Sur le site de la LCR 94
CITATION POUR REHABILITER LE TRAVAIL : AUGMENTER LES SALAIRES, INTERDIRE LES LICENCIEMENTS ! ! !
Le gouvernement comme les hommes du patronat ont trouvé une nouvelle marotte, il faudrait réhabiliter le travail. Raffarin justifie la baisse des impôts en prétendant encourager le travail. Quel tour de passe-passe !
Ceux dont la politique remet en cause l'ensemble des acquis sociaux, ruinent les services publics, aggravent de façon dramatique le chômage et la précarité voudraient réhabiliter le travail ! La vérité, c'est qu'ils font des cadeaux au capital et taxent le travail.
Baisses pour les riches, hausses pour les pauvres
Chirac soucieux d'avoir l'air de tenir ses promesses à l'égard des…classes privilégiées persiste et signe, le gouvernement va diminuer les impôts. La mesure serait indispensable à la relance de l'économie, pour l'emploi et la croissance. Quel mensonge ! Ces baisses d'impôts ne profitent qu'aux plus riches, ceux qui ne savent quoi faire de leur argent, et ne concernent pas les salariés les plus défavorisés, les chômeurs, les précaires. Qui plus est, ces cadeaux, ce sont l'ensemble des salariés qui vont les payer.
Il n'est pas possible de diminuer les impôts sans aggraver les déficits publics, c'est à dire en laissant se dégrader la marche des services publics. Et comme de toute façon cela ne suffira pas, le gouvernement essaye de combler les déficits, aggravés aussi par la montée du chômage, en augmentant les taxes que tout le monde paye et qui touchent donc, en premier lieu, les plus défavorisés. Il est question d'une taxe pour la sécu, d'augmenter les taxes sur les carburants et, conséquence de la décentralisation de Raffarin, les impôts locaux vont, eux, augmenter.
Augmenter les salaires
Et bien sûr, c'est pour revaloriser le travail que le gouvernement s'en prend aux fonctionnaires au moment où s'ouvrent les négociations sur leurs salaires. Delavoye, ministre de la fonction publique, prétend ne pas pouvoir « donner ce qu'il n'a pas » et part en guerre contre l'administration, « machine à déresponsabiliser » pour vanter le salaire au mérite. Motiver, responsabiliser, pour la bourgeoisie, c'est essayer de flatter l'individualisme, de diviser les travailleurs en les opposants les uns aux autres, en les mettant en concurrence. On ne peut pas à la fois baisser les impôts pour que les riches placent leur argent en bourse et augmenter les salaires des fonctionnaires Alors le gouvernement cherche à diviser les salariés, le privé contre les fonctionnaires, les fonctionnaires méritant contre… C'est ça la logique capitaliste. La nôtre, c'est imposer une autre répartition des richesses en prenant aux classes privilégiées.
Eliminer le chômage
Le cynisme du patronat est particulièrement révoltant quand les mêmes qui prétendent réhabiliter le travail, créateur de richesses, multiplient les plans sociaux. En cette rentrée, il n'y a pas un jour sans l'annonce de nouveaux plans de licenciements. Toutes les branches d'industrie sont frappées mais aussi la fonction publique. Le maigre plan d'embauche à la SNCF est revu à la baisse et le gouvernement a prévu de supprimer 5000 postes de fonctionnaires, sans parler des emplois précaires. Le chômage connaît un bon en avant considérable et tout ce que sait faire le gouvernement, c'est raccourcir la durée des indemnités. Il est temps de renvoyer leurs discours sur « le goût de l'effort » ou « l'audace » à tous ces parasites du travail humain. Un peu partout des initiatives sont prises contre les licenciements, des manifestations sont prévues début octobre. Ces initiatives, ces luttes, ces manifestations peuvent converger vers un mouvement unissant les salariés du public et du privé, les chômeurs pour imposer le droit au travail et l'interdiction des licenciements.
Le 15/09/03 [/quote]
FdB03_09_15.pdf