Le Parti communiste : retour aux portes des usines

Message par faupatronim » 17 Oct 2003, 14:25

CITATION (Le Monde @ 17 octobre 2003)
Le Parti communiste de retour aux portes des usines




Le parti communiste tient à faire savoir qu'il est de retour aux portes des entreprises. Afin de marquer - autant que possible - les esprits, Marie-George Buffet a décidé de payer de sa personne. A 5  h  45, jeudi 16  octobre, par un froid de canard, la secrétaire nationale du PCF, "matériel" sous le bras, commence à distribuer des tracts devant l'entrée du personnel de l'usine Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).  Une poignée de militants sont là pour tendre, eux aussi, une feuille intitulée "Toujours plus de flexibilité, toujours moins de droits  : faisons-nous respecter". "Le Parti communiste français affirme sa solidarité avec les salarié-e-s", souligne le texte, qui fait allusion à la "fermeture temporaire de l'usine" et au "non-renouvellement d'une centaine d'intérimaires".

"UN SIGNE ADRESSÉ À TOUS LES RESPONSABLES"

A l'heure du changement d'équipe, le va-et-vient, aux tourniquets de la porte  3, est quasi permanent. Les uns sortent des bus, d'autres s'y engouffrent. Personne ne refuse le tract, mais nul n'y prête attention. Au bout d'une demi-heure, quelqu'un a enfin reconnu Mme  Buffet  : "Il voulait que j'écrive mon nom sur le papier, pour pouvoir prouver qu'il m'a bien rencontrée", sourit la secrétaire nationale. L'indifférence s'estompe à l'arrivée de Christian. Militant du PCF, il a pris sa retraite "au début du mois", après "quarante ans" passés dans l'entreprise. Beaucoup de salariés le connaissent et viennent le saluer, en prenant de ses nouvelles. Sans pour autant prêter davantage attention à la présence de Mme  Buffet.

Peu avant 7  heures, la secrétaire nationale quitte les lieux. Plus au chaud, dans un bistro d'Aulnay, elle confirme le sens de son déplacement, qui s'inscrit dans une volonté de "reconquérir le débat avec les salariés, les ouvriers, et notamment les jeunes précaires". L'autocritique n'est pas loin, même si elle estime justement que le parti doit désormais sortir d'une longue introspection. "Etre là, c'est un signe adressé à tous les responsables communistes. Il faut qu'on soit beaucoup plus présents", affirme-t-elle, en se remémorant ces mots qu'elle a si souvent entendus  : "Vous nous avez oubliés  !", "Vous n'entendez pas ce qu'on vous dit  !" "On nous a engueulés et fait la gueule", résume Mme  Buffet. "Les coups, les petites phrases ne marcheront pas. Pour un parti comme le nôtre, il n'y a que le travail militant qui compte", ajoute-t-elle.

L'autocritique, mais aussi - et surtout - la concurrence  : celle de la droite, "qui laisse les mains libres au patronat tout en menant une bataille idéologique" sur la "valeur travail"  ; celle de l'extrême droite et de ses "idées populistes", qui "se nourrissent de la désespérance"  ; pas un mot, en revanche, sur la concurrence de l'extrême gauche, probablement trop menaçante pour être évoquée.

Jean-Baptiste de Montvalon

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faupatronim
 
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Message par Louis » 17 Oct 2003, 14:57

a mon avis, le journaliste doit faire partie de ces "trotskystes culturels" qui n'aiment rien tant que d'exercer leur ironie sur les déboire de l'ex parti des travailleurs (d'ailleurs, les travailleurs sont partis du parti)
Louis
 
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