fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par com_71 » 07 Oct 2024, 17:09

Pour de nombreux militants de gauche, la montée du nationalisme en Europe peut être ressentie comme quelque chose de plutôt déprimant. Mais, elle a malgré tout un aspect positif, en ce qu’elle a alarmé bon nombre de travailleurs et de jeunes et donné ""... Nous en avons vu un exemple en France, où les partis de gauche – la France insoumise, le Parti communiste et le Parti socialiste – après avoir passé des années à s’invectiver inutilement, ont été obligés, littéralement du jour au lendemain, de former une alliance, le Nouveau Front populaire, afin d’organiser une lutte unie contre le Rassemblement National.

Dans quel monde vit le rédacteur de ces phrases. Il voit "une impulsion à la lutte contre l’extrême droite et le racisme" alors que, dans les discussions, on ne peut sentir que le contraire ! Et le NFP, formé pour "organiser une lutte unie contre le Rassemblement National", quelle blague ! Le goût de la soupe, plutôt !
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 16 Oct 2024, 20:42

Salut camarades,

L’Exploiteur du mois : Concentrix Compiègne, ou l’art de gérer façon Kim Jong-un
Le mercredi 16 octobre 2024
Article sur le site de La Riposte
Par Fabien LECOMTE

https://www.lariposte.org/2024/10/lexpl ... m-jong-un/

Ce mois-ci, chers camarades, nous vous présentons la nouvelle perle de la tyrannie d’entreprise : Concentrix Compiègne. Ici, l’humour est traqué, la contestation bannie, et l’ordre imposé de façon quasi militaire. Leur dernier exploit ? Licencier Loan, un jeune de 22 ans, pour avoir eu l’outrecuidance d’envoyer un GIF d’Homer Simpson se cachant dans un buisson pour plaisanter sur le retard des paies. Oui, vous avez bien compris : un GIF d’Homer. Apparemment, il suffisait de ça pour menacer l’intégrité de l’entreprise.

Imaginez un peu la scène : un centre d’appels silencieux, des employés qui échangent des regards nerveux, un service RH aux aguets. Les sourires ? Mal vus. Les blagues ? Punissables par la mise à pied. Chez Concentrix, on dirait que les GIFs sont perçus comme des menaces de sécurité nationale. À ce rythme-là, on n’est pas loin d’un bouton “Alerte Rouge” sur chaque ordinateur pour signaler les dissidents qui osent faire de l’humour.

Une “liberté d’expression” version Concentrix

À Concentrix Compiègne, chaque employé doit se conformer au “Grand Ordre du Silence”. Belinda Hafir, déléguée syndicale CGT, résume bien le climat : « dictature totale ». Un GIF, une plaisanterie de mauvais goût ? Licenciement pour “faute grave”. La direction affirme que tout est “légal et valide”, comme si le simple fait de poser une étiquette rendait les pratiques acceptables. Mais attention, ils sont magnanimes : les critiques peuvent être tolérées, tant qu’elles restent bien enfermées dans un tiroir.

Les récents licenciements ressemblent à une purge stalinienne : Loan n’est pas seul, deux autres salariés ont également été remerciés après avoir participé à une enquête sur les risques psycho-sociaux. On pourrait presque voir le panneau à l’entrée du centre : “Attention, travailler ici pourrait être dangereux pour votre santé mentale.”

Kim Jong-un pourrait-il être jaloux ?

Face à cet exploit, on en vient à se demander si la direction de Concentrix ne s’inspire pas de certaines méthodes nord-coréennes. Les signes sont là : chaque faux pas (ou faux GIF) est sanctionné, chaque rire réprimé. Peut-être que Kim Jong-un prend des notes, lui aussi ? La CGT appelle à une mobilisation le 18 octobre, pour dire non à la “gestion par la terreur”. Quant à Loan, il espère récupérer son poste, mais peut-être devrait-il s’entraîner à rester impassible, sans la moindre étincelle d’humour, en attendant le jour béni où rire redevient légal.

