Sur la situation au GIAT de TARBES

Message par faupatronim » 07 Avr 2003, 10:50

AU GIAT COMME AILLEURS
IL FAUT SE MOBILISER POUR FAIRE FACE AUX MENACES



Une nouvelle fois, les travailleurs du GIAT se retrouvent devant des menaces sérieuses de suppressions d'emplois, menaces qui ne datent pas d'aujourd'hui: c'est A. Richard, ministre socialiste de la Défense, qui avait annoncé la préparation d'un plan qu'on disait sévère et qui pouvait comporter des fermetures de sites. La ministre de droite, M. Alliot-Marie, n'a eu qu'à reprendre les projets de son prédécesseur.

Envisager froidement de supprimer près de 3000 emplois sur les 5700 que compte encore GIAT industries, voilà leur perspective. Les travailleurs, ceux de GIAT, comme tous ceux de Tarbes, ne peuvent l'accepter.

En tant que travailleurs, nous nous retrouvons tous dans la même galère, avec ceux de Métaleurop, de Daewoo, d'Air-Lib, de Grimaud et de toutes les entreprises où les patrons en prennent à leur guise et se permettent tout, cela avec l'aide des divers gouvernements de droite comme de gauche qui se sont succédé.

Maintenant, Trémège fait semblant de soutenir les travailleurs en disant que c'est dépassé de se battre pour conserver ses statuts, mais qu'il fera tout pour créer des emplois sur le site. Outre que ce sont les amis de Trémège au gouvernement qui orchestrent les licenciements, on a vu ce qu'étaient ses promesses de créer des emplois lors de l'agrandissement de l'aéroport.

Alors, si on voit aujourd'hui les politiciens du département s'agiter, aucun d'entre eux n'a proposé une loi interdisant les licenciements et les suppressions d'emplois.

Il est temps qu'ensemble, les travailleurs mettent un coup d'arrêt à ces attaques sur l'emploi. Et, pour cela, ils ne peuvent compter que sur leurs propres forces.

François MEUNIER
faupatronim
 
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Message par EZRAROX » 07 Avr 2003, 15:03

Bonjour,

Une question :
Trémège c'est le maire de droite qui a pris le siège de Erraçaret (pc) ?

Deuxième question :
Du fait de la position "pacifiste" de la France par rapport à l'Irak est-ce que les licenciements au GIAT ne sont pas perçus, par la population Tarbaise, comme étant inéluctable ?
EZRAROX
 
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Message par faupatronim » 08 Avr 2003, 08:36

(EZRAROX @ lundi 7 avril 2003 à 16:03 a écrit :Bonjour,

Une question :
Trémège c'est le maire de droite qui a pris le siège de Erraçaret (pc) ?

Oui, c'est bien ça.

a écrit :Deuxième question :
Du fait de la position "pacifiste" de la France par rapport à l'Irak est-ce que les licenciements au GIAT ne sont pas perçus, par la population Tarbaise,  comme étant inéluctable ?

La population, je ne sais pas. Mais les syndicalistes jouent sur le côté : "c'est une honte car ça remet en cause la souveraineté nationale et assujetti l'Europe aux USA".
Les travailleurs ne sont pas trop dupes de cette propagande nationaliste pour l'instant mais s'accrochent à tout pour sauver leur job...
faupatronim
 
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Message par faupatronim » 11 Avr 2003, 11:30

(La Dépêche du Midi a écrit :TARBES (65) - GIAT: les tourelles ne sortent plus de l'arsenal

Le silence des ateliers


Dans l'atelier de mécanique générale de l'arsenal de Tarbes, les machines-outils ont cessé de bruisser depuis lundi. Jeudi 10 avril, il est un peu plus de 13 heures lorsque nous pénétrons dans l'atelier UCC. « En temps normal, on ne peut pas s'entendre ici, explique un ouvrier. Pour se parler, il faut crier. » Depuis quatre jours, le silence tient lieu de compagnon aux arsenalistes. Dans les ateliers, par petits groupes, les arsenalistes parlent à mots couverts. Quand une porte s'ouvre, les regards se tournent vers le nouvel « intrus ». Dans ce décor surréaliste fait de poteaux de fonte et de poutrelles ajourées de style Baltard, la colère des arsenalistes est palpable. Les nerfs sont à fleur de peau, le besoin de parler, d'exorciser les souffrances intérieures, se fait immédiatement sentir. Aujourd'hui, les mots des arsenalistes claquent comme des balles de fusil. « Depuis lundi, on a l'impression d'avoir été abandonné », explique l'un d'eux. Méfiants au départ, les ouvriers se lâchent peu à peu. Ouvrent leur coeur. « Chirac n'a pas voulu faire la guerre à l'Irak alors il l'a fait à ses arsenalistes », lance un ouvrier. « L'impression qui domine, reprend l'un d'eux, c'est que l'on assiste impuissant à un gâchis industriel. »

