par Valiere » 19 Mars 2009, 08:51
[QUOTE]La crise, c’est pas nous !
Pour quelques milliers de privilégiéEs, de patrons et pour le MEDEF, le Gouvernement a trouvé plus de 400 milliards d’Euros (360 aux banques ; 32 pour « l’aide à l’emploi » aux patrons qui licencient quand même ; 14 de paquet fiscal pour les plus riches ; 8 d’exonération de taxe professionnelle qui ruinera le budget des communes…). Pour des millions de salariéEs, fonctionnaires, précaires, chômeurEs, ce sera 2,6 milliards de promesses ! Le compte n’y est pas !
C’est une guerre de classe contre les travailleurEs, les excluEs, les services publics et les libertés fondamentales que mène Sarkozy, au service du capitalisme, des banques et des patrons.
Sa stratégie, qui multiplie les attaques, qui organise la division entre les syndicats, les secteurs et les catégories de travailleurEs et qui sature les medias, peut être déjouée comme le montrent, après les lycéenNEs en décembre, les mobilisations du supérieur et des Antilles qui font reculer ce Pouvoir.
Attaques coordonnées de la maternelle
à l’université : convergence des luttes !
Dans l'enseignement supérieur, les personnels des Universités, des IUFM, des IUT… et les étudiantEs, avec leurs coordinations et les syndicats qui refusent les manœuvres de division, sont en passe de contraindre Pécresse et Darcos à battre en retraite sur les contre réformes du statut des enseignantEs-chercheurEs, de la formation des maîtres, des concours de recrutement… Partout les mêmes logiques sont à l’œuvre : abandon des élèves en difficulté ou d’origine « modeste » ; désengagement de l’Etat au profit d’externalisation ou de privatisation de missions ; autonomie, concurrence et/ou mise sous tutelle locale ou patronale ; attaque générale contre les statuts des personnels et précarisation. Face à cette cohérence des attaques, c’est de la maternelle à l’université qu’il faut riposter dans l’unité.
L’intersyndicale des lycées professionnels (durement touchés par le passage du Bac pro de 4 ans à 3 ans, l’annualisation des grilles, les menaces sur les statuts des enseignantEs) appelle d’ores et déjà à la grève le mardi 24 mars. La Coordination Nationale des Universités maintient ses revendications, dénonce le mépris des ministres et appelle à une manifestation nationale le 24 mars de la maternelle à l’université. La Coordination des IUT du 17 mars appelle à la manifestation du 24 mars. Il est impensable que ces appels ne soient pas repris dans le premier et le second degré pour converger dans une lutte globale, unitaire et déterminée !
Partout ! Ensemble !
En même temps !
Au niveau interprofessionnel, les GuadeloupéenNEs, MartiniquaiSEs, GuyanaiSEs, RéunionnaiSEs, sont en train de faire reculer le gouvernement sur le pouvoir d’achat et particulièrement les bas salaires. La méthode de lutte utilisée par l’UGTG et la CGTG, forces centrales du LKP, a prouvé son efficacité. Elle doit être pour nous un modèle : définition et popularisation des revendications, préparation et appel à la grève générale, construction de la grève à partir des grandes entreprises vers les plus petites par la "grève marchante" et piquets de grève.
Dans ces luttes, la grève reconductible et/ou totale jusqu’à satisfaction, pilotée démocratiquement dans l’unité par des AG associant des coordinations de travailleurEs mobiliséEs et les syndicats, permet de résister à l’offensive gouvernementale, de gagner - partiellement d’abord - sur les revendications, puis de faire naître des perspectives plus larges de transformation sociale au fur et à mesure que la détermination marque des points.
Réunissons-nous
en AG interprofessionnelle !
A l’issue de la manifestation, devant le siège du MEDEF, organisons une AG pour étendre et amplifier la riposte, construire la grève générale public/privé jusqu’à satisfaction des revendications.
Défendons des revendications unifiantes :
- retrait de toutes les réformes Sarkozy-Darcos-Pécresse de la maternelle à l'université, dont celles des lycées, de la formation des maîtres et des concours de recrutement ;
- augmentation substantielle du pouvoir d’achat et particulièrement des bas salaires (300 euros pour touTEs)
- aucun licenciement dans le privé, comme dans le public, défense et amélioration des garanties statutaires de touTEs, rétablissement des postes supprimés ;
- sauvegarde et amélioration des services publics (et donc du service public laïque d’éducation) et de la protection sociale ;
- lutte sans relâche contre la répression, le contrôle social et les dérives sécuritaires
Émancipation, le 19 mars 2009