En attendant, le centre d’appels continue de fonctionner, tel un petit état totalitaire miniature où l’humour et l’opinion n’ont aucun droit de cité. Bravo Concentrix, pour ce modèle de gestion où le GIF d’Homer Simpson devient un acte de rébellion. On pourrait presque y voir un film dystopique.


Fraternellement,
GdM
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 20 Oct 2024, 07:44

Salut camarades,

Le juteux business de l’armement
Le dimanche 20 octobre 2024
Article sur le site de La Riposte
Par Gauthier Hordel

https://www.lariposte.org/2024/10/le-ju ... larmement/

Fraternellement,
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 13 Nov 2024, 20:53

Salut camarades,

L'Heure de la Riposte - Episode 1 avec Fabien et Sébastien !

Retour sur l'actualité de fin octobre 2024, sujets sur la Martinique, Concentrix et Paul Semard...

https://www.lariposte.org/2024/10/lheure-de-la-riposte/

Fraternellement,
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 16 Nov 2024, 15:14

Salut camarades,

La Riposte est bien présente à la Fête de L'Humanité, en Seine Maritime, en Normandie, ce samedi 16 novembre 2024 et demain et qui célèbre ses 20 ans à Rouen...

La Riposte en Normandie 2024.jpg
Fête Rouen 2024
La Riposte en Normandie 2024.jpg (164.95 Kio) Consulté 1742 fois


Fraternellement,
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par artza » 18 Nov 2024, 09:53

J'ai écouté "l'heure de la Riposte".
Je ne peux pas ne pas réagir à la bio de Pierre Sémard qui par omission volontaire ou ignorante réhabilite un des artisans du stalinisme en France .

Son exécution par les nazis ne peut le faire oublier.
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 19 Nov 2024, 12:43

Salut camarades,

« On ne travaille pas assez », Nicolas Sarkozy, le 8 novembre 2024
Article sur le site de La Riposte
Le mardi 19 novembre 2024
Par Eric Jouen

https://www.lariposte.org/2024/11/on-ne ... mbre-2024/

Maintenant que l’ancien gouvernement est pointé du doigt pour dérapages dans les finances publiques, avec comme symbole un Bruno Le Maire ex-ministre de l’Economie exilé en Suisse, certains hommes de droite, dont l’ancien président Nicolas Sarkozy, semblent venir à la rescousse et en profitent pour, non pas relever les sommes colossales dont a pu profiter la classe dirigeante avec un gouvernement à sa solde, mais pour oser prétendre que l’état français ne peut plus assumer certaines dépenses publiques et qu’il faudrait donc faire des économies.

Le 8 novembre 2024, l’ancien président Sarkozy était invité à Saint-Raphaël dans le Var pour une conférence dont le thème était ” les rencontres de l’avenir “. L’organisateur de ces rencontres, l’économiste et chroniqueur pour différents journaux, chaînes de télévision et radios Nicolas Bouzou, l’a accueilli en des termes on ne peut plus élogieux : « Quel plaisir, au nom de toutes les personnes présentes dans la salle, quelle joie à titre personnel, je me permets de vous le dire, on a tellement besoin aujourd’hui de votre hauteur de vue, de votre profondeur, de votre analyse, que vraiment ce moment très privilégié qu’on a le bonheur de partager avec vous, je vous en remercie du fond du cœur, vraiment ».

Nicolas Bouzou a oublié d’annoncer que cette haute intelligence Sarkozy a été condamnée à trois ans de prison dont un an ferme à domicile avec bracelet électronique dans l’affaire des écoutes téléphoniques pour corruption et trafic d’influence, dont la corruption d’un magistrat de la Cour de cassation. Nicolas Bouzou a également omis de dire que Sarkozy a été condamné à un an de prison dont six mois fermes pour le financement illégal de sa campagne électorale et la fameuse affaire Pygmalion, agence de communication créée par deux proches de Jean-François Copé, alors président de l’UMP, parti qui a porté Sarkozy au pouvoir. Nicolas Bouzou a évidemment évité de parler du fait que Sarkozy est le principal accusé et mis en examen pour association de malfaiteurs dans l’affaire Sarkozy-Kadhafi, avec un versement de 50 millions d’euros de la part de la Libye pour la campagne de Sarkozy et les soupçons d’assassinat de personnes liées à ce détournement de fonds, dont peut-être Kadhafi lui-même.

