Déclaration d'Alain KRIVINE
Demain, l'Assemblée Nationale réexaminera l'article de loi censuré par le Conseil Constitutionnel sur la réforme du scrutin
régional.
On ne peut qu'être surpris de la satisfaction affichée par "la classe politique" devant ce retoquage bien partiel qui passe sous silence le scandale des "circonscriptions" pour les Européennes.
Scrutins pour les "régionales" ou les "européennes", l'essentiel des dispositions visant à éliminer le pluralisme démocratique demeure. Or, à part l'UMP et le PS, en quête d'un bipartisme imposé, et le FN, conforté dans sa stratégie de "recours", quelles
sont les forces politiques, sauf celles prêtes à concourir sous le flambeau bipartisan UMP - PS, pouvant se réjouir de mesures attentatoires à la diversité des courants d'opinions ?
Outre l'incitation au refuge dans l'abstention que cette réforme électorale peut impliquer, des millions d'électeurs, notamment ceux se reconnaissant dans "la gauche de la gauche", risquent d'être dépossédés de toute représentation que ce soit pour les régionales ou les européennes.
Est-ce la raison de cette étrange satisfaction consensuelle ?
Le 7 avril 2003