a écrit :Incendie mortel dans un hôpital de Villejuif
Une femme de 49 ans est décédée mercredi soir dans l incendie de sa chambre à l hôpital psychiatrique Paul- Guiraud de Villejuif (94). Elle est morte intoxiquée par la fumée. Dix-huit patients ont dû être évacués.
Cela reflète l'état de l'entretien des hôpitaux et du respect des conditions de sécurité...
L'hôpital date de 1889... (Source : http://www.ville-villejuif.fr/5-decouverte...paulguiraud.htm)
C'était déjà arrivé en 2002 comme l'indique la CGT de l'hôpital :
a écrit :Réunion extraordinaire CHSCT du 12 juillet 2002
Le 2 juillet dernier, un terrible incendie ravage plusieurs chambres du pavillon 19b et sinistre toute une unité ( 11 lits ).
Le drame est évité ; aucun blessé ! Cependant les pertes en matériels sont lourdes, très lourdes, et auront sans conteste un impact direct sur nos difficultés déjà pesantes dans notre établissement ! Budget, nombre de lits, conditions de travail, travaux …
Notez un peu ! Mobiliers intérieurs, peintures, revêtements de sol, fenêtres, boiseries, faux plafonds, plafonds, charpente et toiture très endommagés jusqu’au pierres de taille éclatées !!! Système de sécurité incendie, électricité hors d’usage.
Le 12 juillet suivant, les membres de la direction, madame GUEHENEUC, en charge d’animer la réunion, monsieur MOITIE, directeur des services de soins, l’ingénieur, le responsable sécurité, des médecins, cadres et équipe soignante du service 7 se réunissent en présence des représentants du personnel au CHSCT lors d’une réunion d’urgence afin de dresser le bilan et de faire le constat d’une catastrophe évitée !
La CGT a demandé dès le 2 juillet à faire un point sur l’incendie : les circonstances, la répartition des patients du service, l’éventuelle réouverture de lits, l’organisation du travail des équipes du pavillon 19 B.
On s’interroge… vu l’ampleur des dégâts, puis tous s’accordent à féliciter l’ équipe soignante du service 7 et les agents de sécurité incendie présents le jour du sinistre pour leur professionnalisme, leur courage et efficacité aux cotés des sapeurs pompiers et auprès de nos patients.
Dans un 1er temps, il est nécessaire de faire le point sur les circonstances de l’incendie, le volume de l’alarme, l’accès pompier, les portes coupe-feu, les alarmes psy, la pénurie d’effectifs etc.
Mr CROS, responsable du service sécurité souligne que le système de sécurité incendie a joué pleinement le rôle qui lui était dévolu : détections, portes coupe feu, alarme et désenfumage ont limité ce qui aurait pu devenir un triste fait divers pour le journal de PGV ou pour un 20h00 … bref, la sécurité incendie, la réglementation en vigueur dans les établissements de soins ( à savoir : l’arrêté ministériel du 25 juin 1980 régissant les établissements recevant du public) ont bien été scrupuleusement respectées (normes des matériaux et de leurs réactions au feu).
Que resterait-il de nos locaux sans toutes ces normes de sécurité ?
Le départ de feu serait d’origine criminelle, ce qui aurait eu pour effet de démultiplier l’intensité de l’incendie.
Les médecins présents à la réunion et les collègues infirmier(e)s du pavillon 19 b soulèvent des points qui leur semblent ne pas être très adaptés à leur unité de soins : absence de ferme porte sur les chambres, points lumineux indicateur trop petits, pas assez lumineux, un signal sonore d’alarme incendie trop faible et absence d’alarme psy dans le service !
Mr CROS remet l’accent sur les normes et sur l’impossibilité de toute modification ! Mais il y aura vérification de l’intensité sonore des alarmes dans les unités de soins et les bureaux où le report se fait.
Mme GUEHENEUC et Mr MOITIE demandent un effort tout particulier sur la vigilance auprès des patients (cigarettes, briquets) et demande à monsieur CROS de trouver des solutions pour sensibiliser le personnel aux formations incendie et aux exercices d’évacuations. La CGT rappelle que les patients ne peuvent pas être fouillés systématiquement et les questions de sécurité ne se posent pas uniquement pour les allumettes et les briquets mais également pour les produits illicites ( alcool, drogue etc.), les armes. La vigilance doit être permanente, il serait intéressant d’avoir une réflexion plus globale .
MR CROS fait remarquer une faible participation des personnels lors des formations extincteurs, souvent organisée entre mai et octobre. La planification sera revue afin que davantage d’agents puissent y participer. Les collègues de nuit sont également intéressés à ces formations et exercices..