Dans les coupes qu’il faudrait faire dans les dépenses publiques, Sarkozy a particulièrement visé l’Education Nationale, et en particulier les professeurs des écoles. Il a déclaré, au sujet de leur temps de travail : « C’est 24 h par semaine (…) six mois de l’année. Alors je sais bien il faut préparer les cours, maternelle grande section » sur un ton ironique et méprisant, déclenchant des rires dans la salle, et ajoutant finalement : « il faut dire la vérité maintenant : nous n’avons pas les moyens d’avoir un million d’enseignants. ».

Dans une période où plus de la moitié des collèges et des lycées est en manque d’enseignants, où des élèves n’ont pas leurs professeurs parfois pendant toute l’année scolaire, où de plus en plus d’élèves du primaire rencontrent des difficultés scolaires, ce sont des propos qui expriment le dédain d’une classe dirigeante quant à l’éducation et sa nécessité vitale pour construire une société consciente.

Alors si Sarkozy est si soucieux de ce que chacun coûte à la collectivité, osons une comparaison : la rémunération d’un professeur des écoles se situe entre 2000 euros brut mensuel en début de carrière et 3300 euros brut mensuel en fin de carrière, pour un temps de travail de 43 heures en moyenne par semaine (note d’information de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, octobre 2022). Et combien coûte Sarkozy à la collectivité, lui qui n’est plus président ? Car il faut savoir que pendant les cinq années qui suivent la cessation de l’activité d’un président, il est mis à leur disposition sept collaborateurs permanents : un directeur de cabinet, trois collaborateurs et deux agents de service. Et au-delà de ces cinq années, il est mis à leur disposition trois collaborateurs permanents : un directeur de cabinet, un collaborateur et un agent de service, ainsi que des locaux meublés et équipés dont le loyer et les frais généraux sont pris en charge par l’Etat. Sans parler des frais de réception et des frais de déplacement. Les frais de sécurité sont pris en charge par le ministère de l’Intérieur. Le journal Le Figaro nous annonçait le 11 octobre 2024 que les dépenses additionnées de Matignon et du ministère de l’Intérieur atteignaient en 2022 1 500 031 euros pour Sarkozy et 1 431 360 euros pour Hollande.

Combien de professeurs des écoles pourrions-nous rémunérer si un personnage aussi méprisant -voire méprisable- que Sarkozy voyait son train de vie diminué ?

Déjà le Sénat, très à droite, avait suggéré de supprimer un jour férié (aux travailleurs, pas aux actionnaires), ce qui permettrait de rapporter 2,4 milliards de recettes supplémentaires, voire 3,3 milliards en augmentant symétriquement (sic !) la contribution des retraités. Jean-François Copé avait alors sauté sur l’occasion pour proposer de supprimer le 11 novembre, jour de l’armistice. Le 11 novembre 2024, sur France Inter, il a en effet déclaré, sans honte aucune : « Il y a mille manières de commémorer, sans pour autant ne pas travailler, ou alors ça veut dire que nous avons 65 millions de français qui sont aux pieds des monuments le 11 novembre ! Ça se saurait. ». Quelle façon de raisonner ! Quelle commémoration réunit 65 millions de français ? Faudrait-il toutes les supprimer ? Et quelle façon de traiter le souvenir de plus d’un million d’hommes morts dans cette affreuse boucherie ?

La suppression d’un jour férié semble être un cheval de bataille du journal Le Figaro (8 novembre 2024). Bien entendu, c’est d’après eux « pour sauver notre modèle social ». En même temps, il faut « arrêter de ponctionner la France qui travaille. » car « c’est chez nous qu’il y a le plus de gens inactifs, notamment grâce à un système social très (trop) généreux. ». Ce journal, détenu par la famille Dassault dont la fortune est estimée à 32 milliards d’euros, a reçu, en 2023, 10 592 277 euros d’aides publiques ; le journal qui reçoit le plus d’aides publiques, avec 12 372 464 euros, étant le journal Aujourd’hui en France, propriété d’un des hommes les plus riches du monde Bernard Arnault, dont la fortune est estimée à 203 milliards.

