Aubry (PS) critique l'extrême gauche trotskiste

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Aubry (PS) critique l'extrême gauche trotskiste

Martine Aubry, maire PS de Lille, a critiqué dimanche les formations de l'extrême gauche trotskiste, Lutte ouvrière (LO) et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), qui "se servent du malheur des gens pour se conforter en politique".

Invitée du Grand Jury RTL-Le Monde-LCI, l'ancienne ministre des Affaires sociales a en revanche estimé que le choix des Verts franciliens en faveur de l'union avec le PS dès le premier tour pour les régionales en Ile-de-France était "une très bonne nouvelle". "J'espère qu'elle servira d'exemple, même si je crains que ce ne soit pas partout pareil", a-t-elle dit.

Après l'accord entre la LCR et LO, "je crains que ce soit le discours le plus lourd, le plus défensif, celui qui passe son temps à dénigrer, à casser même, qui prenne le pas", a-t-elle dit, en précisant qu'il s'agissait de "celui de Lutte ouvrière".

"Leur seul objectif est que les choses aillent mal parce que plus ça va mal, plus ça leur sert", a dit Martine Aubry. "Ce ne sont pas des hommes et des femmes qui ont envie de résoudre les problèmes des gens. Ils se servent du malheur des gens pour se conforter en politique".

"Lutte ouvrière et la Ligue communiste révolutionnaire ne sont pas aujourd'hui, potentiellement, des gens avec qui nous pourrons débattre", a affirmé la maire de Lille.

Face à "l'action de régression sociale" du gouvernement Raffarin, Mme Aubry a appelé la gauche à avoir en 2007 "le meilleur leader capable de redonner à la France une ambition collective".

"Il est normal qu'il y ait des ambitions dans notre parti, du moment qu'elles servent l'ambition collective", a-t-elle ajouté, mais "personne ne peut savoir aujourd'hui quelle sera la situation de la France, quel sera le meilleur profil" pour 2007.

"Attendons un an avant les élections et en attendant, travaillons", a affirmé Martine Aubry. "Il faut travailler, analyser, proposer. C'est ça le travail de la gauche, et du Parti socialiste".

Le maire de Lille, a aussi justifié sa décision de réserver des tranches horaires aux femmes à la piscine de Lille-Sud, en affirmant que cela avait permis "l'émancipation" des femmes dans les quartiers.

Concernant le foulard islamique, plutôt que pour une loi, elle s'est prononcée pour "une Charte de la laïcité", allant de pair avec des efforts considérables sur l'intégration et en matière de politique sociale dans les quartiers".

Mais, a-t-elle dit, "le PS a pris une position, donc je suis la position du PS".

"Le voile me gêne profondément (...). Cette infériorisation des femmes me gêne profondément", a déclaré Martine Aubry. "Mais, a-t-elle ajouté, les jeunes filles qui portent le voile sont multiples et vouloir les ramener dans une seule catégorie, avec une seule réponse, c'est ne pas bien comprendre ce qui est en train de se passer"