PT est raccoleur.

Il peut plaire à tout le monde
a écrit :Une victoire du peuple français

Marine Le Pen a commencé Dimanche son allocution à la télé par 'le peuple francais est un grand peuple.'

pas génial de commencer comme elle...


ensuite comme tout le monde pour le non à gauche, il exagère, et pas un peu, la victoire du NON.


a écrit :Ne sont-ils pas vainqueurs aussi les peuples du monde ?
Ne sont-ils pas vaincus, les gouvernements de toute l’Europe, qui sont venus démonstrativement appuyer les partisans français du oui ?

Ne sont-elles pas vaincues, les institutions de l’Union européenne, qui se sont mobilisées sans compter pour faire passer la « Constitution » ?

Ne sont-ils pas vaincus, tous les gouvernements successifs, en France, qui se sont attachés à appliquer scrupuleusement le traité de Maastricht, depuis le gouvernement de la « gauche plurielle » Jospin-Gayssot jusqu’à l’actuel gouvernement Chirac- Raffarin ?

N’est-il pas vaincu, le MEDEF, qui voudrait liquider toutes les conquêtes et, au nom de la classe capitaliste française, a appuyé de toutes ses forces le projet constitutionnel ?

N’est-elle pas vaincue, l’administration Bush, qui, par la voix de sa secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice, est venue ostensiblement appuyer la « Constitution » européenne ?


Sans commentaire, c'est ridicule!!!

Et après avoir expliqué que tout continuera à s'aggraver
a écrit :
Ne comptez que sur vos propres forces. C’est de cette manière que, un peu plus tôt, un peu plus tard, toutes les conquêtes de la civilisation humaine remises en cause par la « Constitution » européenne seront reconquises.


En rappelant que tout est de la faute de l'europe, il faudra compter sur nos propres forces. Mais alors, et le référendum, on n'a pas gagné alors?, retour au début du tract...????


Imbitable!!!


C'est docteur jeckyl and Mr Hide ce tract. Ils ont fait du copier -coller de tracts de différents partis ou quoi?

Je ne veux pas être insultant, mais c'est n'importe quoi!
bennie
 
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