Le groupe Dassault a bénéficié depuis des dizaines d’années de milliards d’euros d’argent public et, en parallèle, la famille Dassault a accumulé une petite fortune qui se compte en…milliards. En effet, on pourrait citer comme exemple l’avion de chasse Rafale qui revient très cher à l’Etat français, mais constitue une mine d’or pour la famille Dassault.

Mais pourquoi ces journaux, qui profitent par millions d’aides de l’Etat, appartenant à des groupes qui touchent des milliards d’euros d’aides de l’Etat, s’en prennent-ils à travers leurs éditorialistes grassement payés à nos jours fériés, à nos écoles, à nos hôpitaux…etc en prétextant que ce sont des « charges qui nous plombent » ?

C’est que la classe dirigeante, véritable assistée, nous montre ainsi qu’elle n’a pas oublié la lutte des classes !


Fraternellement,
GdM
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 25 Nov 2024, 11:21

Salut camarades,

L’exploiteur du mois : Cityzen, le jeu vidéo qui devient bien réel !
Lundi 25 novembre 2024
Article publié sur le site de La Riposte

https://www.lariposte.org/2024/11/lexpl ... bien-reel/

Quand on entend “Cityzen”, on pense à ce jeu vidéo où l’on construit une ville prospère, en prenant soin de ses citoyens heureux. Mais dans le monde réel, “Cityzen” est aussi le nom d’une entreprise qui semble avoir inversé les règles du jeu. Leur mission ? Harceler un salarié jusqu’à l’inaptitude, puis le licencier sans scrupules. Une vraie stratégie “game over” pour le respect des droits humains.

Le cas en question concerne M. Florent Dupin, un ancien chef de projet de l’entreprise, et une direction représentée par Mme Isabelle Durand, dont le sens de l’éthique semble rivaliser avec celui d’un tyran de jeu vidéo. Mais ici, pas de simulation : les faits sont bien réels.

Quand le travail devient un champ de ruines

Embauché avec de belles promesses, M. Dupin a rapidement déchanté. Au lieu de bâtir des projets, il s’est retrouvé à lutter contre une ambiance de travail délétère, savamment orchestrée par sa hiérarchie. Harcèlement moral ?

Oui, avec supplément humiliation. Remarques constantes sur ses compétences, isolement social, pressions insoutenables :

l’entreprise semble avoir coché toutes les cases de l’article L.1152-1 du Code du travail, qui prohibe les pratiques de harcèlement moral.
En janvier 2020, M. Dupin craque : le médecin du travail le déclare inapte. Et là, au lieu de reconnaître leurs torts, Cityzen pousse l’absurdité jusqu’à le licencier pour impossibilité de reclassement. Le message était clair : « Circulez, y’a rien à voir ».

Justice rendue !

Mais M. Dupin n’a pas dit son dernier mot. Avec courage, il a saisi les prud’hommes en s’appuyant sur des textes clairs, notamment l’article L.1235-3-1, qui rend nul un licenciement lié à une situation de harcèlement. Et en octobre 2024, la Cour d’appel de Rennes a confirmé que Cityzen avait non seulement violé les règles du Code du travail, mais aussi bafoué les droits humains les plus élémentaires.

Le jugement est édifiant :

57 530 € d’indemnités pour la nullité du licenciement;
17 259 € pour le préjudice lié au harcèlement moral ;
Et même des rappels de salaires, preuve que Cityzen savait jouer avec les chiffres aussi bien qu’avec les nerfs de ses salariés.

Un exploit honteux

En toute transparence, Cityzen est désormais un exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire. Leur direction, menée par Mme Durand, peut se féliciter d’avoir décroché un titre qui n’existait pas dans leur jeu vidéo : “Exploiteur du Mois”. Quant à M. Dupin, il prouve que même face à un employeur toxique, la justice finit parfois par triompher.

Leçon à retenir

Pour tous les patrons qui seraient tentés de suivre cet exemple : sachez qu’un salarié n’est ni un pion ni un pixel. Les règles du jeu, celles du Code du travail, ne sont pas facultatives. Et si vous choisissez de les ignorer, préparez-vous à une sanction qui vous fera sortir de la partie.

