Besancenot demande au PS de ne pas l'empêcher de réunir

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Olivier Besancenot demande au PS de ne pas l'empêcher de réunir ses 500 signatures

jeudi 7 décembre 2006, 21h42

PARIS (AP) - Le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) Olivier Besancenot, qui a recueilli pour l'instant 340 parrainages, a demandé jeudi au Parti socialiste de cesser lui mettre "des bâtons dans les roues" pour la présidentielle.

"Certains partis institutionnels mettent des bâtons dans les roues", a dénoncé Olivier Besancenot sur France-2. "Ce qu'on demande, c'est que les élus qui désirent le faire et qu'on va démarcher sur le terrain puissent le faire sans trop de pression".

Il s'agit d'une demande "démocratique" face à la condition "antidémocratique" de réunir 500 signatures d'élus, a-t-il justifié. "Le PS, en son temps, avait voté contre cet outil antidémocratique, ce serait bien qu'il ne l'utilise pas pour des raisons politiciennes".

Olivier Besancenot a expliqué qu'il s'était retiré de la démarche unitaire des antilibéraux de gauche parce que le mouvement était divisé sur une éventuel soutien à un gouvernement socialiste, une perspective que la LCR rejette.

Il a défendu la perspective d'une "opposition de gauche" au PS, qui représente une tendance "sociale-libérale". "Le programme du Parti socialiste (...) a en effet quelques mesures qui me paraissent révoltantes", a-t-il dit, avançant que l'augmentation du SMIC à 1.500 euros bruts en 2012 proposée par le projet socialiste était nettement insuffisante.

"Je ne me trompe pas d'adversaire et de cible dans cette campagne", a-t-il néanmoins affirmé. "Mon adversaire, c'est le MEDEF, c'est la droite". "Mais tous les ennemis de mes ennemis ne sont pas forcément mes amis", a-t-il lancé. Selon lui, "c'est l'indépendance vis-à-vis de la direction du Parti socialiste qui a permis à la gauche radicale d'être efficace", notamment lors du débat sur la Constitution européenne, rejetée par référendum le 29 mai dernier.

Interrogé sur le risque d'un éparpillement des voix d'extrême gauche, il a reconnu qu'il "faudra éviter la dispersion". Pour lui, "l'espoir né le 29 mai au moment de la Constitution (européenne) mérite mieux qu'une dispersion électoraliste boutiquière, c'est évident (...), mais mérite mieux qu'une unité de façade". Olivier Besancenot a expliqué que la LCR entendait "rassembler les forces avant, pendant et après les élections. C'est d'une unité durable dont on a besoin". AP