Réponse à la lettre du syndicat CGT-Motorola

[faupatronim]

CITATION (Lutte Ouvrière Midi-Pyrénée @ 23 septembre 2003)
Réponse d'Anne-Marie Laflorentie à la lettre-circulaire du syndicat CGT-Motorola

   " Nous avons bien reçu votre courrier du 08/09/03 et nous partageons votre indignation quant aux mesures que la direction de Motorola a imposées aux salariés de l'entreprise en prétextant une baisse momentanée du plan de charge,
   
-     alors que Motorola fait des bénéfices (108 millions d'euros en 5 ans).
   
-     alors que les pouvoirs publics, l'Etat, la région, le conseil général et la communauté d'agglomération ont versé à Motorola en janvier 2002 une aide de 14,3 millions d'euros qu'ils ont prélevés sur la population par le biais des impôts. La communauté d'agglomération apportant déjà à elle seule 4,9 millions d'euros pendant que la plupart des communes qui la composent augmentent les impôts locaux.
   
   
*     Il est inacceptable que les mesures de chômage partiel soient prises au détriment des salariés. Nous pensons comme vous que le chômage partiel doit être indemnisé à 100 % par Motorola. Par ce moyen l'entreprise veut aussi mettre une nouvelle fois à contribution les fonds publics par l'exonération des charges sociales et par le versement de l'indemnité de l'Etat. On le voit, contrairement à ce que prétendent les dirigeants politiques qui se succèdent à tous les niveaux depuis 25 ans, ces cadeaux accordés aux patrons ne favorisent en rien l'emploi qui continue à se détériorer comme vous le soulignez.
   
*     Il est inacceptable que les congés légaux deviennent une variable d'ajustement économique. L'obligation de prendre la cinquième semaine de congés avant le 2 novembre est prise au mépris de la vie des familles.
   
*     Il est enfin tout à fait anormal que des salariés de Motorola soient prêtés à Alcatel, alors qu'un plan de licenciements " économiques " est encore en cours dans cette entreprise.
   
   Nous dénonçons avec vous la politique industrielle du groupe Motorola qui ne vise qu'à augmenter ses bénéfices sur le dos de ses salariés, et en l'occurrence sur ceux qui, à la production, sont déjà les plus mal payés.
   
   Salutations militantes. "

Anne Marie LAFLORENTIE

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