Pour finir, chers lecteurs, rappelez-vous : que ce soit en ville ou en entreprise, tout commence par le respect des citoyens… et des salariés. Mais visiblement, chez certains, cette mise à jour reste encore à télécharger.


Fraternellement,
GdM
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Zorglub » 25 Nov 2024, 19:50

Le problème est justement qu'on respecte trop les « citoyens » patrons.
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 01 Déc 2024, 14:45

Salut camarades,

Face à l’Histoire
Dimanche 1er décembre 2024
Article publié sur le site de La Riposte
Par Patrick ARMAND

https://www.lariposte.org/2024/12/face-a-lhistoire/

À l’initiative de l’UL CGT Poitiers, un voyage mémoriel a été organisé les 11 & 12 octobre. Une trentaine de militants ont donc pris la route dans un contexte de banalisation de l’extrême droite et de danger à tous les étage du monde. Dans une tradition d’éducation populaire, que la CGT a si bien portée depuis sa création, ces deux jours avaient pour ambition de faire découvrir in situ l’horreur de deux conflits mondiaux sur deux sites majeurs : Verdun et le mémorial du Struthof.

La halte sur le champ de bataille de Verdun a permis de mesurer la phrase de Jacques Prévert « Quelle connerie la guerre . ». C’est un terrain lunaire qui nous accueille et les chiffres démesurés de cette bataille donnent le vertige : 4 obus tombés au m² sur une surface de 38 ha, plus de 300 000 morts et 400 000 blessés … La visite du fort de Douaumont fut impressionnante et là encore nous avons pu comprendre les conditions de vie des soldats, français et allemands (le fort ayant changé de mains une douzaine de fois), chaire à canons des politiciens et des industries capitalistes. Les phrases d’Anatole France « on croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels » et de Paul Valéry « la guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. » Nous garderons pour anecdotique la tentative de réhabilitation du Maréchal Pétain par notre guide («grand soldat en 1914, … n’a fait fusiller que 49 mutins…) tant son auditoire, dont elle a vite subodoré la couleur (« vous êtes un peu d’obédience communiste ? ») ne fut pas dupe. Il faut dire que notre joli badge CGT n’était pas de nature à mettre notre drapeau dans notre poche.

Pétain fut d’ailleurs le trait d’union pour la visite du deuxième site, le camp de concentration de Natzweiler – Struthof en Alsace. Seul camp sur le sol français (l’Alsace étant annexée par l’Allemagne). Nous y avons passé une journée entière, ce qui nous a permis d’appréhender la totalité du lieu, dans son histoire et son horreur. Pour nombre d’entre nous, même celles et ceux qui avaient déjà visité un camp, on peut dire que cette journée aura marqué les esprits, fait monter l’adrénaline, fait couler des larmes et causé quelques nuits agitées pendant quelques temps. Comment des hommes ont-ils pu faire subir à leurs semblables autant d’atrocité, de déshumanisation.

Découvrant un filon de granit rose, les nazis, Himmler en personne, décident d’ouvrir un camp en 1941 pour exploiter une carrière. Des déportés arrivent tout d’abord d’autres camps, puis sont envoyés directement au Struthof : entre 1941 et 1945 ils seront 52 000 dont 20 000 périront. Une extermination par le travail.

La visite, brillamment introduite par notre camarade secrétaire de l’UL de Poitiers Fabien Lecomte, du petit crematorium et de la salle ayant servie à des expérimentations médicales (notamment sur le typhus) a donné le ton de la journée. Puis nous avons arpenté le camp avec une guide, habitée par l’histoire et le lieu, qui nous a permis une immersion malheureuse mais d’une terrible réalité. Son ton juste nous a plongé dans cette folie meurtrière : le cynisme des nazis offrant une douche chaude aux nouveaux déportés en leur expliquant qu’il bénéficiaient de ce « luxe » grâce à leurs copains qui brûlaient dans le four crématoire et chauffaient cette eau, les appels de 4 h avec obligation de décliner son matricule en allemand, les brimades, les chiens lâchés pour mordre les trainards, les pendaisons en public, les déportés épuisés au sol tués en leur brisant le crâne avec des pierres, …

Lors de ce voyage, le syndicat CGT des territoriaux de Poitiers a souhaité rendre hommage à deux grandes Résistantes poitevines.

