et toujours sur le même homme ce matin dans métro.
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a écrit : Portrait Fabien Villedieu, cheminot et porte- parole SUD- Rail
Le conducteur de grève
Eric Marchiando, conducteur de TGV « Il a l’avantage de la jeunesse : il croit encore que tout est possible. C’est bien pour nous, les anciens, il nous entraîne.
Mais parfois, il faut le modérer un peu, discuter, le fair e profiter de notr e expérience. Le syndicat, il y passe le plus clair de ses journées, il a une force de travail impressionnante. » Laurent Dufournaud tête de file de la section Paris Sud- Est de SUD- Rail « Il a de la facilité pour expliquer les choses simplement, ce qui est important pour parler dans les médias. Lorsqu’il est arrivé au syndicat, il s’est impliqué tout de suite, il a surpris tout le monde.
Il sort du lot. » I l est sorti de l’ombre à l’aube du conflit sur le RER D. Fabien Villedieu, 28 ans, conducteur sur la ligne et syndiqué chez SUD- Rail depuis novembre 2001, a fêté sa quatrième année d’adhésion a u syndicat en grande pompe. Propulsé sous les projecteurs médiatiques après quelques jours de grève, début décembre, il représente la nouvelle génération d e cheminots engagés. Alors que les conducteurs se faisaient directement attaquer par leur direction, i l s’est dit « qu’il fallait y aller, parc e que si aucun d’entre nous ne parlait, on courait à la catastrophe » .
Il n’avait pas prévu de devenir l’homme du RER D, mais prendre la tête d’un conflit, il avoue que « ç a fait un bout de temps » qu’il « avait ça dans la tête » . Alors il a foncé, expliquant sans relâche ses revendications. Sans trop de succès. Au petit jeu de la communication, la direction de la SNCF a été plus forte pour se mettre les usagers dans la poche. « Moi je n’ai pas dix conseillers qui me soufflent ce que je dois dire » , se défend Fabien. Il en tire des leçons « pour la prochaine fois » , en garde un goût amer, mai s pense déjà aux combats futurs. A aucun moment il ne remet en cause la légitimité d’un mouvement très impopulaire chez les usagers.
Son père, « encarté à la CGT par principe, n’a jamais fait grève » . Lui commence le combat dès le lycée, en 1995, contre le plan Juppé. A 20 ans, il se rallie à la CGT, « chez Siemens, à Toulouse » . « Des valeurs dans lesquelles je me retrouve » . Mais c’est SUD qui emporte finalement sa préférence lorsqu’il arrive chez les cheminots, en 2001, toujours àToulouse, « parce qu’il y a moins de hiérarchie qu’à la CGT. Le truc où il y a un chef qui décide pour les autres, c’est dépassé.
Ce n’est pas ce qu’attendent les jeunes, ils veulent du contrôle. » Le 2 juin 2003, il est muté à Paris. « Le 3, j’attaquais une grève de neuf jours pour défendre les retraites. M a façon à moi de dire bonjour au patron ! » Ça le fait sourire.
Sa cause ? « Lutter contre le libéralisme, qui n’a pas fait ses preuves à l’étranger. » Ce qui le met hors de lui ? « Dans un monde où il y a de plus en plus de technologie on nous demande de travailler plus dur et plus longtemps. A quoi ça sert alors ? » Magali Gruet Photos : Serge Pouzet
a écrit :Week-end
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Gueule de l'emploi ou emploi de la gueule?
Par Gérard LEFORT
samedi 24 décembre 2005
sans trop s'hystériser en revenant de Barbara (cf. «Si la photo est bonne, qu'on m'amène ce jeune homme», Libé du 19/12/2005), cette jolie photo d'un joli jeune homme laisse rêveur à bien des points de vue. Si on regarde encore les «informations» télévisées, on le reconnaît ce gars-là, à défaut de le connaître. C'est Fabien ! Plus précisément Fabien Villedieu, 28 ans, conducteur de RER et qui, lors de la grève récente, fut leader du mouvement, et surtout le syndicaliste (SUD) officiel, adoubé par toutes les caméras au point que le PDG de la RATP grinça à la concurrence déloyale, un rien marri que ce play-boy de la classe ouvrière contrarie le crincrin habituel des usagers «pris en otage».
Sur ce portrait, Fabien Villedieu, au patronyme idéalement français, ne démérite pas. Mal rasé comme il faut (trois jours sinon rien), le blouson de cuir noir, et surtout la casquette, cette historique gapette qui, avant guerre, au temps du Front populaire, distinguait irrémédiablement le prolo du bourgeois. Plus l'éclairage de l'image jouant son petit jeu d'ombres et de lumières qui suggère une dialectique entre le sombre et le solaire, tout concourt à nous livrer ainsi le parfait portrait d'un Milord l'arsouille contemporain. Un «chic de métallo» aurait diagnostiqué Arletty qui appliqua cette formule au Jean Gabin des années 1930.
Sauf qu'à vouloir être copie aussi conforme, on risque de frôler le cliché. On ne va évidemment pas reprocher au jeune Villedieu d'être beau gosse, mais juste se demander si gros, borgne, chauve et en bonnet de ski, il serait aussi facilement «passé» à la télé. Certes, le marketing des corps est aujourd'hui infini et serait tout à fait capable d'aller farfouiller dans des niches d'humanité réputées infréquentables («affreux, sales et méchant» pour vendre un parfum). Mais ce même marketing préférera toujours des types particuliers à des caractères singuliers, voire mauvais. Autrement dit : après la gueule de l'emploi, l'emploi de la gueule ? A quand une série mode sur le style Villedieu ?
http://www.liberation.fr/page.php?Article=347166
© Libération
(Vérié @ dimanche 25 décembre 2005 à 17:49 a écrit :(Apfelstrudel @ samedi 24 décembre 2005 à 21:04 a écrit : Ce n'est pas du tout un article "fort élogieux", et le premier ne l'était pas non plus. Le mépris y était juste un peu plus voilé. :TDM:
(Vérié @ dimanche 25 décembre 2005 à 16:49 a écrit :(Apfelstrudel @ samedi 24 décembre 2005 à 21:04 a écrit : Ce n'est pas du tout un article "fort élogieux", et le premier ne l'était pas non plus. Le mépris y était juste un peu plus voilé. :TDM:
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