Groupe Lagardère

Message par Wapi » 27 Jan 2007, 14:45

A Romorantin, les travailleurs ne se laissent pas faire :

28/03/2003

a écrit :Matra Automobile Romorantin(Loir-et-Cher) : contre la fermeture

La manifestation du 15 mars, à l'appel de l'intersyndicale, contre la fermeture de l'usine Matra de Romorantin a été un succès. Plus de 1600 personnes sont venues exprimer leur écoeurement. La fin de la production de la Renault Espace à Romorantin et l'échec prévu de l'Avantime ont en effet servi de prétexte au groupe Lagardère pour liquider les milliers d'emplois de sa branche automobile.

Les travailleurs de l'usine sont venus très nombreux, souvent accompagnés de membres de leur famille. D'anciens salariés, y compris des jeunes en CDD, étaient là aussi par solidarité. Les retrouvailles, les saluts échangés étaient autant de témoignages des liens qui unissent les uns et les autres. Sur les pancartes on pouvait lire: "On veut du boulot à Romo", "Renault, créateur d'automobiles; Lagardère, créateur de chômeurs". Sur le parcours, les commerçants avaient affiché leur soutien sur les vitrines.

C'est bien toute la ville qui est touchée par cette fermeture, les commerçants et sans doute aussi à terme les services publics, écoles, collèges et lycée, poste, hôpital... C'est l'ensemble d'une population qui se retrouve brutalement mis devant la menace de la désertification et de l'isolement, avec tout ce que cela implique comme régression.

Derrière Matra, on compte près de 7000 emplois en sous-traitance qui sont menacés. A commencer par ceux de l'usine Matra à Theillay, déjà filialisée, et de Siéloir, qui fabriquait les sièges. Mais aussi les travailleuses de la Sodexho, ou encore ceux d'une entreprise de transports et d'une entreprise de nettoyage. Certains étaient présents dans la manifestation, avec leur banderole.

Le cortège comptait aussi des travailleurs de plusieurs autres entreprises de l'arrondissement, également menacés de licenciements. À Romorantin, c'est un fabricant de colliers de serrage et d'assemblage qui a licencié les intérimaires et qui emmène des machines en Pologne, tout en promettant qu'il n'y aura "aucun licenciement". A Selles-sur-Cher, à l'usine de céramique qui emploie 300 salariés, les services administratifs, une trentaine de personnes, seraient mutés en région parisienne et les travailleurs sont inquiets pour la survie de l'usine.

Le jour même de la manifestation, le quotidien local titrait en manchette sur la mort du PDG en ces termes: "Jean-Luc Lagardère, patron de légende". Et de retracer le parcours d'un homme qui a bâti sa fortune pour une bonne part grâce aux commandes de l'État, notamment dans l'armement et l'espace. Cette réussite "légendaire" ne tient pas de la magie, mais du soutien sans faille de l'État à un des groupes financiers les plus importants de ce pays, soutien qui continue, même si le gouvernement Raffarin fait mine de s'émouvoir face à la décision du groupe.

600 travailleurs de Matra ont fait le déplacement et ont pris la tête d'un cortège de près de 3000 personnes. Ces deux rassemblements à trois jours d'intervalle donnent une idée de la force que pourrait représenter la classe ouvrière si elle entrait en lutte de manière offensive. La détermination des travailleurs, bénéficiant de la solidarité effective de la population, il n'y a que cela qui pourra faire reculer l'État et les grands groupes capitalistes dans leurs plans de licenciements sans fin.
Wapi
 
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Message par Wapi » 27 Jan 2007, 14:47

Les licenciements continuent en 2004 ... pourquoi se gêner, tant que ça rapporte ?

a écrit :EADS - Les Mureaux (Yvelines) : licenciements pour le profit

La direction d'EADS (l'ex-Aérospatiale) a annoncé la suppression de 360 postes dans l'entreprise, dont 140 pour l'usine Aquitaine (située dans la banlieue de Bordeaux) et 220 pour celle des Mureaux, dans les Yvelines.

