du sang dans le pétrole

Message par pelon » 03 Juil 2003, 14:11

Tien, je croyais que notre formule n'était pas bonne :

CITATION Du sang dans le pétrole


Renverser en quelques jours une dictature détestée est une
chose, stabiliser la situation d'un pays que l'on occupe
contre la volonté de ses habitants en est une autre. Les
Etats-Unis sont en train d'en faire l'expérience en Irak. En
deux mois à peine, les soldats de MM. Bush et Blair ont
perdu 62 des leurs. A ce rythme, ils vont bientôt afficher
des pertes plus lourdes que durant les semaines cruciales où
ils affrontaient l'armée de Saddam Hussein.
Dans les zones sunnites, à l'initiative de secteurs du parti
Baas, une résistance armée se développe contre l'occupation
étrangère. Dans la partie chiite, où vit la majorité des
Irakiens, le clergé ne cesse d'étendre ses prérogatives et
s'oppose à la convocation d'un Conseil politique fantoche
qui viendrait légitimer, aux yeux de l'opinion internationale,
le pouvoir du proconsul de Washington, Paul Bremer.
Rien d'étonnant à ce que l'Irak prenne des allures de
poudrière. Les populations manquent toujours de l'essentiel,
à commencer par l'eau potable et l'électricité. De graves
problèmes sanitaires surgissent, engendrant un début
d'épidémie de choléra. Les villes se trouvent en proie à un
indescriptible chaos, livrées aux pillards et privées
d'infrastructures. En multipliant les opérations sanglantes de
maintien de l'ordre, les occupants ne pouvaient donc que
provoquer ressentiment populaire, émeutes et guérilla.
Se retrouve sur la sellette la stratégie de guerre préventive,
de recolonisation directe du Proche-Orient, de contrôle des
réserves énergétiques de toute la région. Ce qui,
outre-Atlantique, conduit des voix en nombre croissant à
mettre en cause l'embourbement de Bush et les mensonges
grâce auxquels il avait justifié l'invasion de l'Irak. En
échouant dans une démonstration de force dont elle avait
fait un test de sa volonté d'hégémonie impériale, la Maison
Blanche compromettrait inexorablement ses visées à long
terme. L'engagement des forces antiguerre n'en est que plus
indispensable. Pour imposer qu'il fût mis fin immédiatement
à l'occupation, que les peuples d'Irak reçoivent une
assistance humanitaire d'urgence et qu'ils recouvrent enfin
le droit à déterminer librement leur avenir.

                                       Christian Picquet.
[/quote]
pelon
 
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