crise à Attac

[pelon]

Attac, comme les Verts, une autre manière de faire de la politique. Enfin de l'air frais .

"Politis" et "Alternatives économiques" s'engagent dans la crise d'Attac
LEMONDE.FR | 11.07.06 | 19h39  •  Mis à jour le 11.07.06 | 19h39

La crise de l'association Attac continue à faire des vagues. Alors que les soupçons de fraude lors de l'élection de la direction à l'assemblée générale des 17 et 18 juin se précisent et que la demande d'un nouveau scrutin enfle dans l'association, la fronde des organisations fondatrices s'élargit.

Regroupées au sein d'un collège dit des fondateurs, elles contestent la réélection de son président, Jacques Nikonoff. C'est au tour de deux publications, Politis et Alternatives économiques, elles aussi à l'origine d'Attac, de se rebeller contre les pratiques de la direction. La rédaction de Politis a pris la première ses distances. Dans son édition du 15 juin, l'hebdomadaire a tenu à faire savoir à ses lecteurs que les prises de position de son directeur général, Jean-Pierre Beauvais, en soutien à la direction d'Attac, "n'engageaient pas la rédaction". Les journalistes ajoutaient qu'ils n'étaient "d'ailleurs jamais consultés" sur les débats de l'association et qu'ils entendaient "s'en tenir" à leur travail journalistique "en toute indépendance".

Quelques mois auparavant, les salariés de Politis avaient déjà adressé à Attac un courrier se "désolidarisant" de M. Beauvais lorsque celui-ci avait pris fait et cause pour Jacques Nikonoff contre le collège des fondateurs, qui contestait ses méthodes "bureaucratiques". Si derrière ces prises de distance, on peut lire les répercussions de la crise financière de Politis et les vives critiques que les salariés font peser sur la gestion de M. Beauvais, c'est surtout son engagement auprès de Jacques Nikonoff qui est en cause. "Jean-Pierre Beauvais manque à son obligation de réserve et c'est très mal vécu par la rédaction", assure Denis Sieffert, directeur de la rédaction. A Politis, on indique que M. Beauvais représente à Attac non pas la rédaction mais les "seuls actionnaires" de l'hebdomadaire. Parmi lesquels Le Monde diplomatique, dont le directeur général est Bernard Cassen, fondateur d'Attac, et une association présidée par Pierre Guiard-Schmid, un de ses proches.

"MANŒUVRE INÉLÉGANTE ET GROSSIÈRE"

C'est plus récemment que le magazine Alternatives économiques est intervenu dans les débats d'Attac. Jusqu'alors en désaccord avec la ligne de l'association, notamment au moment de sa prise de position "sans nuances" en faveur du "non" lors du référendum du 29 mai 2005, le mensuel économique s'était "mis en réserve". Mais face à la mise en danger "des principes démocratiques" que feraient peser, selon lui, les "dérives de pouvoir" de la nouvelle direction, le directeur de la rédaction, Philippe Frémeaux, a décidé de signer le texte des fondateurs réclamant un nouveau scrutin.

Dans un courrier à ses "amis d'Attac" daté du 3 juillet, M. Frémeaux raconte, comme un détail révélateur des pratiques de Jacques Nikonoff, sa tentative de séduction de l'équipe du magazine à la veille d'une importante réunion du collège des fondateurs. Le président d'Attac a alors tenté de la rallier afin, disait-il, "d'éviter la prise de pouvoir par l'extrême gauche" menée par des opposants présentés comme des "naïfs manipulés" ou des "aigris ayant des problèmes personnels". Une "manœuvre inélégante et grossière" qui visait les vice-présidents Gus Massiah et Susan George, "des amis de longue date", précise M. Frémeaux. "Certaines choses nous sont apparues plus clairement ce jour-là", explique encore M. Frémeaux. "Margaret Thatcher a quitté sans broncher le pouvoir pour le céder à ses opposants quand elle a été mise en minorité", conclut-il comme une invitation à l'intention de M. Nikonoff. L'association attend d'ici à la fin juillet les conclusions de l'enquête sur le déroulé du scrutin.


Sylvia Zappi

[Puig Antich]

Y'a des gens qui ont vraiment du temps à perdre....

[youri]

La crise à ATTAC ? Oui ...

ET ALORS ?

[redspirit]

Y'a des gens qui ont vraiment du temps à perdre....
En effet.