par Barikad » 22 Déc 2003, 16:04
a écrit :Régionales: la gauche partiellement unie, l'extrême gauche en embuscade
PARIS (AFP) - 22/12/2003 11h39
L'union à la carte prévaudra à gauche dans la bataille des élections régionales, avec des socialistes, des Verts et des communistes tantôt ensemble, tantôt séparés, un désordre à l'image de ses hésitations stratégiques que l'extrême gauche tentera d'exploiter à son profit.
En dépit d'une pression et d'efforts incessants tout l'automne, le premier secrétaire du PS François Hollande n'est pas parvenu à convaincre les ex-partenaires de la gauche plurielle (PCF, Verts, PRG, chevènementistes) de faire l'union partout dès le premier tour, mais tous se retrouveront au second.
Ce scénario (PS + PCF + Verts) ne s'était réalisé, à la mi-décembre, que dans six régions : PACA, Languedoc-Roussillon, Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Centre et Franche-Comté. Les socialistes ne devraient partir sous leurs seules couleurs que dans le Nord-Pas-de-Calais et en Corse.
Dans la moitié des régions métropolitaines, soit 11 sur 22, socialistes et Verts partiront ensemble à la bataille, notamment en Ile-de-France. Socialistes et communistes feront alliance dans au moins huit régions, un chiffre appelé à grossir au fur et à mesure des assemblées générales des militants communistes d'ici la mi-janvier. Il devrait en être ainsi dans 80% des régions, espère la direction du PS.
Soucieux de sanctionner le gouvernement Raffarin et d'éviter "la répétition du 21 avril", lorsque la dispersion de la gauche avait contribué à son élimination du second tour de la présidentielle 2002, les socialistes n'ont pu toutefois imposer une stratégie nationale d'union.
Leur image n'est guère attrayante : près de trois Français sur quatre (72%) estiment que le PS n'a pas su tirer les leçons du 21 avril et 65% qu'il n'a pas de projet alternatif à celui du gouvernement.
Le poids des réalités l'a conduit à une nouvelle orientation, avec un "vrai partage des responsabilités" autour "d'un projet commun". "Il n'y a plus de partenaire privilégié, pas plus que de tête-à-tête exclusif", selon M. Hollande.
Cela devrait se solder par un rééquilibrage au sein des conseils régionaux au profit des Verts et au détriment des communistes, les socialistes demeurant largement hégémoniques. Chez les Verts, le choix des militants franciliens en faveur de l'union, fin novembre, a fait école dans toutes les régions qui se sont prononcées ensuite.
Affichant sa volonté de reconstruire la gauche en partant "du terrain", le PCF a délégué aux militants de chaque région le soin de choisir, comme chez les Verts. Cette nouvelle politique d'alliances à géométrie variable risque de brouiller la ligne politique du PCF, de l'aveu même de sa secrétaire nationale Marie-George Buffet.
Elle pourrait lui coûter cher en Ile-de-France, son premier réservoir d'élus, au cas où la liste que devrait conduire Mme Buffet n'atteindrait pas - ce qui est envisageable - 5% des suffrages exprimés, synonyme d'élimination.
Tirant les conséquences d'une absence de recomposition à gauche, l'extrême gauche entend offrir seule une perspective politique de rechange par l'alliance de ses principales formations trotskistes, Lutte ouvrière et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).
Après avoir réuni sur leurs noms près de 10% des voix à l'élection présidentielle, leurs chefs, Arlette Laguiller et Olivier Besancenot, espèrent notamment dans le Nord rééditer ce score pour avoir quelques élus et peser dans le paysage politique. Si ce n'est pas le cas, ils n'appelleront pas à voter à gauche au second tour, sauf péril d'extrême droite.
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Barikad
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