Une étrange opération sur-médiatisée.

Message par Louis » 19 Juin 2003, 20:51

la différence entre les deux, c'est la capacité des premiers a remporter des victoires décisives contre l'impérialisme (ce qui du point de vue du prolétariat mondial est plus important que le sort de nos camarades [Jeu gagnant /]
Louis
 
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Message par pelon » 19 Juin 2003, 21:06

CITATION
Une opposante iranienne succombe à ses blessures
REUTERS | Jeudi 19 juin 2003 à 20h28


Une des opposantes iraniennes de l'organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI) alors qu'elle tentait de s'immoler par le feu mercredi à Paris. Deux jours après le vaste coup de filet opéré contre le mouvement d'opposition armée au régime de Téhéran, une opposante iranienne de 44 ans est décédée à l'hôpital militaire Percy de Clamart. /Photo prise le 18 juin 2003/REUTERS/Philippe Wojazer
PARIS (Reuters) - Le mouvement de protestation des sympathisants de l'organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI) a pris une tournure dramatique, jeudi, avec le décès de l'une des manifestantes qui avaient tenté de s'immoler par le feu la veille à Paris.

Deux jours après le vaste coup de filet opéré contre le mouvement d'opposition armée au régime de Téhéran, une opposante iranienne de 44 ans est décédée à l'hôpital militaire Percy de Clamart.

La direction de l'Assistance publique a fait savoir que les deux autres manifestants qui s'était aspergés d'essence mercredi - un homme et une femme soignés à l'hôpital Cochin - étaient dans un état stationnaire.

"Le pronostic vital est toujours engagé", a-t-on précisé.

Mercredi, après avoir appris le geste désespéré de ses sympathisants, Maryam Radjavi, figure emblématique des Moudjahidine du peuple, leur avait demandé de ne plus recourir à de tels actes tout en appelant à la poursuite de "manifestations pacifiques".

Malgré cet appel à la modération, la journée de jeudi a été marquée par trois nouvelles tentatives d'immolation en Europe, deux à Rome et une à Berne.

Le préfet de police de Paris, Jean-Paul Proust, a interdit toute manifestation de l'OMPI dans la capitale française "jusqu'à nouvel ordre".

Plusieurs dizaines de personnes se sont toutefois rassemblées jeudi à Paris et en région parisienne pour réclamer la libération de leurs dirigeants.

Plus de 180 militants ont été arrêtés en marge de ces manifestations. Après vérification de leur identité, elles ont toutes été relâchées au cours de la journée, a-t-on appris auprès du parquet.

En début de journée, une centaine de personnes ont manifesté près de de la tour Eiffel aux cris de "Libérez Madame Radjavi" avant d'être emmenées dans des fourgons de police.

Quelques heures plus tard, brandissant des photos de Maryam Radjavi et d'anciens drapeaux iraniens, frappés d'un lion et d'un soleil dorés, une cinquantaine de manifestants se sont également rassemblés sur la place de la Concorde.

Une troisième manifestation a rassemblé une dizaine de personnes devant la préfecture du Val-d'Oise à Cergy-Pontoise.

PAS QUESTION D'EXTRADITION, DIT LE QUAI D'ORSAY

La garde à vue de Maryam Radjavi, épouse de l'un des principaux leaders des Moudjahidine, Massoud Radjavi, a été prolongée de 48 heures, sur décision du juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière.

Au total, 22 membres de l'OMPI arrêtés mardi en région parisienne étaient toujours entendus jeudi par les enquêteurs dans les locaux de la Direction de la surveillance du territoire (DST), dans le XVe arrondissement de Paris.

Dans un entretien au Monde, Jean-Pierre Raffarin déclare que l'opération de mardi contre les Moudjahidine visait "le centre nerveux d'une organisation terroriste".

"Il est de notre intérêt national de veiller au démantèlement de toute structure qui peut participer à l'accueil de terroristes sur notre territoire", note le Premier ministre.

Lors d'une réunion interministérielle jeudi à Matignon, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a souligné que les saisies effectuées mardi à Auvers-sur-Oise, au siège de l'OMPI, suffisaient à justifier l'opération, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé.

Au cours des perquisitions, entre huit et neuf millions de dollars en liquide et 150.000 euros ont été saisis, ainsi que du matériel informatique et plusieurs dizaines d'antennes paraboliques. Ni armes ni faux papiers n'ont été découverts.

Le Quai d'Orsay a fait savoir qu'il n'était "pas question" d'extrader les opposants vers l'Iran, comme l'ont demandé les autorités iraniennes.

Pour le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), qui croit savoir que le gouvernement français "négocie avec Téhéran pour extrader Maryam Radjavi", une telle décision équivaudrait à "une condamnation à mort".

A Auvers-sur-Oise, où une nouvelle perquisition s'est déroulée dans la journée, une quarantaine de personnes s'apprêtaient jeudi soir à passer une nouvelle nuit dehors, installées devant le complexe de quatre villas gardé par d'importantes forces de police.

"Pour la majeure partie d'entre eux, il s'agit de leur résidence légale en France. Ils n'ont nulle part d'autre où aller", a dit à Reuters Farid Soleimani, porte-parole du CNRI.

"On nous avait promis qu'ils pourraient rentrer. Certains n'ont rien emporté avec eux (lors de leur arrestation), d'autres ont besoin de façon urgente de médicaments", a-t-il souligné.


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