Tout d’abord France Bloch-Sérazin : née à Paris le 21 février 1913, Françoise Bloch dite France, est la fille de l’écrivain journaliste Jean-Richard Bloch, établi à Poitiers en 1909 qui emménage dans la maison de la Mérigote en 1911. C’est dans ce parc arboré perché sur une falaise qui domine la vallée du Clain que France passe une jeunesse heureuse. Lycéenne au lycée de Jeunes Filles de Poitiers, puis étudiante à l’Université de Poitiers où elle étudie la chimie, France est une excellente scientifique qui aime le latin, apprend l’allemand, lit énormément ; elle aime aussi les chats, le sport, dessine, joue du piano ; c’est une jeune femme épanouie, gaie, d’une grande curiosité, souriant à la vie.

En septembre 1935, elle écrit sur un cahier cette citation du poète américain Walt Whitman :

« Resist much ; Obey little »

« Résiste beaucoup ; Obéis peu »

Agir et combattre dans une Europe qui voit monter le nazisme et le fascisme sera le crédo de sa vie. Fichée par les Renseignements généraux comme appartenant à un groupe « d’intellectuels juifs sympathisants communistes », elle adhère au Parti communiste français en 1937 et milite dans une cellule du 14e arrondissement dans un combat antifasciste, de soutien au Front Populaire et pour la défense de l’Espagne Républicaine. C’est là qu’elle rencontre Frédéric, dit Frédo, ouvrier chez Hispano-Suiza, militant de la CGT, ancien animateur des grèves de 1936. Très apprécié de Jean-Richard et Marguerite Bloch, Frédo Sérazin formera avec France un couple en Résistance.

Dès la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, France continue une activité communiste malgré la dissolution du PCF. En janvier 1940 nait Roland, leur fils. Cette même année, elle intègre l’Organisation Spéciale, qui formera plus tard les Francs-Tireurs et Partisans. Alors qu’elle travaille au laboratoire de l’Identité judiciaire de la Préfecture de Paris, elle imprime des tracts dans la cave de son appartement et participe à leur diffusion.
La lutte armée s’intensifie à la demande du PCF. France, sous le pseudo de Claudia, grâce à sa science de chimiste, travaille dans un laboratoire clandestin, où elle fabrique des engins explosifs qui serviront à la vague d’attentats d’août 1941 réalisés par les Bataillons de la Jeunesse du Colonel Fabien.

Elle échappe de justesse à la police le 11 février 1942 lors de l’arrestation d’un résistant, mais elle est repérée, puis prise en filature. Activement recherchée, elle trouve refuge à la Mérigote de Poitiers une dernière fois en mars 1942. De retour à Paris, elle est arrêtée le 16 mai 1942 et internée à la prison de la Santé. Torturée, sans jamais parler, elle est condamnée à la peine de mort par un tribunal militaire allemand le 30 septembre 1942 avec 18 co-inculpés immédiatement exécutés.

La peine de mort pour femmes en France étant interdite, elle est déportée le 10 décembre 1942 en Allemagne, internée dans la prison de Lübeck-Lauerhof. Elle est guillotinée à Hambourg le 12 février 1943 dans la cour de la maison d’arrêt.

Son mari, Fredo Sérazin, responsable aux cadres FTP du département de la Loire est tué par la Gestapo à St-Etienne en juin 1944.
Leur fils Roland survivra à la guerre et sera élevé par sa grand-mère Marguerite.

Dans la dernière lettre qu’elle adresse à Frédo, le jour de sa mort, quelques jours avant son trentième anniversaire, France écrit :
« Je meurs pour ce pour quoi nous avons lutté, j’ai lutté ; tu sais comme moi que je n’aurais pas pu agir autrement que je n’ai agi : on ne se change pas. »

France Bloch-Sérazin est enterrée dans la nécropole nationale de la déportation. Une gerbe de fleurs fût déposée, mais surtout nous avions emporté de la terre de la Mérigote, ramassée par Nadine et Françoise, ses petites filles, lors d’une de leur venue à Poitiers. Nous l’avons dispersée sur sa tombe.

