Manifestations en France

Message par Louis » 25 Fév 2003, 21:43

PARIS (AFP) - Les intermittents du spectacle toutes catégories confondues ont manifesté mardi de Strasbourg aux grandes métropoles méridionales en passant par Bordeaux, la Bretagne, Lyon et la capitale, pour la défense de leur régime spécifique d'indemnisation chômage.

Aux quatre coins du pays, les théâtres subventionnés, nationaux ou municipaux, dramatiques et lyriques ainsi qu'à Paris, fait exceptionnel, une bonne trentaine de théâtres privés, n'ont pas levé le rideau. Si certains lieux ont maintenu la représentation, comme l'Opéra de Bordeaux, des "prises de paroles" des personnels avaient été prévues.



A Paris où les intermittents avaient été rejoints par les Lillois venus en autocar, la manifestation a enregistré quelque 20.000 participants, selon les organisateurs, et 8.500 selon la police.

A Bordeaux, un millier d'intermittents ont défilé au son d'instruments de musique, de pétards et de petits feux d'artifice. Certains se sont couchés pendant quelques minutes dans une rue piétonnière "pour jouer la scène de la journée morte", en chantant une "marche funèbre".



Entre 500 et 600 intermittents ont défilé à Rennes. A Caen, ils étaient dans les rues environ 400 devant la préfecture et à Brest 200 - sur les 450 recensés dans le Finistère.

A Strasbourg 200 intermittents, sur le millier que compte l'Alsace, ont investi brièvement durant l'après-midi les locaux de France 3-Alsace et tenté d'intervenir, en vain, pendant le journal régional. Dans l'après-midi, ils avaient distribué des tracts devant les disquaires et les cinémas du centre. Vers 17H00 les intermittents se sont réunis en assemblée au Théâtre National de Strasbourg en grève, avec l'intention dans la foulée d'aller occuper les locaux d'ARTE.

A Marseille, quelques centaines d'intermittents ont défilé sur la Canebière silencieusement sous une banderole noire qui proclamait "Au secours, culture à l'agonie", après une assemblée au théâtre de La Criée.

Selon la CGT-spectacle, "tous les théâtres de Marseille" étaient fermés mardi. Les manifestants avaient également demandé la fermeture des cinémas. "C'est la grève la plus suivie depuis longtemps. On n'a pas le choix...", a ajouté un syndicaliste.

A Montpellier, les manifestants ont été environ 600 selon la police, un millier selon les organisateurs, à défiler dans le centre de la ville. Ils étaient une centaine à Avignon, à faire le tour des salles municipales pour obtenir leur fermeture. Un spectacle de la chorégraphe Maguy Marin, à Cavaillon (Vaucluse) dans le cadre des Hivernales de danse, a notamment dû être annulé.

"Etre intermittent, c'est pour l'instant la seule façon de pouvoir être artiste dans ce pays", a déclaré la chorégraphe. "Ce statut permet à la création d'exister. Si dans les années 80, je n'avais pas été intermittente, si je n'avais pas pu engager de danseurs intermittents, ma compagnie ne serait pas devenue un centre chorégraphique national", a-t-elle ajouté.

A Lyon quelque 200 intermittents se sont rendus au siège des ASSEDIC pour protester contre l'éventuelle fermeture de l'antenne "spectacle", avant d'inviter les passants à partager un "pique-nique" à la sortie des cinémas et des grands magasins. Les grévistes devaient se retrouver à 18H00 devant le théâtre des Célestins. La production de films en Rhône-Alpes avait été également arrêtée dès lundi.

En Bourgogne, une centaine de professionnels du spectacle et de l'audiovisuel se sont rendus à la DRAC et la première du festival Art-Danse prévue lundi soir a été annulée. A Nancy, selon la police, une "petite centaine d'intermittents" ont défilé.
Louis
 
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