Assises contre les licenciements

Message par boispikeur » 01 Avr 2003, 00:18

Compte rendu de la réunion de préparation des Assises contre les licenciements
du 28 mars.

Le soir de la manif du 21 mars, une AG s’est réunie, qui a décidé de maintenir les “ Assises sur les licenciements ”(la proposition avait été faite par les LU-Danone que de telles Assises se tiennent les 4 et 5 avril à Charleville au moment de leur procès, celui-ci ayant été repoussé) le 5 avril à Paris (voir compte rendu précédent). Une réunion de préparation de ces Assises s’est tenue vendredi 28 mars à la Bourse du Travail de Paris.

Etaient présents : un collègue d’Avantis Vitry, un collègue de Québecor, 2 collègues de SUD poste 91 (représentant aussi le G10 Essonne et l’intersyndicale LU-Danone dont ils arrivaient directement de la fête de fermeture de l’usine), 3 collègues associés au PAP (Précaires Associés de Paris), une représentante du collectif Emplois-jeunes/surveillants d’Ile de France, un représentant de la section CFDT de l’Alstom Saint Ouen, un représentant du G10 Solidaires national une représentante de SUD Education Créteil, une représentante de SUD Education Paris.
Désignée pour faire ce compte rendu, j’ai choisi de le présenter en deux temps : premièrement transmettre clairement à tous des propositions, ce qui est l’essentiel ; deuxièmement donner un bref aperçu des discussions qui nous ont animés pendant deux heures, pour ceux que ça intéressent.
I. LES PROPOSITIONS.
La section CFDT Alstom avait préparé la réunion et a présenté ses propositions (voir II. NOS DISCUSSIONS dans la deuxième partie). A cette lumière, nous avons rapidement fixé la tâche qui nous incombait ce soir, à savoir organiser concrètement la journée du 5 avril, découper le temps et proposer les grands sujets de débats.
Voici les propositions auxquelles nous avons abouti :
1) Réaffirmer notre volonté de ne pas rester isolés face aux plans de licenciements qui se multiplient, et construire notre unité, en centrant notre action sur les entreprises et secteurs en train de se battre.

2) Compte tenu des délais très courts, les Assises sont dans une semaine : Mettre le paquet sur l’information, par tous les canaux possibles. Les présents de ce soir se sont engagés à diffuser l’appel au 5 dans tous leurs réseaux. Une liste de diffusion de l’information sur les luttes contre les licenciements a été créée ce week-end, elle fonctionne dès lundi matin. Consigne : en faire circuler les coordonnées le plus possible, inviter le maximum de monde à s’y inscrire : [url=mailto:infos-luttes@samizdat.net]infos-luttes@samizdat.net[/url]

3) Tenue d’une REUNION DE PREPARATION qui dépasserait le cadre Ile de France de celle-ci, la veille des Assises, vendredi 28 mars à 18 heures à la Bourse du Travail. Toutes les boîtes présentes le
lendemain sont invitées à y envoyer un ou deux représentants, ils seront chaleureusement accueillis, nourris
et hébergés par nos soins le soir. Cette réunion a pour but de mettre au point “ les Assises ” : essentiellement affiner l’ordre du jour et prévoir présidence et secrétariat.

4) Proposition de découpage du temps de la journée du 5 avril :
Le matin, présentation par chaque secteur de nos luttes isolées
Pour préparer les échanges, il vaut mieux faire circuler sur la liste de diffusion des bilans sur
- les revendications,
- les formes de luttes
- et les attentes de chacun,
Envoyer cela sur la liste de diffusion dans toute la mesure du possible avant vendredi midi.
L’après midi : nos luttes convergentes,
- nos attentes,
- la structuration du mouvement,
- le nom sous lequel nous mobilisons et nous nous faisons connaître,
- les perspectives que nous nous fixons, les échéances, dont la manifestation spécifique du 26 avril
(décidée dans son principe le 26 février et fixée le 3 mars)
D’ici là, CET APPEL à venir participer à cette “ première journée d’Assises ” lancé à tous les licenciés, ou en passe de l’être, aux précaires, aux chômeurs DOIT CIRCULER par nos soins AUSSI LARGEMENT QUE POSSIBLE. Cette invitation s’adresse aussi à l’ensemble des salariés, en activité
ou non, avec ou sans papiers, mais aussi aux étudiants, aux lycéens…

II. NOS DISCUSSIONS.
Elles avaient largement été anticipées par la section CFDT de l’Alstom dont nous reproduisons les notes de
contributions ci-dessous :
Propositions de la section syndicale CFDT ALSTOM T § D Saint-Ouen lors de la réunion du vendredi 28 mars 2003, afin de préparer les Assises :
1) Fonctionnement pratique : Réserver des petites salles pour permettre des débats en commissions.
2) Avant les Assises :
Envoyer un document écrit avec les revendications, les formes de luttes et les attentes (qu’est-ce que les gens attendent de ces Assises et du “ collectif emplois ” ?
3) Hébergement des gens hors région Ile de France.