Pourtant EADS, un consortium franco-germano-espagnol, se porte financièrement comme un charme. Les deux PDG, l'Allemand Hertrich et le Français Camus, ont annoncé à la presse qu'ils espèrent pour l'année 2004 une hausse du bénéfice net de 20%.

Ces bénéfices attendus proviendront d'une part du secteur militaire, dont on sait que les crédits ont augmenté, et d'autre part de la division Espace. Ce sont donc en grande partie les dépenses publiques financées par les contribuables qui font la bonne santé d'EADS. L'autre partie, c'est la réduction des effectifs qui se poursuit depuis des années. EADS aux Mureaux comptait 3200 personnes dans les années 1980. Elle ne compte plus aujourd'hui que 1800 salariés et l'objectif affiché pour la fin 2004 est de 1600.

EADS supprime des postes, en théorie pas des emplois. Pourtant, dans la pratique c'est la même chose, voire même pire. La direction annonce au travailleur concerné que son poste est supprimé et qu'il a quatre mois pour en trouver un autre au sein de l'entreprise. Il a droit ensuite à des entretiens de pseudo-reclassement. Les intéressés se sont rendu compte aussitôt que les postes qu'on leur proposait étaient totalement bidon: quelques emplois dans les municipalités environnantes, des CDD de deux ans, et pas grand-chose d'autre..

Bref, non seulement on jette des travailleurs à la porte, mais par-dessus le marché la direction les lanterne et se moque d'eux. Un peu plus de la moitié des salariés ont plus de 55 ans. EADS va leur reverser une "rente" bien en dessous de tous les revenus du type préretraites connus jusqu'ici; en dessous même du plan Casa adopté par différentes entreprises de l'automobile par exemple.

Pour beaucoup des plus de 55 ans, l'avenir s'annonce difficile. Certains, qui ont mis toute une vie à gagner leur maison, devront la vendre ou alors envisager l'arrêt des études de leurs enfants alors que, pour certains, il ne leur restait que quelques mois pour arriver à la retraite Raffarin avec 42 ans de cotisations. Dans l'autre moitié, les moins de 55 ans, ce sera le chômage assuré pour beaucoup qui ont quand même dépassé la cinquantaine.

Rappelons que EADS résulte de l'ancienne Aérospatiale, entreprise d'État qui fut cédée pour une poignée de cerises (850 millions de francs, pas d'euros!) par le gouvernement Jospin (avec Dominique Strauss-Kahn aux Finances et Gayssot aux Transports) au groupe Lagardère qui, grâce à ce cadeau somptueux, a considérablement renforcé sa fortune.

La gauche avait nommé Lagardère pour qu'il licencie du monde. Il l'a fait, il continue de le faire, et pour cela il touche des milliards.

Correspondant LO
Wapi
 
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Message par zeanticpe » 27 Jan 2007, 15:04

Je ne sais pas si cela peut entrer dans le cadre de ce fil, c'est un témoignage perso, sur Largardère. Mais si ca rentre pas dans le fil y qu' demander de supprimer ce message.
J'ai ma belle soeur qui a travaillé très longtemps dans un relai H à la gare du Nord.
Le principe est simple:
Lagardèere t'expliqe que tu es patron de l'entreprise. Tu dois faire du chiffre.
Et tu as un salire et des primes.
Là, où Lagardère déconne un peu:
Les vols sont à la responsabilité du manager du relais H.
Le travail est démesuré. J'ai aidé pendant un mois.
Debout à 4 heure du matin, pour commencer à trier la presse à 5 heure.
Le soir, on finissait à 22h00 quand tous les retours étaient prêts.

L'astuce, c'est que Lagardère propose un budget global.

Moi, j'ai aidé un mois, pendant que je travaillais sur paris , mais ensuite il y a eu plein d'employés.
Ils sont restés des années, sans primes et au smic. Ils se défoncaient et espéraient un jour, une augmentation.
Mais ma belle soeur, enfin, son mari plutot préferaient le garder pour lui.
Ben du coup il y a eu des vols des employes.
Ils ont été licencies.

Mais c'est un systeme pourri, où le petit patrons sur exploite ses employés et lui-même est exploité par lagardere.
Je sais pas si j'explique bien?
zeanticpe
 
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