MR ANDRE NOEL, cadre supérieur de santé, parle du manque d’effectif et veut bien entendre toute bonne résolution, mais souligne que rien ne se fera sans embauche de personnel supplémentaire.
La CGT dénonce le manque d’effectif quotidien, le nombre de lits insuffisant, des conditions d’hospitalisation précaires et une nouvelle amputation de 11 lits ( une autre info : une chambre d’isolement a pris feu dans l’autre aile du pavillon 19 !!!).
La CGT fait aussi part de ses inquiétudes concernant l’organisation des équipes du service 7 (transfert de personnel vers d’autres équipes et structures).
Les patients hospitalisés au pavillon 19 B ont été dispatchés en interne, soit dans l’autre pavillon du service 7 soit dans les structures extra-hospitalières qui accueillent et hospitalisent la nuit les patients (l’orientation clinique) ou en externe (autres services).
La perte même temporaire de lits joue sur la capacité globale des lits de l’établissement. La direction parle d’une réflexion permanente à ce sujet même avec les tutelles (DDASS, Agence régionale de l’hospitalisation).
Au service 7, au vu des statistiques des dernières années, 3 voire 4 patients devront en permanence être hospitalisés dans les autres services à compter de septembre. La question des lits devra être traitée !
Mme GUEHENEUC recentre le débat sur le constat du sinistre du 2 juillet et sur les points que l’on pourrait améliorer en matière de sécurité !
Plusieurs questions sont posées :
* les ergo serves destinés à la distribution des repas encombrent quotidiennement les issues de secours faisant courir un grave danger de panique et d’écrasement en cas de feu.
La CGT constate que de nombreux services ne disposent pas de locaux suffisants pour stocker les ergo serves, les cartons. Là encore, une réflexion globale sur PGV doit pouvoir améliorer l’organisation !
* Alimentation suffisante en eau sur les bouches incendie et accès pompiers toujours bien dégagés. Les parois accessibles sont en nombre suffisant d’après la réglementation ( 2 façades).
MR ATIYEH ne néglige pas quelques aménagements supplémentaires mais en respectant scrupuleusement la réglementation !
* problème de serrures parfois montées à l’envers ! (une vérification systématique s’impose )
La CGT réclame des délais précis au sujet des travaux de réfection du pavillon sinistré ainsi que sur la construction du pôle d’accueil, d’un poste de sécurité incendie digne de ce nom, ce qui permettrait aux agents de sécurité d’avoir des reports d’alarme.
La procédure d’appels d’offres est fastidieuse, l’ampleur des travaux nécessite de faire appel à de nombreuses sociétés différentes. Les délais restent très flous !!!
On peut imaginer le pire en ce qui concerne nos revendications, nos conditions de travails, nos acquis … lorsque l’on voit que même pour la sécurité des personnels et des patients, pour les risques parfois encourus par beaucoup d’entre eux au CH PAUL GUIRAUD, il reste tant à faire !
La CGT demande quelle prise en charge a été proposée aux personnels afin qu’ils puissent faire face au traumatisme dans les meilleures conditions possibles. Monsieur CROS dit qu’ il est resté environ 1 /2 heure avec les personnels !
Il est nécessaire de tirer expérience de ce qui est survenu :
* Revoir les procédures d’évacuation (parcours, choix des issues de secours en fonction de la situation, listing des patients,)
* Développer la formation et les exercices incendie
* S ‘assurer que l’affichage des consignes est correct ( mises à jour régulières, etc.)
* Réflexion globale sur les alarmes psy, : pourquoi ne pas les installer dans les unités de soins, et elles seront activées ou non sous la responsabilité du chef de service, après débats dans les services et décision du CHSCT.
* Réflexion autour de l’installation de ferme porte
Plus particulièrement, au service 7 :
Au sujet des travaux :
Réflexion sur l’installation de 2 lits supplémentaires, de l’agrandissement de la rotonde
Les mesures d’urgence suivantes seront mises en place : assurer la sécurité des pavillons voisins, détection incendie provisoire installée au 19 B ouest
La réouverture du 19 B ne pourra pas s’effectuer avant 6 mois (temps de l’expertise, procédure d’assurance, demande de devis, travaux , etc.)
Au sujet de l’équipe :
Une partie de l’équipe doit être redéployée vers les structures extra ( centre de crise, CHTN), une prochaine réunion institutionnelle étudiera les modalités pour de nouvelles organisations de travail.
Au sujet de l’alarme psy :
En 1994, le médecin chef de l’époque et l’équipe avait choisi de ne pas avoir d’alarme, cette position mérite d’être rediscutée en conseil de service.
Pour la CGT
Frédéric GRATIAS, Claire GARNIER POLLART
(Source : http://cgtpgv.free.fr/tracts/chsct.html)