Portrait du General Leclerc par l'Huma

Message par Barikad » 26 Août 2004, 02:10

a écrit :Libération de Paris. Portrait.
Patriote, militaire et politique Le général Leclerc


Commandant la 2e DB, le général Leclerc, brillant militaire et ardent patriote avait un sens aigu de la politique.


Le 25 août 1944, le général Leclerc, commandant la 2e division blindée dont les premiers éléments sont entrés la veille à Paris, est à la Préfecture de Police. Il déjeune avec Henri Rol-Tanguy, commandant des FFI qui dirige l’insurrection parisienne et Maurice Kriegel-Valrimont, un des chefs de la COMAC, le bras militaire du CNR, quand on y amène le général von Choltitz, commandant des troupes allemandes, qui venait d’être arrêté à l’hôtel Meurice. Avec l’appui de Chaban-Delmas, Kriegel-Valrimont demande que ceux qui ont déclenché et dirigé l’insurrection ne soient pas exclus de la capitulation. La réaction de Leclerc est immédiate et chaleureuse : il ne formule aucune objection et donne son accord. Von Choltitz insiste en vain pour ne traiter qu’avec des autorités militaires constituées. C’est ensemble - Leclerc, Rol Tanguy, Kriegel-Valrimont et Chaban-Delmas - que les quatre hommes accompagnent l’officier allemand dans une traversée de Paris libéré, pour se rendre au PC de la 2e DB à la gare Montparnasse. C’est là qu’à 15 h 30, Leclerc et Rol-Tanguy signeront l’acte de capitulation de von Choltitz. Quand à 17 heures, de Gaulle arrive au PC de la gare Montparnasse, il salue Leclerc et Rol-Tanguy qui l’accueillent côte à côte, mais reproche aussitôt à Leclerc d’avoir laissé le résistant signer l’acte de capitulation.

Qui est le général Leclerc qui, le lendemain, sa canne légendaire à la main, descendra les Champs-Élysées au côté du Général De Gaulle, sous les acclamations d’une foule enthousiaste ?

Philippe François Marie de Hautecloque est né en 1902, en Picardie à Belloy-Saint-Léonard, dans une famille fort attachée aux traditions patriotiques. Il a vingt ans quand il entre à Saint-Cyr, en sort cinquième de sa promotion et major de l’École de cavalerie de Saumur. En 1926, il prend part à la guerre du Rif et est décoré de la croix de guerre en 1930. Nommé instructeur à Saint-Cyr, il retourne combattre au Maroc en 1931. Promu en 1934 capitaine à titre exceptionnel, il reçoit le commandement du peloton des élèves officiers de cavalerie à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, puis il prépare l’École de guerre où il est reçu premier. Le brillant officier est à la tête du bureau des opérations de l’état-major de la quatrième division d’infanterie quand éclate la guerre en 1939. Fait prisonnier en mai 1940, le capitaine de Hautecloque s’évade et reprend le combat. Blessé en juin, il est repris, s’évade à nouveau et franchit la frontière espagnole le 15 juillet, après avoir traversé toute la France à bicyclette. Dix jours plus tard, arrivé à Londres, il se met à la disposition du général de Gaulle et prend le pseudonyme de Leclerc. Il veut ainsi éviter que sa femme et ses six enfants ne soient inquiétés. Colonel, il est nommé haut commissaire au Cameroun par le Comité national français, mais il demande à quitter ses fonctions et devient commandant militaire du Tchad. Il va pouvoir se battre à nouveau. Ce sont les raids sur Mourzouk et Koufra où, après la prise de la citadelle, il fait serment devant ses troupes de ne s’arrêter que " lorsque le drapeau français flottera sur Metz et sur Strasbourg ". À la tête d’une troupe de 3 000 hommes et 350 véhicules, Leclerc, parti du Tchad, rejoint l’armée britannique du général Montgomery à Tripoli. La colonne participe à la libération de Sousse et termine sa campagne à 60 kilomètres de Tunis. Devenue la 2e division blindée, la colonne Leclerc équipée de matériel américain est transportée en Angleterre en avril 1944 et débarque en France le 1er août. Stationnée à Argentan depuis le 12, la 2e DB fonce sur Paris le 22. Dès le 24, une colonne commandée par Dronne et composée essentiellement de républicains espagnols atteint l’Hôtel de Ville de Paris. Le 25, la 2e DB entre dans Paris et Leclerc reçoit avec Rol-Tanguy la reddition de von Choltitz. Ce n’est pas la fin des combats pour le Général Leclerc et la 2e DB. Elle atteindra Strasbourg le 23 novembre 1944 et combattra en Allemagne jusqu’en mai 1945.

Le 18 août, Leclerc est nommé commandant en chef du corps expéditionnaire français d’Extrême-Orient. Le 2 septembre, à bord du cuirassé Missouri, il signe au nom de la France la capitulation du Japon. Jusqu’en août 1946, il sera en Indochine, chargé de rétablir la présence française. Témoignant de grandes qualités politiques, Leclerc se rend compte de la volonté d’indépendance du peuple du Vietnam. Il conseille de rechercher l’entente avec Hô Chi Minh et préconise l’indépendance. Il est l’inspirateur de l’accord du 6 mars 1946 signé par Hô Chi Minh et le représentant de la France Jean Sainteny, qui " reconnaît la République du Vietnam comme un état libre... faisant partie de la fédération indochinoise et de l’Union française ". Cette politique ne sera pas poursuivie et Leclerc est rappelé en France, puis nommé à un poste d’inspecteur des forces d’Afrique du Nord qui correspondait peu à ses qualités. Le 28 novembre 1947, l’avion qui le mène d’Oran à Colomb-Béchar est pris dans un vent de sable et s’écrase. Le général Leclerc meurt sur la terre d’Afrique où il s’était tant illustré.

Olivier Mayer
Barikad
 
Message(s) : 0
Inscription : 28 Mai 2003, 09:18

Message par othar » 26 Août 2004, 09:29

c'est curieux, j'avais un autre souvenir de sa période coloniale en Indochine?
othar
 
Message(s) : 0
Inscription : 21 Mars 2004, 22:00

Message par Valiere » 26 Août 2004, 09:56

Cela vous étonne comme commentaire de la part de stals?
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35


Retour vers Presse et communiqués

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 4 invité(s)