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Message par tristana » 29 Sep 2003, 18:18

BUDGET PUBLIC, SECURITE SOCIALE, EUROPE,

FAIRE PAYER LES PAUVRES : NON !

Chirac tient ses promesses. Donc il soutient son électorat le plus à
droite, en poursuivant avec acharnement les baisses d’impôts et de
charges sociales. Quitte à mettre les budgets publics, Etat et Sécurité
sociale, dans une crise financière jamais vue. Ce sont les pauvres qui
payent aujourd’hui, et qui paieront demain encore plus, une fois les
élections de 2004 achevées.
Cette droite friquée gouverne pour ses intérêts corporatistes, pour les
propriétaires, pour les actionnaires, pour ceux qui jouent en Bourse.
Qu’on en juge en faisant les totaux:
- 4,1 milliards de cadeaux d’impôts et de charges, au budget 2004 ! Sur
ce total, 1,76 milliard pour le seul allègement d’impôt direct sur le
revenu ! Mais 70% de cette somme ne profite qu’à 10% des contribuables
les plus aisés !
- Résultat, pour combler les déficits galopant, hausse d’un grand nombre
de taxes : 1,8 milliards en plus sur le gazole et le tabac !
- pour donner un signal à la Bourse : suppression du livret d’épargne
populaire, que seuls les bas revenus pouvaient ouvrir ! Mais création
d’un livret spécial (le PERP) pour les plans de retraites, privés,
défiscalisés, que seuls les hauts salaires peuvent se payer !
- pour les déficits « abyssaux » de la Sécurité sociale, dus à la hausse
galopante du chômage, aux cadeaux aux patrons, mais aussi au milliard
donné aux médecins après les élections de 2002, on fait payer d’abord
les malades par le forfait hospitalier. Et on attend les élections pour
des saignées plus violentes : hausse générale de la CSG que des
ministres jugent à voix basse inévitable.

EMPLOIS PUBLICS ET CHOMEURS : CEINTURE !

Pour la première fois, près de 5000 postes de fonctionnaires sont
supprimés dans le budget : 9739 départs en retraites non compensés, 5100
recrutements pour Sarkozy et la justice. Certes, Francis Mer et Raffarin
voulaient aller jusqu’à 30 000 suppressions, en ne remplaçant qu’un
départ à la retraite sur deux. Mais les grèves du printemps, notamment
dans l’Education nationale, leur font peur.
Pourtant jamais le chiffre de 5000 postes en moins n’avait été atteint,
entraînant une dégradation du service public (Education nationale,
Finances…). Non seulement on annonce la rémunération des personnels au
mérite, en refusant toute hausse de salaire, mais on cherche à faire
fonctionner la fonction publique comme une entreprise privée :
compétitivité, concurrence.
Quant aux types emplois encouragés dans le privé, ce sont les contrats
jeunes, sans paiement de charges sociales, c’est le retour de la
revendication du Medef des contrats CDD de 5 ans, c’est la guerilla
contre les 35 heures (un jour férié rogné).
Le message de Raffarin-Chirac aux chômeurs et aux salariés est clair:
les aides aux chômeurs vont baisser, l’Unedic ne paiera plus, l’Etat
versera moins longtemps l’allocation de solidarité.
Chômeurs : avec cette droite, débrouillez-vous avec votre misère! La
solidarité, l’aide publique, c’est fini ! Donc il faut travailler à
n’importe quel prix, plus longtemps, plus dur, plus précaire, avec des
aides d’Etat à la place des salaires (prime pour l’emploi).

SOUS SURVEILLANCE EUROPENNE !

Mais la tutelle européenne, la Commission « gardienne des traités » de
l’Europe capitaliste, n’est pas encore satisfaite du libéralisme à la
française. Vos déficits sont encore trop élevés, disent les commissaires
! Vous n’appliquez pas assez durement les règles de la concurrence,
ajoutent-ils ! Ils veulent diminuer encore les dépenses publiques, les
emplois publics. Et surtout que, seul, le marché gouverne partout.
Refusons cette Europe ultra-libérale. Avec les syndicats, les
associations, participons au Forum de la solidarité sociale en Europe,
qui se réunira en novembre à Paris !

Le 29 septembre 2003
tristana
 
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Message par emma-louise » 30 Sep 2003, 08:58

:roll: J'ai failli le poster sous "Tract national "... ( ceci n'est pas une divergence ! :wavey: )
emma-louise
 
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Message par emma-louise » 27 Oct 2003, 17:51

Ligue Communiste Révolutionnaire
27.10.03

TOUCHEZ PAS A LA SECURITE SOCIALE!

