SAINT-DENIS (AFP) - Le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) Olivier Besancenot a déclaré qu'il ne devait "pas y avoir de préalable d'entrée" pour agir contre la droite, en clôturant dimanche la conférence régionale des salariés du public et du privé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Devant quelque 500 militants, Olivier Besancenot a ainsi répondu aux critiques du Parti socialiste, qui reproche aux formations d'extrême-gauche de ne pas donner de consigne de vote pour le second tour des régionales des 21 et 28 mars.
"Sur le plan social, la gauche ne prend pas ses responsabilités", a-t-il lancé en renvoyant dos à dos François Hollande, premier secrétaire du PS, et Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF. "Nous ne confondons pas gauche unitaire et parti unique", a ajouté Olivier Besancenot qui revendique de "marcher côte à côte (avec le PS et le PCF) dans la rue pendant les manifestations".
"Après une campagne présidentielle faite sur le thème de l'insécurité, ils veulent nous imposer une campagne pour les régionales sur la laïcité", a-t-il dénoncé. Sans nier l'importance de ce thème, "même dans nos rangs", Olivier Besancenot a demandé que "l'on braque l'éclairage de la campagne sur le social".
Il s'est également employé à remonter le moral des militants qui est apparu un peu en berne lors des ateliers samedi et dimanche, notamment après l'échec des manifestations du printemps contre la réforme des retraites.
"Nous ne sommes pas que des thermomètres du climat social, mais aussi des acteurs", a-t-il assuré en rappelant qu'on "aurait pas parié un centime d'euro sur la mobilisation du printemps". Même si "on a perdu" cette bataille, "il y a des réactions possibles dans ce pays et il ne faut pas les oublier". "Les répercussions politiques de cette mobilisation continuent", a-t-il assuré.
Il a proposé qu'une conférence nationale sur le social et l'emploi soit désormais "organisée chaque année" par la LCR.