assassinat légal

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Le non-lieu du Texas arrive trop tard

Cinq ans après qu'un homme ait été exécuté par l'Etat du Texas, une enquête spéciale de l'État a conclu à une mauvaise manipulation d'éléments de preuve médico-légale. L'enquête a conclu qu'il n'y avait aucune base scientifique pour déclarer Cameron Todd Willingham coupable d'incendie criminel. En 1991, de faux témoignages avaient été utilisés pour l'accuser d'avoir mis le feu à sa maison de Corsicana, Texas, tuant ses trois enfants.

Malheureusement pour Willingham, le non-lieu arrive trop tard.

La nuit de l'incendie, Willingham avait essayé de sauver ses enfants. Il est repoussé par la fumée et des flammes si vives que ses cheveux ont pris feu. Quand il a vu des flammes franchir la fenêtre de la chambre de ses enfants, il avait essayé désespérement de revenir dans la maison en feu et la police avait du le retenir et lui passer les menottes.

Des voisins ont décrit Willingham cette nuit-là comme hystérique, criant: «Mon bébé brûle." Mais les procureurs d'Etat ont produit des témoins au procès pour faire le  faux témoignage que Willingham avait agi «curieusement» et n'avait pas fait un effort pour sauver ses enfants. Ils ont également apporté de suite le témoignage d'un compagnon de cellule mouchard, Johnny Webb, un toxicomane de longue date qui a plus tard avoué avoir menti.

Quelques semaines seulement avant l'exécution de Willingham, un scientifique de renom et investigateur d'incendies criminels, Gerald Hurst avait examiné les preuves. Hurst avait réfuté tous les preuves d'incendie criminel. Mais les tribunaux ont ignoré les avertissements de Hurst et fait procéder malgré tout à l'exécution de Willingham.

Il s'agit d'un cas simple d'assassinat de sang-froid par la police, les procureurs et les tribunaux. Quel meilleur argument apporter pour l'abolition de la peine de mort ?