besancenot au venezuela

Message par Mariategui » 31 Jan 2006, 12:44

Bien sûr que c'est un peu juste, mais la culture de coca est le fait essentiellement de paysans propriétaires dans des petites ou moyennes propriétés (moyennes pour la Bolivie est tout petit). Bref, il y a assez peu de chose à expropriersur le plan agricole dans le Chaparé ou les Yungas. En revanche, dans les Hauts Plateaux et le Beni et autres provinces du Bassin Amazonien, tu trouves de bon vieux latifundia que logiquement, on ne pourrait qu'exproprier. Quant à la question de la collectivisation, les paysans s'organisent dans le cadre de coopératives, c'est une logique qu'il me paraîtrait nécessaire d'approfondir.

Quant à canardos, alors, je voud'rais savoir, qu'est cequ'une politique qui prend en compte l'oppression indienne mais qui n'e mérite pas la qualification "infâmante" d'ethniciste (et en quoi Morales le serait d'ailleurs?)? et que proposerais tu aux paysans boliviens pour abandonner la culture de la coca sans crever de faim? Des campagnes d'erradication? Mais attention, sous contrôle ouvrier? Bref, je pense qu'à, ton habitude, tu adoptes le ton d'un commentateur et d'un moralisateur "marxiste" sans même pas t'intéresser à ce qui arrive réellement en Bolivie. Tout tourne autour des anathèmes à balancer ... mais lorsqu'il s'agir de répondre à mes questions, c'est silence radio. Alors, question indienne et coca en Bolivie, tu en penses quoi?

Sinon:
a écrit :culture d'une drogue une revendication économique et sociale c'est pour toi etre pour


Déjà, la coca n'est pas une drogue. Sous sa forme végétale, mâchée, elle n'est ni allucinogène ni crée une dépendance. Elle ne devient une drogue (pasta base ou cocaine) à que suite à une transformation chimique. Quant à en faire une revendication économique et sociale... de fait, la culture de la coca est déjà légale en Bolivie. Le problème repose sur les quantités produites. Après, comme j'ai dis, le trafic est un problème, mais tu peux t'attaquer soit aux paysans, soit à la bourgeoisie. Que proposes tu? Des campagnes de rééducation pourles paysans, pourqu'ils apprennent qu'un vrai socialiste se serre la ceinture et laisse sa famille dans la misère la plus totale au lieu de cultiver de la coca pour les financiers bourgeois? Salauds de pauvres qui ne penent qu'à eux! Quel egoïsme et quel manque d'internationalisme prolétarien!

PS: sinon, je ne comprends même pas tes accusations, lorsque je parle d'interclassisme, je parle logiquement de collaboration de classe. Ce sont des synonimes. Tes reproches sur ce point me paraissent nuls.
Mariategui
 
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Message par pelon » 31 Jan 2006, 13:08

(Mariategui @ mardi 31 janvier 2006 à 12:44 a écrit :

Déjà, la coca n'est pas une drogue. Sous sa forme végétale, mâchée, elle n'est ni allucinogène ni crée une dépendance. Elle ne devient une drogue (pasta base ou cocaine) à que suite à une transformation chimique. Quant à en faire une revendication économique et sociale... de fait, la culture de la coca est déjà légale en Bolivie. Le problème repose sur les quantités produites.