Le culot de Jacques Chirac est sans limites. Sentant que son gouvernement
est de plus en plus haï de la population, Chirac nous refait le coup de la
fracture sociale », lors d'un voyage à Valenciennes. Comme s'il n'y était
pour rien ! Comme s'il avait montré l'exemple, cet été, pour aider les
personnes âgées pendant la canicule ! Comme si ce n'était pas son
gouvernement qui, tous les jours, rajoute des provocations : jour férié
supprimé, économies du livret A grignotées, 35 heures dénoncées, retraites
rognées, services publics bradés, allocations de chômeurs supprimées.

Et pendant que Super-menteur échappe toujours à la justice, Raffarin veut
imposer un plan de destruction d'un des plus grands acquis sociaux : la
sécurité sociale, la protection de la santé.


Après les retraites, la santé attaquée !

Cette semaine, s'ouvre à l'Assemblée nationale le débat sur le financement
de la sécurité sociale. Avec en hors d'ouvre, l'augmentation du forfait
hospitalier (de 10,5 à 13 euros, à la charge des malades), le
déremboursement de centaines de médicaments, dont les prix « libérés »
montent en flèche.

Mais le pire est à venir. D'ici 2004, un Haut Conseil devra faire des
propositions pour chambouler complètement la santé publique. De quoi s'
agit-il ? Ni plus ni moins que de faire entrer les mutuelles (leurs tarifs
vont monter en flèche !) et les assurances privées dans le système
collectif, d'augmenter la prise en charge des soins par les assurés. Du
moins pour ceux qui auront les moyens ! Car les petits salaires devront se
contenter d'une couverture plancher, un « panier de soins », une sorte de
RMI santé. L'assurance obligatoire ne couvrirait plus que ce « panier », les
soins plus chers étant pris en charge par un assureur aux dents longues.

De même, les hôpitaux fonctionneraient avec des tarifs basés sur le coût
moyen des maladies. Tant pis si surgissent des « gros risques » : il faudra
être compétitif avec les cliniques privées ! Comme le dit Raffarin : faut-il
rembourser autant une fracture du bras dans un accident de ski que dans un
accident de la route ? Sous-entendu : le skieur prend des risques, à lui de
payer !

Les cliniques privées qui se spécialisent dans les soins rentables attendent
ces réformes avec impatience. C'est un gros marché qui s'ouvre. On verra des
capitaux se ruer encore plus dans les assurances, les cliniques, et les
fonds de pension des retraites !


Le trou de la sécu, c'est le chômage et les bas salaires!

Toute cette politique viserait à combler le trou « abyssal » de la
protection sociale : 10 milliards en 2003, 15 en 2004. Mais d'où vient ce
trou? Du chômage en hausse, des salaires en baisse et des baisses de
cotisations patronales.

100 000 chômeurs de plus, c'est un milliard d'euros de moins à la sécu. Or
le chômage file vers les 10% !

La part des salaires dans la richesse totale du pays a baissé de 10% en 20
ans, soit plus de 150 milliards d'euros en moins pour les cotisations !

Quant aux exonérations patronales, elles ont été multipliées par 6 de 1993 à
2003.


La sécu est à nous !

Que ce soit par nos cotisations ou celle des patrons, l'argent de la
sécurité sociale appartient aux salariés et aux assurés. Ne laissons pas ce
gouvernement et son « Haut Conseil » décider !

La santé gratuite, les soins remboursés, devraient être un droit pour tous
et toutes.

C'est par une politique de plein emploi, de hausse des salaires et des
cotisations patronales que des recettes nouvelles peuvent arriver. Quant aux
économies, nous proposons la nationalisation de l'industrie pharmaceutique,
l'arrêt des profits sur la santé (médicaments, cliniques) et la mise en
place d'une médecine plus collective, sous contrôle des populations.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Ligue Communiste Révolutionnaire
emma-louise
 
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Message par stef » 27 Oct 2003, 17:59

Le fameux Haut Conseil inclut des représentants CGT, FO et PS.
Pourquoi ne pas en dire un mot ? Pouquoi n'est-il pas dit que les directions tant CGT que FO sont d'accord pour s'associer à Raffarin sur ce terrain ?
Faire avorter dans l'oeuf le projet de démantèlement/privatisation de la SS, n'est ce pas déjà intervenir partout sur la ligne "Dirigeants syndicaux quittez le Conseil !" ?

C'est en tout cas ce que font actuellement partout où ils le peuvent les trotskystes de CPS.

PS. Fondamentalement, c'est valable pour les lutteurs ouvriers aussi. Y a qu'à lire ce qu'ils écrivent sur le sujet.
stef
 
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