Dans l'atelier UCC de mécano-soudure, les lourdes pièces de blindage ne sortent plus. « Lundi, on a pris un gros coup sur la tête, on ne s'attendait pas à cela. On se pose tous des questions », note un arsenaliste. « Ce qui importe aujourd'hui, ajoute-t-il, c'est de rester le plus soudé possible. »


UN CLIMAT SOCIAL QUI SE DETERIORE
Dans les locaux de l'arsenal, le climat social s'est tendu entre les ouvriers et leur équipe dirigeante. « Nous ne les croyons plus. Jusqu'à vendredi dernier, ils nous ont menti. » Face à ce climat social qui se détériore, les représentants syndicaux tentent de calmer le jeu. De canaliser les colères sourdes et les rancoeurs accumulées depuis des années. « Pendant dix ans, on nous a demandé d'être plus productif, plus compétitif, ce que nous avons fait. Et aujourd'hui on nous jette », assène un arsenaliste.

Blessés dans leur orgueil, les arsenalistes sont aujourd'hui psychologiquement fragiles. « 163 ont rencontré le médecin du centre depuis que l'on parle de ce plan », explique un syndicaliste. Déstabilisés, anxieux, certains avouent des difficultés à dormir. Mais pour l'heure, ils font front. Dans les ateliers désertés, les statistiques de production ont été arrachées des panneaux. Quatre jours après l'annonce d'une nouvelle restructuration, les arsenalistes préparent la riposte. « Mercredi on va jouer un match, explique encore l'un d'eux. On va pousser, mettre de l'ambiance. Même si l'on ne peut gagner une bataille, on va gagner au moins un match. Au-delà, on va gagner notre dignité. »

Désabusés, aigris parfois, mais unis, les GIAT ont choisi la mobilisation. Imprégné de la culture de l'ovalie, l'un d'eux conclut. « Dans une situation pareille, il faut jouer collectif. »

Dans le vaste hall d'intégration, la tourelle numéro 1340 de la tranche 10 attendra encore quelques jours avant d'être acheminée à Roanne.


Bruno HUET.
faupatronim
 
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Message par faupatronim » 11 Avr 2003, 11:40

(Le progrès de Lyon @ 11 avril 2003 a écrit :
Giat-Industries : les élus chahutés

Le député-maire de Roanne, Yves Nicolin, a été quelque peu chahuté, hier, et prié par les syndicats de Giat Industries de monter au front, auprès du Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin, pour défendre leur maison. Les élus du conseil municipal, unanimes, ont adopté une motion demandant le retrait du plan Vigneron et l’annulation du comité central. A Saint-Chamond, ils étaient encore près de cinq cents, hier, à défiler dans les rues. Ils ont interpellé le député François Rochebloine qui a proposé de les accompagner, à Paris, pour la manifestation de mercredi prochain.


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Hier, c'était le troisième jour d'action consécutif des salariés de Giat-Industries depuis l'annonce du plan social. Une longue journée au cours de laquelle la mobilisation n'a pas faibli, identique à celle des jours précédents. Entre 800 et 900 salariés étaient réunis dès le matin devant l'entreprise. Avant de rejoindre la place de la Loire, des salariés sont montés dans le bureau du directeur de site, Eric Percie du Cert, pour lui faire quitter le site comme il y a deux jours, mais ce dernier n'y était pas. Ce n'était que partie remise puisqu'en début d'après-midi, les salariés sont revenus à la charge et ont fait sortir le directeur ainsi que Brigitte Chaussat, responsable des ressources humaines.
Au fil des jours, le ton monte. En témoignent les oeufs envoyés par des salariés sur Yves Nicolin hier midi (lire par ailleurs), apparu sur les marches de l'hôtel de ville. Les salariés lui ont demandé d'abandonner son mandat de député pour se désolidariser de l'action gouvernementale.
Un léger durcissement en milieu de journée qui a amené la sous-préfecture à prendre des mesures de sécurité en prévision du conseil municipal extraordinaire d'hier soir, un escadron de gendarmes mobiles (quelque 70 militaires) ayant été dépêché en centre-ville.

Barrage filtrant
Le reste de la journée s'est déroulé dans le calme, les salariés mettant en place en début d'après-midi un barrage filtrant sur le rond-point de Giat. L'un d'eux informait un automobiliste en lui expliquant qu'une déviation était mise en place : « On vous fait passer par là, comme ça, vous pouvez visiter Giat, vous verrez quelle belle usine on avait. » Dans la foulée, les salariés se sont dirigés vers le carrefour de Michelin qu'ils ont bloqué pendant une demi-heure. Sur place, Florient Narboux lançait : « Pour l'instant, on n'a laissé que des messages symboliques, peut-être qu'ils seront moins symboliques dans les jours qui viennent. » Le délégué FO ajoutant : « Le plan, dont on arrachera tout ce qu'on pourra, a déjà été mis en échec grâce à votre mobilisation. »
Mobilisation qui est faite pour durer, 600 salariés ayant déjà prévu de se rendre à Paris mercredi prochain.
KÉVIN TRIET
faupatronim
 
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