Il y a toute une hypocrisie sur le problème de la coca. Bien sûr, nous sommes pour que les petits paysans boliviens puissent vivre. Nous sommes même pour qu'ils prennent le pouvoir avec la classe ouvrière.
Je n'ignore pas les vertus de l'herbe, que j'ai moi même mâché. Bien sûr qu'elle calme la faim et la fatigue. Par contre, en infusion je n'ai pas trouvé qu'elle permettait de lutter contre le mal d'altitude comme le disent certains indiens.
Mais, pour revenir sur la problème de la coca, si c'est une culture plus rentable que le maïs par exemple, c'est bien parce qu'une partie est achetée et tranformée en pasta. C'est cela qui "dope" son cours. Ce n'est pas grace à sa consommation par les indiens. Il y a le même problème avec le pavot dans d'autres régions du monde. Oh, ce ne sont pas les indiens qui en tirent des millions de dollars mais c'est quand même plus rentable pour eux que d'autres cultures à cause du trafic, c'est indéniable. Ils restent pauvres, très pauvres et il ne s'agit pas de s'en prendre à eux, pas plus qu'aux paysans qui en Colombie, dans certaines régions protégent les narco-traficants parce qu'ils en obtiennent des pourboires. Nous ne nous trompons pas d'ennemis mais ce n'est pas une raison pour nous faire prendre des vaissies pour des lanternes.
pelon
 
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Message par Mariategui » 31 Jan 2006, 13:21

a écrit :-Morales ne fait pas vraiment de l'ethnicisme, vu qu'il est métis et ne parle ni le quechua ni l'aymara. (Les métis ont souvent des postes d'encadrement, par exemple dans les mines où les Indiens venus des villages de l'altiplano sont peones.)


Cela dit, tu pourrais être métis et ethniciste. Il ne faut pas trop cristalliser la grille de lecture "ethnique" non plus. Bien qu'elle soit souvent opératoire en Bolivie du fait de son histoire coloniale. D'ailleurs, lorsque'un indien décrochait un poste de contremaître ou montait un peu dans l'échelle sociale, il commencait souvent à se présenter et à s'identifier comme métis. Des termes comme "indien", "métis" ou "camba" expriment tant une afficliation culturelle (car lorsquo'n parle de ethnie, on parle de culture et beaucoup moins de filiation, sauf chez les vrais "ethnicistes", chez lesquels, le glissement vers la naturalisation des différences est réel) qu'une position sociale.

Le cas de chaparé est très intéressant et tu fais bien de le soulever Verié. la culture de la coca a été une stratégie de survie pour les milliers d emineurs licenciés lors de la "rationnalisation" des mines en Bolivie. Et ils ont importé leurs traditions organisationnelles.

Sinon, verié, en quoi je vous fais prendre des vessies pour des lanternes? Je ne crois pas avoir dit quelque chose de différent par rapport à toi.
Mariategui
 
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Message par Mariategui » 31 Jan 2006, 15:11

Arf, je me suis trompé, c'est Pelon qui utilise l'expression. Excuse.

Sur l'ethnicisme, selon les résultats du "néo-cacériste" Ollanta Humala, on verra peut être réapparaître ces problèmes car lui aussi à soutenu la réémergence d'un état inca. L'axe Quispe-Humala pour la reconstruction du Qullasuyo, voilà qui ajouterait de la confusion à la confusion. Mais bon, même moitié barge, il vaut mieux que Lourdes Flores ou el Apra
Mariategui
 
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Message par Mariategui » 31 Jan 2006, 22:28

a écrit :Mais, pour revenir sur la problème de la coca, si c'est une culture plus rentable que le maïs par exemple, c'est bien parce qu'une partie est achetée et tranformée en pasta. C'est cela qui "dope" son cours. Ce n'est pas grace à sa consommation par les indiens. Il y a le même problème avec le pavot dans d'autres régions du monde.


En cherchant un peu, j'ai trouvé des données qui te contredisent un peu. E, fait, le prix de vente aux narcotrafficants serait bien mois important que celui de la commercialisation directe pour la consommation domestique. Bref, plus que lutter contre la culture, on devrait se battre pour imposer des prix plus justes aux narcos (provocation ... à moitié).

a écrit :
Por medio kilo de hoja de coca entregada al narcotráfico para su industrialización, el campesino recibe unos 12 bolivianos (1,25 dólar), mientras que por la misma cantidad vendida a particulares en La Paz recibe 24 bolivianos (3 dólares).
Mariategui
 
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