Puis au four crématoire, nous avons là-aussi déposé une gerbe en hommage à Édith Augustin : née à Chauvigny (86) en 1895, Edith Augustin entre en apprentissage en 1907 chez un chapelier de la rue du Marché de Poitiers. En 1923, elle devient propriétaire d’un magasin de mode et exerce son métier avec un professionnalisme qui sera reconnu dans la cité Poitevine. Adoptant une coupe de cheveux courts, ne s’étant jamais mariée, Édith Augustin est une femme de caractère au sein d’une famille unie, composée de son frère René, son cousin Albert Roquet et les beaux-parents de ce dernier Eugène et Marie Tillet.

Le 22 juin 1940, le département de la Vienne est coupé en deux. Poitiers est en zone occupée ; Chauvigny où habite son père est en zone non occupée, ce qui lui permet d’avoir un Ausweis, un laissez-passer. Grâce à ce document, Édith entre en Résistance et fait passer la ligne de démarcation à ses fournisseurs en article de mode, juifs fuyants Paris. Patriote, Édith Augustin refuse l’allégeance au maréchal Pétain. Elle se met au service du réseau Marie-Odile qui cache des prisonniers de guerre français et des aviateurs alliés, et devient agent de liaison. Commerçante le jour, Édith Augustin va devenir de plus en plus active au sein du réseau Alliance, un des rares groupes de résistance dirigée par une femme, Marie-Madeleine Fourcade. Alliance repose sur le noyau familial, Albert Roquet, Eugène et Marie Tillet et Jean Kiffer, agent commercial, qui s’emploient à sécuriser des parachutages, planquer des résistants, mettre en service des radio-émetteurs, … Le réseau Alliance, surnommé « l’Arche de Noé » par les Allemands en raison des pseudonymes attribués à ses agents (girafe, éléphant, tortue, hérisson, …) est traqué par l’armée d’Occupation. C’est un agent double à la botte des nazis qui livrera le réseau Alliance du sud-ouest. Ses membres seront traqués et arrêtés jusqu’au tour d’Édith Augustin le 31 décembre 1943.

Incarcérés à la prison de la Pierre-Levée de Poitiers, Édith, les époux Tillet, son cousin Albert et Jean Kiffer sont ensuite transférés au camp d’internement de Compiègne dans l’Oise. Ils rejoignent les autres membres du réseau Alliance arrêtés sur le territoire français qui sont internés au camp de Schirmeck dans le Bas-Rhin, où arrivera Édith le 1er mai 1944. Ces membres d’Alliance sont étiquetés comme terroristes et reçoivent la dénomination « secret » et « NN » (Nacht und Nebel – Nuit et Brouillard), ce qui les condamne à la mort.

Le 1er septembre 1944, face à l’avancée des Alliés, les 106 prisonniers du réseau Alliance sont conduits au camp du Struthof. Les détenus sont emmenés dans un local, on les oblige à se déshabiller et à se coucher. Ils sont exécutés d’une balle dans la tête et leurs corps sont brûlés dans le four crématoire du camp. Leurs cendres sont ensuite mêlées à celle des ordures dans une fosse.

Ce double hommage confirme l’attachement de la ville de Poitiers à ces grandes Résistantes, puisque qu’un collège porte le nom de France Bloch-Sérazin et une résidence autonomie celui d’Édith Augustin.

La CGT des territoriaux de Poitiers a pu mesurer combien la dénomination d’un lieu peut de nouveau marquer l’histoire, surtout lorsqu’il s’agit de résister face à l’injustice. En effet, suite à la décision de la mairie de Poitiers de fermer cette résidence, une lutte qui s’est traduite par une occupation de 66 jours par les syndiqués et la population du quartier en 2023, s’est terminée de manière victorieuse : un service public portant le nom d’Édith Augustin ne pouvait pas fermer.


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Gayraud de Mazars
 
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