Communiqué de la FSE Paris I du lundi 18 février 2008
Nouveau diplôme « Paris 1 / Conforama » : la direction de l’Université Paris 1 transforme l’université en prestataire de services pour le grand patronat
La présidence de Paris 1 a négocié en secret avec Conforama la création d’un nouveau « cursus diplômant (Bac +5) » : la « DM Academy ». Et c’est via la presse (communiqué de l’AEF du 8 février 2008) et le communiqué triomphaliste de Conforama du 15 janvier 2008 (http://www.canalconfo.com/pdf/1201626777.pdf) que nous apprenons que tout a déjà été décidé !
La présidence de Paris 1 met donc le nom, les locaux et les personnels de Paris 1 au service des capitalistes de Conforama qui bien sur ont décidé du contenu de la « formation ». Contre leur argent, l’université se prostitue et est de fait transformée en prestataire de services remplissant un cahier des charges.
Pour nous, l’université doit être financée à 100% par l’Etat central et le patronat ne doit pas avoir son mot à dire sur la définition et le contenu des diplômes qui doivent être nationaux, qualifiants, et reconnus dans les conventions collectives.
L’université n’a pas à prendre en charge la formation professionnelle des salariés de Conforama (décidée par les capitalistes de Conforama, en fonction de leurs intérêts de classe). Dans le cadre d’un système de formation des adultes indépendant du patronat, au service des travailleurs, l’université aurait alors vocation à accueillir les travailleurs et à leur transmettre des savoirs critiques et émancipateurs, et non du prêt à penser au service du capital, comme c’est le cas avec cette « formation ».
C’est aujourd’hui la logique de la LRU qui se déploie avec vulgarité et ostentation, et qui révèle ce qui se cache derrière la soi-disante « autonomie » des universités : la soumission directe aux intérêts du patronat, via leurs agents au sein des universités (les présidents d’université)
La FSE Paris 1 exige le retrait inconditionnel de ce nouveau cursus. Elle appelle l’ensemble des organisations syndicales à se prononcer dans le même sens, et à organiser la mobilisation afin de contraindre Pierre Yves Hénin, président de Paris 1, à faire disparaître ce nouveau cursus