L’Europe laissera-t-elle détruire la Palestine ?

Message par red » 23 Mai 2004, 13:35

L’Europe laissera-t-elle détruire la Palestine ?

A la veille des élections européennes, au moment où Gaza est sous les missiles
israéliens et où le « mur d’annexion » continue à se construire en
Cisjordanie, nous interpellons publiquement les principales forces politiques
( LCR-LO, PCF, PS, UDF, UMP, Les Verts )*.


Lundi 24 mai 2004 à 20 h 30
Espace Reuilly
21, rue Hénard Paris 12ième - (Métro Montgallet)



Entrée : 5 euros

Anne Brunswic, écrivaine
Stéphane Hessel, ambassadeur de France
Evelyne Sire-Marin, magistrate
Majed Bamya, Union générale des étudiants de Palestine (GUPS)
Elik Elhanan, Israélien de « Courage de refuser »
Henri Wajnblum, Réseau des Juifs européens pour une paix juste
Pierre Galand, Coordination européenne des Comités Palestine
Bernard Ravenel, Plate-forme des ONG françaises pour la Palestine
Michel Tubiana, Collectif national
Leila Shahid, Déléguée générale de la Palestine en France

(*) Un(e) représentant(e) de chacune de ces listes a été invité(e)
red
 
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Message par Louis » 23 Mai 2004, 22:28

aussitot dit, aussitot fait !

a écrit :Mission civile intersyndicale en Palestine
Femmes en résistance

"Rouge" a publié un premier témoignage de la mission civile qui s'est rendue en Palestine en avril à l'invitation de syndicats ouvriers et paysans. Cette semaine, un témoignage sur la lutte des femmes palestiniennes.

La situation des femmes palestiniennes, depuis la seconde Intifada, s'est aggravée. Leur place dans le marché du travail et le système éducatif a fortement décliné. Le bouclage des villes et des villages, par l'armée d'occupation israélienne, les met au premier rang des personnes qui perdent leur emploi. Le harcèlement des femmes en transit par l'armée d'occupation a découragé beaucoup d'entre elles à aller travailler. Leur dépendance économique augmente et donc celle à la structure familiale. La lutte pour leurs droits spécifiques est également en recul. Officiellement, avant les accords d'Oslo, existait au sein du Parlement palestinien une commission spécifique pour les droits des femmes. Mais cette commission a disparu peu de temps après le début de la seconde Intifada.
Face à cette situation, les femmes palestiniennes ont décidé de s'organiser et de résister par leurs propres moyens. Partout où nous sommes allés, nous avons vu que les femmes s'organisaient dans des comités spécifiques pour discuter de leurs conditions de vie, de celles de leurs enfants et de leur famille, mais également de leur émancipation et de leur autonomie.
Comme tous les Palestiniens que nous avons rencontrés, qu'ils soient syndicalistes ou non, les femmes palestiniennes combattent l'occupation israélienne pour que leurs droits élémentaires soient respectés (accès au travail, accès à la santé, droit de se déplacer et de se nourrir...). Leur premier combat est de nourrir leur famille. Premières victimes du chômage, les femmes développent l'artisanat local, qui leur permet d'avoir un revenu, souvent l'unique de la famille.
Un nouveau phénomène est apparu depuis la seconde Intifada : la détresse psychologique de nombreuses femmes. Beaucoup d'entre elles sont en dépression et aucune structure d'aide existe actuellement.
Conscientes de l'importance que constitue le droit à l'éducation pour leur émancipation, les femmes palestiniennes des comités développent des ateliers de soutiens aux études et d'apprentissage culturel. Avec les difficultés accrues de déplacements que connaissent les Palestiniens, les jeunes filles ont de plus en plus de mal à poursuivre leurs études et les abandonnent donc assez rapidement pour se marier de plus en plus tôt. C'est un nouveau combat pour les "anciennes".
Les femmes, que nous avons rencontrées dans un cadre non mixte, sont assez critiques vis-à-vis de la société palestinienne. Elles dénoncent le fait que, dans la société actuelle, les femmes ne sont pas regardée comme des partenaires sociaux à part entière, ainsi que le fait qu'au sein de l'Autorité palestinienne, seuls 10 % des responsables sont des femmes. Sachant que nous étions françaises, ces femmes, voilées ou non, nous ont interpellées sur la loi sur le voile. Elles ne comprenaient pas pourquoi cette loi venait de la France et non des Etats-Unis, revendiquant le " libre choix", comme en Cisjordanie.
La résistance palestinienne prend plusieurs formes. Celle des femmes en est sans doute une des composantes les plus complexes. Elles doivent à la fois combattre l'occupant et leur propre société afin d'acquérir des droits spécifiques. C'est une lutte difficile mais toutes les femmes que nous avons rencontrées n'ont montré ni résignation ni découragement. Bien au contraire...

Joséphine Simplon

Rouge 2065 20/05/2004


cela dit, caupo, on peut aussi regretter que les syndicats en général ne se "mouillent" pas spécialement sur un sujet éloigné de leurs préoccupations immédiates et sucsceptibles de polémiques qu'ils ne recherchent pas...
Louis
 
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Message par artza » 24 Mai 2004, 08:28

a écrit :elles (les palestiniennes) le fait que (...) les femmes ne sont pas regardées comme des partenaires sociaux à part entière.

On peut difficilement rendre compte de l'oppression des femmes de façon
plus neutre et moins passionnée. Que l'influence grandissante (?) des islamistes ne soit pas évoquée pour confirmer ou infirmer une dégradation de la situation des femmes est curieux.

a écrit :sur le voile (...) revendiquant le "libre choix", comme en Cisjordanie

Je ne connais pas la situation jordanienne. Par contre l'aticle ne dit rien à ce sujet sur la situation parmi les populations palestiniennes des territoires occuppés. Doit-on comprendre que le port du voile n'y relève pas d'un choix libre?
artza
 
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