meeting Besancenot

Message par pelon » 14 Juin 2003, 08:15

CITATION
Besancenot (LCR): "Nous sommes à un moment crucial pour la mobilisation"

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PARIS (AFP) - Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), a affirmé que "nous sommes à un moment crucial pour la mobilisation" dans le mouvement social, vendredi en marge d'un meeting qui rassemblait plus de 1.000 personnes à la Mutualité à Paris.

"Il y a des possibilités de repli dans certains secteurs", a-t-il reconnu, "mais la mobilisation continue, la résistance s'organise" et "nous sommes déterminés à l'inscrire dans l'optique d'un succès, à savoir le retrait du plan Fillon".

Pour autant, il a admis que "le mouvement a besoin d'un second souffle" en refusant tout idée d'une "défaite à la Thatcher" et en maintenant le mot d'ordre de "grève générale", repris en choeur par la salle.

Pour l'ancien candidat à l'élection présidentielle, la "crise politique s'accentue" alors que la mobilisation et les manifestations forment "le troisième tour social". "La mobilisation est du côté de la rue", a-t-il lancé et "si Raffarin ne cède pas, il doit céder sa place".

"C'est une époque importante", a-t-il insisté en qualifiant "d'épreuve de force suplémentaire" les déclarations du Premier ministre sur "le service minimum" et le fait que "la question du droit de grève soit posée".

Olivier Besancenot n'attend rien, dans la lutte contre les réformes, des partis politiques représentés à l'Assemblée nationale, entre un PS qui ne pense qu'à "défendre son patriotisme +vexé+ par Raffarin" et un PCF qui "veut botter en touche en demandant une grande consultation sur les retraites".

"Heureusement qu'il y a ce mouvement, car sans lui, il n'y aurait pas eu d'opposition à Raffarin", a-t-il ironisé, et "il faut mieux chanter l'Internationale dans la rue que sur les bancs de l'Assemblée".

Les centrales syndicales, du moins celles qui ont refusé d'appeler à la grève générale, ne sont pas épargnées: "On nous a baladé de journées d'action en journées d'action, et de grèves de 24 heures, en grèves de 24 heures" au risque d'épuiser et de décourager de nombreux salariés.

Il a résumé les "solutions alternatives" de la LCR par ce principe : "les retraites ne sont pas une question de démographie, mais de répartition des richesses".

Christine Poupin, une des militantes appelée à témoigner au cours du meeting, s'est félicité de deux choses: "on a évité la défaite sans combat, celle qui laisse les dommages les plus profonds, et cette mobilisation a permis la construction d'une grande force collective".[/quote]
pelon
 
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Message par Barikad » 14 Juin 2003, 09:18

qq'un y était?
Barikad
 
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Message par conformistepote » 16 Juin 2003, 07:47

CITATION Pour Olivier Besancenot, le mouvement social actuel "n'est qu'une première manche"
LE MONDE | 14.06.03 | 13h50  • MIS A JOUR LE 14.06.03 | 16h56
"Le gouvernement est minoritaire", estime-t-il.
La formule est rituelle, mais la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) y croit dur comme fer : "Ce n'est qu'un début, continuons le combat". Ses responsables l'ont scandée, vendredi 13 juin, lors d'un meeting sur la situation sociale, salle de la Mutualité, à Paris.
 
Pour le parti d'extrême gauche, "mai 2003" marque en effet une rupture. "Le troisième tour social auquel nous appelions il y a un an, au lendemain du premier tour de la présidentielle, est bien là", a estimé son porte-parole, Olivier Besancenot. Avant d'ajouter : "La crise sociale et politique qui, le 21 avril 2002, avait explosé sur les pires des bases - des bases nationalistes - revient aujourd'hui sur le devant de la scène, sur des bases plus positives de lutte des classes".

Pour l'ancien candidat à la présidentielle, "les frustrations électorales" nées de l'élection présidentielle de 2002 -"non un vote pour Chirac mais un référendum anti-Le Pen "- sont en train "d'exploser". "Les millions de personnes qui se sont déplacées pour voter Chirac au second tour ne l'ont pas fait pour donner quitus à la vraie purge libérale que mène aujourd'hui le gouvernement", a-t-il poursuivi.

"Mai 2003 porte en germe une crise politique et institutionnelle de grande ampleur, a ajouté M. Besancenot. Les sondages le montrent, le gouvernement est minoritaire sur son projet de retraites et le problème de sa légitimité est désormais posé en force". "Si Raffarin ne cède pas, il doit céder sa place", a-t-il lancé à la salle, où s'étaient rassemblées un bon millier de personnes.

Reconnaissant que la protestation sociale marque aujourd'hui le pas dans plusieurs secteurs, le porte-parole de la LCR estime pour autant que l'affaire est loin d'être close. "Il y a quelque chose qui est en train de se passer en profondeur dans le salariat de ce pays", a-t-il affirmé. La grève générale est, selon lui, "toujours d'actualité" car "ce gouvernement s'entête à taper de plus en plus fort", a t-il estimé, en citant le projet de service minimum, la réforme de l'assurance-maladie, ou la question de l'avenir de services publics comme EDF-GDF ou La Poste.

"C'est parce que nous sommes des révolutionnaires que nous nous sentons à l'aise comme des poissons dans l'eau dans le mouvement actuel", a encore déclaré M. Besancenot. La LCR s'estime aujourd'hui plus à même que d'autres, grâce à son joker postier, d'être le porte-voix de la base gréviste. Elle joue désormais cette carte sans retenue. M. Besancenot s'en est pris aux directions des grandes centrales syndicales qui, a-t-il déclaré, "nous ont baladé de journée d'action en journée d'action et de grève de 24 heures en grève de 24 heures" sans appeler explicitement à la grève générale.

Plusieurs militants - une enseignante, une salariée de la chimie, un cheminot notamment - ont raconté leur expérience de ces semaines de mobilisation. "Il y a eu des échanges interprofessionnels inouïs. Tout ce qui a été construit dans cette mobilisation va dans le sens d'une force collective. C'est quelque chose d'inestimable", a assuré Christine Poupin, salariée d'AZF et membre du comité de grève "interpro"de la région rouennaise. Pour M. Besancenot, "au vu de tout cela, quelle que soit l'issue du conflit sur les retraites, il n'y aura pas de défaite du style de celle des mineurs face à Thatcher. Ce n'est qu'une première manche". "Continuons le combat", a effectivement complété la salle.

Caroline Monnot


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Robert Hue se méfie du "gauchisme"


Ancien président du PCF, Robert Hue a déclaré, vendredi, qu'il fallait "être attentif à toute dérive extrémiste et stérile" du mouvement social. "Ces dérives portent un nom : le gauchisme", a-t-il déclaré en marge du conseil national du PCF, réuni à Paris. "Les communistes s'y sont toujours opposés et continueront de le faire", a assuré M. Hue, estimant que "plus le gauchisme pèse sur l'action syndicale, plus le patronat ne peut qu'applaudir et plus les salariés trinquent". "Cela vaut également pour la politique",a-t-il ajouté, alors que certains communistes (essentiellement les refondateurs) s'efforcent de donner corps à leur projet de constituer un "pôle de radicalité", ouvert notamment à la LCR.
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conformistepote
 
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