On peut reprocher plusieurs choses aujourd'hui à l'extrême gauche, mais pas lui imputer une part de responsabilité dans la dérive de quelques mecs. C'est certain que la période assez morne et l'absence d'un grand parti des travailleurs jouent sur la situation et la conscience des individus. Mais sa revient à se poser la question, s'y prend on mal pour construire ce grand parti?
Les totos, j'ai pu en voir à la fac, pendant le mouvement CPE et LRU. C'est toujours la même chose, si ils avaient rencontré en premier un militant d'extrême gauche, sûrement auraient ils été gagné à nos perspectives. Personnellement, à une époque, j'étais dans un tel état que je me serai embarqué dans le premier groupe révolutionnaire qui passait. Le truc, c'est qu'une fois "devenu toto" ces gars là nous détestent cordialement. Pour eux on fait partie du système, les garants les plus à gauche de l'ordre établi. La classe ouvrière, c'est vraiment pas leur tasse de thé. Je parle même pas de nos différences de moyens d'actions... En fait le dialogue avec eux est très très compliqué. A l'université, je m'entends bien plus avec un groupe de militants maoïstes-staliniens ( l'AGEN), qu'avec les totos. J'ai l'impression qu'une fois embarquée dans leurs délires, c'est dur en tant qu'élément extérieur de leur en faire sortir. Quelques uns parmi eux iront jusqu'au bout des pires conneries, la plupart finira par se lasser de squatter tout ce qui bouge et de se saouler à la bière, et se remettront eux mêmes en question.
Mais franchement, pour le moment, le dialogue avec ceux qui sont très imprégnés de l'idéologie toto est difficile.