a écrit :40 000 emplois créés en France en 2006 grâce aux investissements étrangers
LE MONDE | 28.02.07 | 09h50
Jamais les investissements étrangers en France n'avaient contribué à la création d'autant d'emplois qu'en 2006 : évalués à 58,4 milliards d'euros (pour 665 projets au total), ils ont permis l'embauche ou le maintien dans leur emploi de 39 998 salariés, soit une hausse de 32,7 % par rapport à 2005, ont annoncé, mercredi 28 février, au cours d'une conférence de presse, la ministre déléguée au commerce extérieur, Christine Lagarde, et le président de l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII), Philippe Favre.
"C'est le résultat d'un travail en profondeur mené depuis la création de l'APII en 1992, mais aussi le fruit des 130 mesures adoptées pour améliorer l'attractivité de la France", a relevé Mme Lagarde.
Les investissements étrangers se sont répartis entre des créations de sites (36,1 % des emplois créés), des extensions (40,2 % des emplois) et des reprises d'entreprises en difficulté (20 %). Ces deux dernières catégories d'investissements ont permis de maintenir 3 432 emplois grâce à 17 projets.
La prépondérance des investisseurs européens se renforce dans les créations d'emplois (64,6 %) devant les nord-américains (27,2 %). Par pays, le classement place en tête les Etats-Unis (23,8 % des emplois créés), puis l'Allemagne (16,4 %), le Royaume-Uni (10,6 %) et une surprenante Suède (8,9 %) qui a multiplié les projets grâce à Ikea, Renault Trucks, la filiale de Renault et les centres d'appel de Transcom. La Chine a progressé au septième rang (3,9%).
"RECONNAISSANCE DE LA PRODUCTIVITÉ FRANÇAISE"
Alors que la France souffre de désindustrialisation, les capitaux étrangers confirment leur nouvel intérêt pour le secteur manufacturier : ce dernier représente à lui seul 63,5 % des créations d'emplois.
"Dans un pays où la main d'œuvre n'est pas donnée, cela signifie une reconnaissance de la productivité française", commente Mme Lagarde, qui se réjouit de la forte progression des projets dans la recherche-développement et dans les secteurs à forte intensité technologique – l'usine de vaccins de GSK à Saint-Amand-les-Eaux par exemple.
Apparemment les 66 pôles de compétitivité français, dont 16 internationaux, ont joué un rôle dans le choix de la destination par les investisseurs. "Aux Etats-Unis, explique Mme Lagarde, on nous dit que ces pôles intéressent parce qu'ils ressemblent à des stuctures connues chez eux."
Le crédit d'impôt recherche semble avoir appuyé cet engouement confirmé en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) où les emplois créés ont été multipliés par deux grâce à Eurocopter, Iter, Campbell ou Amadeus.
Six régions françaises ont concentré les deux-tiers des créations d'emplois : l'Ile-de-France (22,5 %), qui est toutefois en baisse, tout comme Rhône-Alpes (10,4 %), alors que PACA (9,4 %), Nord-Pas-de-Calais (7,1 %), Midi-Pyrénées (6,9 %) et la Bretagne (5,4 %) améliorent leur attractivité.
Alain Faujas
Comme quoi, les patrons qui pleurnichent sur les charges sociales en France sont vraiment des pleureurs la bouche pleine.