Non aux attaques contre les travailleurs

Message par faupatronim » 25 Avr 2003, 15:58

NON AUX ATTAQUES DU GOUVERNEMENT CONTRE LES SALARIES



L'intervention télévisée de François Fillon, jeudi soir, n'a fait qu'officialiser tous les mauvais coups que le gouvernement est en train de décider contre les travailleurs, les salariés et plus généralement contre les classes populaires.

Les attaques du gouvernement contre les retraites est grave. Elle se traduira par une diminution importante des pensions les plus faibles. Ceux qui, en raison du chômage dont ils ne sont pas responsables, n'auront pas pu cotiser pendant les 40, puis 42 ans, seront lourdement sanctionnés. Par ailleurs, le déremboursement de certains médicaments essentiels compromet gravement les soins et la santé d'une grande partie de la population. C'est une politique de classe, clairement affichée, qui consiste à faire des économies sur les salariés en activité, à la retraite ou au chômage, pour pouvoir financer toujours plus le grand patronat.

Lutte Ouvrière invite les travailleurs à réagir contre ces attaques tous azimuts et appelle à participer massivement aux manifestations du 1er mai et à celles prévue pour le 13 mai.

Paris, le 25 avril 2003
faupatronim
 
Message(s) : 0
Inscription : 30 Oct 2002, 18:00

Message par Louis » 25 Avr 2003, 17:20

et sur le meme sujet, dans Rouge

CITATION Retrait du plan Fillon-Delevoye !

Une fois la durée de cotisation des fonctionnaires alignée sur celle du privé, d'ici à 2008, ce sont tous les salariés qui devront travailler au-delà des 40 an-nuités actuelles pour avoir droit à une retraite à taux plein.
Voilà, entre autres, ce qu'ont annoncé Fillon et Delevoye aux organisations syndicales le 18 avril. Le calendrier du gouvernement prévoit environ 42 ans de cotisations pour tous en 2020. Mais il pourrait être accéléré au cours de nouvelles "négociations", programmées dès cette année.
Par ce projet de loi, le gouvernement prépare le terrain pour en finir avec la retraite à 60 ans et imposer des fonds de pension qui pourraient alimenter les marchés financiers. Sa réforme prévoit le développement de l'épargne salariale grâce à des incitations fiscales, mais surtout, il compte sur le faible taux des pensions programmé par le nouveau système pour obliger les salariés à se ménager un complément de retraites par capitalisation.
L'argument démographique qui nous est servi pour justifier ce recul social est particulièrement cynique. Les progrès des conditions de vie et de la médecine permettent l'allongement de l'espérance de vie. Mais il faudrait que les salariés s'usent plus longtemps au travail alors que, dans le même temps, il y a des millions de chômeurs et de travailleurs condamnés à la galère des petits boulots.
D'ici les dates fatidiques avec lesquelles on joue à nous faire peur, la production globale des richesses aura plus que doublé. Et pourquoi nous résignerions-nous à voir se perpétuer le chômage ? Trois millions de chômeurs en moins, c'est autant de rentrées supplémentaires dans les caisses de retraite. Pourquoi continuer à verser des subventions au patronat et lui assurer des exemptions de charges qui représentent des sommes colossales ? Pourquoi enfin, ne pas regagner les 10 % octroyés aux profits au détriment des salaires ces quinze dernières années ?
Recul social ou progrès, utilisation des richesses produites dans l'intérêt de tous ou exploitation accrue dans le seul intérêt d'une minorité ? Derrière la question des retraites, c'est la question de la société tout entière qui se pose.
Le gouvernement et le patronat sont très conscients qu'il ne s'agit, dans cette question, que d'un rapport de forces. Le premier a d'ailleurs, à cet effet, retardé l'examen des régimes spéciaux, EDF, SNCF, dans l'espoir de fragmenter les mouvements de résistance. Il espère qu'une fois le verrou des 37,5 années dans la fonction publique débloqué et le principe de l'allongement de la durée de cotisation pour tous accepté, tout le reste suivra. Outre la décentralisation et la réforme de l'Etat, est aussi programmée une réforme de la Sécurité sociale que patronat et gouvernement veulent brader au privé.
A la différence de Juppé en 1995, le gouvernement s'est bien gardé d'attaquer frontalement. C'est certes toujours la même propagande sur les besoins énormes de financement à cause du vieillissement de la population qui nous est assénée mais, cette fois, Raffarin et Fillon ont utilisé la méthode du "dialogue", mise en vigueur par Jospin qui n'a d'ailleurs pas caché une certaine solidarité avec le gouvernement lors de sa dernière apparition publique.
Raffarin compte sur un "esprit de mai" conforté par la posture pseudo-pacifiste de Chirac pour faire accepter ce recul social sans précédent. Cet "esprit de mai", les directions des confédérations syndicales y ont largement contribué, elles qui ont fait preuve, vis-à-vis de ce gouvernement de droite, d'une volonté de consensus aussi grande qu'avec le gouvernement Jospin.
C'est pourquoi Fillon et Delevoye ont pu imposer les principes de ce que tout le monde aurait appelé un "plan" et non des "réformes" il y a quelques années.
Mais après la provocation du rapport de la Cour des comptes, reprenant la vieille démagogie contre les fonctionnaires couverts, à l'entendre, de "privilèges", et les dernières annonces des ministres, les directions syndicales ne peuvent pas faire moins que de programmer des initiatives. Elles doivent se réunir, à cet effet, le 22 et le 23 avril, et il est question d'actions à la mi-mai.
L'offensive du gouvernement se mène sur tous les fronts. Elle s'attaque non seulement aux fonctionnaires mais aussi à tous les salariés. On le voit aujourd'hui dans la réforme des retraites. Dès l'automne, ce sera au tour de la Sécurité sociale. Chaque recul en entraînera un nouveau. C'est pourquoi il est vital de bloquer le plan du gouvernement sur les retraites.
Sans attendre les directives éventuelles de confédérations syndicales plus qu'attentistes, les personnels de l'Education nationale - MI-SE menacés de disparition, emplois-jeunes en lutte depuis plusieurs semaines, corps de métiers versés aux collectivités locales, enseignants qui refusent les réductions des effectifs - sont déjà entrés, dans certaines académies, en grève reconductible. Une grève générale de tous les personnels de l'Education nationale est prévue le 6 mai.
Oui, c'est bien la grève générale qui est à l'ordre du jour. Cela veut dire que les salariés se donnent les moyens d'exercer leur pression sur leurs organisations syndicales, prennent en main leurs luttes, les organisent démocratiquement afin de pouvoir les coordonner et les faire converger en un seul mouvement du public et du privé.

Galia Trépère
[/quote]
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33


Retour vers Presse et communiqués

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 7 invité(s)