4) Sujets à aborder :
- Prévoir un secrétariat et un bulletin de liaisons pour la communication.
- L’appellation du collectif : est-ce coordination ? collectif pour l’emploi ? ou encore “ un emploi fixe pour tous ” ? (ce ne sont là que des exemples).
- Quelle tactique vis à vis des confédérations pour les appels lors des manifs ?
- Quelle alternative au “ syndicalisme réformiste ” des confédérations ? (qui peuvent nous amener sur d’autres terrains que celui des objectifs de lutte pour l’emploi).
- Revendications : un emploi fixe pour tous, un revenu minimum garanti.
- Elargissement international à des oppositions syndicales : Belgique, Allemagne, Italie, etc.
- Elargissement à des boîtes en luttes qui ne sont pas regroupées dans ce collectif et comment faire ?
- Divergences : comment se règlent les divergences ?
- Question : Quelle est la place du juridique dans les objectifs de ce regroupement ?
1) Etant données les conditions acrobatiques des deux dernières réunions (soir du 21 et ce soir) annoncées par nos faibles moyens actuels de diffusion, la question de notre légitimité à maintenir ces “ Assises ” s’est posée. La lutte des licenciés et des précaires est précaire, elle aussi. Des boites
ferment, des CDD se terminent et les salariés ne peuvent plus lutter sur le lieu de travail. Tous les participants étaient bien sûr d’accord pour souligner la fragilité de l’initiative, d’autant que les LU Danone,
qui en avaient proposé l’idée, s’en sentaient aujourd’hui bien loin (fermeture le jour même des usines de Calais et de Ris Orangis, report de leur procès). La réflexion sur l’avenir d’un mouvement réussi a été esquissé, comme elle l’avait été dès le 26 février, à savoir : comment se fait-il que le
véritable succès de la manifestation du 9 juin 2001, autour des LU-Danone, Marks & Spencer, Air Liberté…, n’ait pas réussi à déboucher sur la structuration d’un mouvement anti-licenciements, et sur des succès dans les entreprises concernées elles-mêmes ? Faire ensemble ce bilan fait partie de nos obligations aujourd’hui.

2) Parmi les présents de ce soir, des secteurs touchés de plein fouet par les suppressions d’emplois et la précarité :
- le collectif emplois jeunes/surveillants IDF, structure de lutte où les salariés s’organisent contre la mise au chômage des 72 000 salariés dont les contrat Emplois jeunes expirent cette année, après 5 ans de précarité.
- SUD Education qui intervient dans un secteur où 20 000 d’entre eux, les Aide Educateurs (Emplois Jeunes de l’Education nationale), seront virés par leur employeur, l’Education nationale, dès la fin du mois de juin 2003, Education nationale où des postes vont être supprimés comme ceux des Conseiller
d’Orientation, et où le service public est attaqué de toutes parts …
- et la section CFDT d’Alstom, une multinationale qui a annoncé la vente d’une filiale qui représente 33000 emplois en France et d’un site, celui de Saint Ouen, lui-même promis à la fermeture, souligne l’urgence de la situation. Le représentant de l’Alstom a souligné « l’espoir pour une boîte vieillissante comme la leur, où beaucoup d’ouvriers ont entre 40 et 55 ans, et où on n’embauche plus de jeunes, que représente la jonction de leur lutte avec celles de jeunes salariés prêts à se battre », et cela alors que les directions des confédérations syndicales, ne font pas leur travail d’unification des luttes.
-
III. DIFFUSION des INFOS.
Nous vous demandons donc de diffuser ce compte rendu largement dans vos réseaux, afin d’associer un maximum d’entreprises et de secteurs à la journée du samedi 5 avril. Nous vous rappelons l’adresse de la liste de diffusion, où passer les infos demandées plus haut pour assurer un maximum de succès à nos
échanges.


infos-luttes@samizdat.net
Rappel des RDV :
Dernière REUNION préparation aux Assises
Vendredi 4 avril à 18h
Bourse du Travail de Paris
3 rue du Château d’Eau
Métro République
ASSISES contre les licenciements et la précarité
Samedi 5 avril de 10h à 18h
Bourse du Travail de Paris
85 rue Charlot
Métro République
MANIFESTATION nationale (à confirmer aux Assises)
Samedi 26 avril
Proposition que cela se passe :
à 14h00
Métro République

Compte rendu rédigé par
Françoise Pinson, Sud Education Paris
boispikeur
 
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